Une image obtenue à partir d'un scanner laser : elle est tirée du plus grand ensemble de têtes de haches sculptées. À droite, les dessins de toutes les têtes de hache sont reproduite. Les claires sont de nouvelles découvertes.
Une étude détaillée au scanner laser de l'ensemble des mégalithes de Stonehenge, le célèbre monument préhistorique de la plaine de Salisbury, en Grande-Bretagne, a permis la découverte de quelque 72 gravures de l'âge du bronze ancien sur cinq de ces pierres géantes. Invisibles à l'œil nu, elles représentent presque toutes des têtes de hache pointant leur lame vers le ciel et ont peut-être été tracées comme offrande votive à une divinité des tempêtes. Gravées dans la pierre non altérée, et donc de couleur plus claire, elles remontent à la période 1800-1500 ans av. notre ère, soit plus d'un millénaire après le début de la construction du site. L'examen de la façon dont la surface des pierres a été travaillée a par ailleurs confirmé que le monument a été construit, à l'origine, pour être vu à partir du nord-est, ce qui suggère qu'on y organisait des processions religieuses à certaines périodes de l'année. L'une des pierres du côté sud-ouest a aussi été délibérément façonnée pour permettre une ligne de vue jusqu'au soleil couchant le jour du solstice d'hiver. Il n'est pas sans intérêt de signaler qu'une autre étude, plus récente, a révélé que la région d'Amesbury, l'agglomération la plus proche de Stonehenge, était déjà habitée il y a plus de 10 000 ans.
Sources : The Indépendant, 10 novembre 2012 <Métamag>, 4 juin 2014.
éléments N°152juillet-septembre 2014