Un nouveau chapitre de l'histoire du célèbre site mégalithique de Stonehenge est en train de s'écrire. À moins de 3 km de là, dans une vallée faisant face à la rivière Avon, à Durrington Walls, les archéologues avaient déjà identifié une vaste structure préhistorique circulaire d'un diamètre de 500 mètres et d'une circonférence de 1,5 km, mais ils pensaient qu'il s'agissait seulement des restes d'un large talus ou d'un remblai. Le recours à des techniques de prospection géophysique de pointe, notamment un radar de pénétration du sol, vient de montrer que cette structure abrite en réalité quelque 90 grandes pierres couchées et enterrées sous un mètre de terre. Les plus grandes pierres mesurent jusqu'à 4,5 m de haut, l'ensemble étant disposé en forme de « C ». Les pierres manquantes pourraient avoir été utilisées pour construire Stonehenge, dont la première phase date d'environ 3000 ans av. notre ère, ce nouveau temple mégalithique remontant, lui, à 4500 ans av. notre ère. On ignore les raisons pour lesquelles il fut abandonné, mais sa construction avait probablement obéi aux mêmes considérations astronomiques que son successeur. Il reste maintenant à extraire les pierres du sol. Vincent Gaffney, de l'Université de Birmingham, et Wolfgang Neubauer, de l'Institut Ludwig Boltzmann de Vienne, qui dirigent le projet, estiment d'ores et déjà qu’il s'agit du « plus important monument mégalithique jamais découvert en Grande-Bretagne, et peut-être en Europe ».
Sources The Guardian, 7 septembre 2015.