La chronique de Philippe Randa cliquez là
Hidalgo réélue ! Qui l’aurait cru il y a seulement un an au vu d’un bilan économique et sanitaire désastreux : Paris surendettée, envahie de rats, aux trottoirs parsemés de SDF, bruyante et embouteillée comme jamais, malgré une persécution permanente des automobilistes… On se disait alors que même les « bobos », cœur de l’électorat socialo-écologistes, n’allaient plus le supporter… et reporteraient automatiquement, forcément, leurs bulletins de vote sur le ou la candidate d’opposition, d’où la certitude affichée alors pour la République en Marche de conquérir sans vraiment de difficultés la Capitale de la France.
Mais une bataille n’est jamais jouée d’avance, encore moins et surtout quand elle semble trop simple ; et c’est même sans doute ce qui aura été fatal, dans un premier temps, au parti présidentiel : la rivalité des deux ridicules – l’excentrique Cédric Villani et le facétieux Benjamin Griveaux – puis le remplacement en catastrophe de ce dernier par la misérable Ministre de la Santé Agnès Buzyn, fuyant le navire gouvernemental en pleines prémices de pandémie pour la « mascarade » municipale (selon ses propres termes) ; ce ne fut plus la victoire, mais le sort de LAREM, qui était alors joué. Comme quoi, il y a tout de même une justice !
Restait alors en lice contre la Maire sortante une Rachida Dati plus combative que jamais, sans rivalité ni grand soutien non plus de son camp : une campagne exemplaire, oui mais ! hélas plombée par un passé de ministre de Nicolas Sarkozy, véritable tunique de Nessus que nombre de « dégoûtés » d’Hidalgo n’ont pu ni oublier, ni pardonner…
Est-ce qu’une alliance Buzyn-Dati (et Villani ?) aurait provoqué une dynamique de rassemblement suffisante pour l’emporter, même de justesse ? On ne réécrit jamais l’histoire, à la différence des chansons, peut-être :
Les hommes avaient perdu le goût
De vivre, et se foutaient de tout
Leurs mères, leurs frangins, leurs nanas
Pour eux c’était qu’du cinéma
Le ciel redevenait sauvage,
Le béton bouffait l’paysage… d’alors
Les rats, aaah-aaah ! aaah-aaah !
Les rats avaient envahi Paris
Cessez de rire, charmante Elvire
Les rats resteront dans Paris.
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