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L’éthique de la reconquête, par Frédéric Winkler.

« Les plans de l’économiste distingué sont, à chaque instant, modifiés et remis en question par le soldat qui donne sa vie pour son drapeau, par le laboureur qui chérit sa terre par-dessus tout, par le fidèle qui observe les règles et les défenses dictées par sa religion, toutes gens qu’inspirent non des calculs mathématiques, mais une vision intérieure » (Chesterton).

Dans les temps de confusion qui sont nôtres, l’espérance comme dans les temps dits « obscures » voire « barbares », reste dans l’émergence d’une élite. Celle-ci venait, vient et viendra de la sève même de la nation, peuple ou tribu, fruit de l’histoire, de l’identité d’une société.

Elle n’est pas constituée de « privilégié », « d’autoproclamé » mais doit être, ce qui émane des meilleurs parmi ceux d’un peuple, dont la conscience et l’action, suscite l’acquiescement de par la multitude qui les entoure. On ne nait pas chevalier mais on le devient et cette distinction est rarement transmissible, à la différence de la noblesse. La reconnaissance de cet état de « chevalier » vient à la fois du pouvoir qui pour le cas doit être légitime mais aussi du peuple dont cette élite est l’émanation. La chevalerie apparaît lorsque les temps s’y prêtent : « La Chevalerie n’est pas née d’une crise d’optimisme ; elle a fleuri sur l’égoïsme, la férocité, le désespoir du monde. Et demain, peut être… Nous sentons que le monde tel que l’a transformé l’homme moderne est un monde mal fait, on y étouffe ou il faut changer de manière de respirer, s’inventer des branchies et faire le poisson dans l’eau sale. Il n’en a pas toujours été ainsi… » (Jean Louis Lagor, Une autre Chevalerie naîtra).

Ces temps sont ceux d’un système écrasant la France réelle, « entrée en agonie. Et les volontés perverses qui ont organisé, avec une savante technique, la défiguration de la France par la France au moyen d’institutions contre nature, du tam-tam publicitaire de presse et d’affiches, et de terreur policière renouvelée de la Convention…ces volontés perverses n’ont jamais été aussi bien placées dans les avenues du pouvoir, n’ont jamais aussi solidement tenu les deux leviers de commande du monde moderne, l’Etat et l’Argent, l’Argent qui corrompt et l’Etat qui digère. Quelle voie s’ouvre encore à l’initiative privée en ces temps d’étatisation ? L’éducation, l’enseignement eux-mêmes sont annexés ou étranglés ! Quel lieu géographique, hors le désert de l’anachorète, permet une vie pure de compromissions, de marchandages, de combinaisons délétères ? L’homme libre et qui veut le rester doit d’abord assumer la liberté de mourir de faim, ou presque. Le couteau sur la gorge, la société contemporaine veut faire du citoyen un mouton (dans tous les sens), du chrétien un démocrate, du professionnel un trafiquant, de l’écrivain un rédacteur ministériel, de l’homme une machine, de la conscience une matière plastique. De quelque côté que nous nous tournions, tout paraît bouché. Bien sûr, nous ne marchons pas, cela va sans dire. Mais l’obstacle est immense…parce qu’il est total : la bureaucratie tyrannique, la propagande de masses, la police politique, l’idéologie matérialiste, étroitement unies, sont universelles et toutes puissantes. Nous nous sentons faibles devant l’obstacle, et nous rêvons d’une nouvelle Chevalerie comme de la force qui pourrait surmonter ou briser l’obstacle, qui pourrait faire revivre un climat, des institutions, une société ou s’épanouiraient normalement des vies normales, des vies humaines. L’appel à une nouvelle Chevalerie est l’appel de notre faiblesse devant la toute puissance et l’universalité diabolique du Mal. » (Jean Louis Lagor, Une autre Chevalerie naitra).

Loin de s’attacher à des rêves ou faire ressurgir un passé idyllique, arrangé, afin de justifier des idées, il s’agit de trouver ou retrouver le fil, la voie, le précieux jus, la quintessence de nos racines afin de nous libérer d’une orientation macabre d’une société marchande entraînant l’homme vers sa destruction. Il faut que chacun prenne conscience de l’avenir que nous prépare les financiers du Nouvel ordre Mondial. C’est un combat pour l’éthique qui est en jeu, un affrontement entre les « Tables de la loi » et le « veau d’or », entre l’humanisme et la machine, écoutons Tolkien laissant parler le mal à travers Saroumane dans le « Seigneur des anneaux » : « L’ancien monde brûlera dans les flammes de l’industrie. Les forêts tomberont. Un nouvel ordre naîtra. Nous mènerons la machine de guerre avec l’épée et la lance et la poigne de fer des Orques…Construisez un barrage. Contenez le courant. Que les fournaises flamboient jour et nuit !… La forêt de Fangorn s’étend à nos pieds. Brûlez-la…Reprenez les terres qu’ils vous ont volées ! Brûlez tous les villages. Nous n’aurons qu’à supprimer ceux qui s’opposent à nous. Cela commencera au Rohan. Ces paysans ne vous ont que trop défié. Cela suffit… »

Le « prêt à penser » couplé par le matérialisme que nous avons, par faiblesse accepté nous entraînent vers l’abêtissement et l’abaissement de l’esprit humain. Ce système mène l’homme vers un monde de robots numérotés, sans racines, délocalisables à merci, sans plus aucunes valeurs. Ce chemin « doux » ne peut être évité que par l’effort sur soi-même, la révolution intérieure, comme le sens communautaire des relations sociales. Retrouver l’humanisme de notre sang par l’éthique chevaleresque que nous défendons, courtoisie, sens du service, respect et honneur, voilà ce qui fera la différence demain. Notre seule vengeance sera dans le rire de nos enfants, comme le disait Bobby Sand, leader Irlandais avant de mourir dans les geôles Anglaises. Alors qu’importe et puisque nous désirons vous éclairer, rouvrons et reprenons ce chemin…

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