C’est le site européiste Euractiv qui révèle (via Daoudal) que le pacte de relance conclu à Bruxelles « recule sur l’Etat de droit »…
En effet, il avait été décidé que les aides de l’UE seraient désormais soumises à conditions : les Etats membres qui en sont bénéficiaires doivent en retour obéir à toutes les objurgations de Bruxelles concernant leurs activités législatives. En somme, les mauvais élèves que sont la Pologne et la Hongrie devaient être exclues des aides, à moins de se soumettre à l’idéologie bruxelloise.
Le projet faisait référence à un système
« visant à remédier aux insuffisances manifestes et généralisées en matière de bonne gouvernance des États membres concernant le respect de l’État de droit lorsque cela est nécessaire pour protéger la mise en oeuvre [des dispositions] du budget de l’UE, y compris le [fonds de relance] « NextGenerationEU » et les intérêts financiers de l’Union ».
Dans le texte final, il n’en reste rien. Le Premier ministre letton Arturs Krisjanis Karins a fait adopter « par acclamation » une proposition en ce sens appuyée par le groupe de Visegrad, mais aussi par l’Allemagne, la France, et les « radins ».
Viktor Orbán s’est ouvertement réjoui de la chose, lors d’une conférence de presse commune avec… le Premier ministre polonais :
« Toutes les tentatives visant à lier les fonds européens aux critères de l’État de droit ont été déjouées. Nous avons non seulement réussi à obtenir un bon paquet d’argent, mais nous avons défendu la fierté de notre nation et clairement indiqué qu’il n’est pas acceptable que quiconque, en particulier ceux qui ont hérité de l’État de droit, nous critique, nous les combattants de la liberté. »