Suite à la publication sur Synthèse nationale, il y a quelques jours, d'une tribune de notre Ami Bernard Plouvier sur la commémoration du 8 mai 1945 cliquez là, nous avons reçu un certain nombre de réactions, parfois contradictoires, sur ce sujet. Je dois dire que je ne pensais pas que, 75 ans plus tard, cette date susciterait autant de discussions. Quoiqu'il en soit, dans un souci de "Synthèse", nous mettons en ligne aujourd'hui cet article d'André Posokhow, bien connu pour ses chroniques sur divers sites non-conformistes. Chacun se fera ainsi son idée...
Il est vrai que la Seconde Guerre mondiale est trop souvent racontée d'une manière simplifiée. Les choses n'étaient certainement pas aussi manichéennes que l'on veut bien le dire et les lignes de fractures sans doute beaucoup plus complexes. Dans le très prochain Cahier d'Histoire du nationalisme (n°18), consacré à Honoré d'Estienne d'Orves et à la résistance monarchiste, initialement prévu pour mars dernier mais qui va bientôt sortir cliquez ici, Didier Lecerf revient d'ailleurs sur cette période pour le moins controversée de notre Histoire.
R.H.
André Posokhow
Certes pour nous, Français, la date du 8 mai 1945 ne peut revêtir la même importance et soulever la même ferveur que le 11 novembre, même pollué par un macron, symbole de la victoire sur l’armée allemande et des sacrifices de nos combattants.
Le 8 mai marque cependant la fin d’un cauchemar : celui d’un désastre dont la responsabilité incombe aux dirigeants politiques de gauche du régime indigne de la IIIe république de l’entre-deux guerres et aux chefs militaires qu’ils avaient désignés. C’est aussi celui d’une occupation au cours de laquelle les Allemands ont pillé la France et opprimé, affamé et réduit en esclavage les Français.
Cette date marque le relèvement inimaginable en 1940 de la France grâce à :
- l’armistice voulu par le maréchal Pétain qui a donné du temps et de l’espace à notre pays ;
- l’Armée régulière recréée par les généraux Weygand, Juin et Giraud ;
- la Résistance des réseaux : CND, Alliance, et des mouvements : Combat de Frénay, OCM, ORA, Brossolette ;
- l’épopée du général De Gaulle, général factieux en 1940 qui, par son génie politique et son intransigeance, amena, le 8 mai 1945, la France à la table des vainqueurs.
C’est légitimement que les Russes qui avaient pris une part primordiale à l’écrasement des Allemands et conquis Berlin exigèrent que la capitulation officielle ait lieu dans cette ville devant leur général en chef, le maréchal Joukov. Contrairement à Reims, les quatre puissances combattantes alliées étaient présentes, dont le général de Lattre de Tassigny.
La signature eut bien lieu le 8 mai à 23h16 (heure d’Europe centrale), soit le 9 mai à 1h16 à l’heure de Moscou
La défaite allemande était complète et la capitulation sans conditions. Ils ne pouvaient pas prétendre, comme ils le firent en 1919, qu’ils n’étaient pas réellement vaincus. A titre de comparaison des forts de la Ligne Maginot ont poursuivi le combat pour l’honneur après le 25 juin 1940 sans que cela remette en cause la défaite française. Quant aux centaines de milliers d’Allemands en Norvège, les Britanniques s’arrangèrent pour qu’ils ne puissent pas rejoindre l’Allemagne.
En Allemagne, les villes étaient aplaties, les villages s’ornaient de drapeaux blancs, les suicides se multipliaient, des colonnes de millions de prisonniers partaient pour reconstruire ce qu’ils avaient détruit, on découvrait l’horreur sadique de camps comme en Alsace-Lorraine, le Struthof, les femmes s’offraient aux vainqueurs de gré comme avec les Américains ou de force avec les Russes.
Le 8 mai 1945 marque la victoire totale des Russes sur les Allemands qui, par leur brutalité, leur mépris racial et leurs crimes ont soulevé stupidement la fureur patriotique d’une population pourtant disposée au début à les rallier contre le bolchévisme. On ne peut que comprendre l’appétit de vengeance des Slaves à l’encontre des Germains, ennemis mortels déclarés.
Le 8 mai 1945 c’est la disparition d’un des deux totalitarismes criminels du XXe siècle. C’est pour de bon ce qui avait été manqué après la Première Guerre mondiale : la chute du militarisme prussien et la fin des ambitions pangermanistes et de la volonté de domination de l’Europe par la violence et la guerre.
Malheureusement ce conflit sanglant engagé par les Allemands et leur défaite eurent pour conséquence l’oppression de l’Europe de l’Est par les communistes pendant 45 ans.
Pour ce qui est de l’Europe, le 8 mai représente la fin du calvaire infligé par les Allemands à des pays comme la Pologne dont les élites furent assassinées bien avant les Juifs, la Grèce dont 8 à 9% de la population disparurent, la Yougoslavie dont tous les démons furent réveillés, les Pays-Bas gouvernés par un gauleiter. C’était la fin de la mise en esclavage d’une partie notable de la population européenne.
Non la date du 8 mai 1945 n’a rien de fantaisiste.
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