2020, année terrible ? sûrement. À cause du virus chinois ? sûrement pas. Un virus de plus qui n’est pas le premier, qui ne sera pas le dernier. 2020 fut une année terrible parce que l’ensemble des pays occidentaux ont mis le doigt dans l’engrenage qui conduira à la chute de notre civilisation. Nous sommes à Ravenne en 475 ou à Constantinople en 1452.
Désormais, à la moindre alerte sanitaire, les gouvernements presqu’uniformément phobocrates, cloîtreront et ruineront les peuples entiers. La France, dans ce domaine comme dans d’autres, a voulu être à l’avant-garde. Notre malheureux pays, aux mains d’incompétents et de couards de tout poil depuis 40 ans, État Moloch, avait déjà montré comment cumuler, à l’intérieur au détriment de notre nation, le pire du socialisme : dépenses publiques, impôts record, inflation législative et réglementaire à l’appui ; et, à l’extérieur au profit de la terre entière, le pire du libre-échangisme mondial avec des frontières ouvertes à tous les vents de concurrents largement moins soviétisés. Cela se justifiant d’ailleurs par ceci, une fois paré de l’épithète infâmante d’ultra-libéralisme dans le pays le moins libéral du monde. Il manquait encore une brique pour que l’édifice socialiste fût définitivement érigé : la brique totalitaire. En 2020, la France l’a, enfin, posée. Tous les autres dirigeants européens et occidentaux se sont imposé des limites ou, à tout le moins, leurs parlements leur ont posé de solides garde-fous. Rien de tel en France où nous endurons les séquestrations les plus longues et les plus strictes et où des millions de gens sont privés de gagner leur vie depuis des mois, pendant que l’État va jusqu’à nous expliquer combien, dans sa grande mansuétude, il nous autorise à nous retrouver autour de la table familiale.
Les Macron, Philippe, Castex, sont-ils seuls responsables ? Oui, si l’on ne prend en compte que leur acharnement à fuir toute responsabilité. Ils ont ainsi délégué le gouvernement de la France à un aéropage de trois tristes sires, Delfraissy, geôlier tapi dans l’ombre, Salomon, croque-mort omniprésent et Véran, incompétent féroce. Non, si l’on note que cette chape totalitaire n’aurait jamais pu être si lourde et si durable s’il y avait encore dans ce pays, ne serait-ce qu’un semblant d’opposition. Avec une rare constance, la droite, la gauche, le milieu ont, sans sourciller, prolongé les états d’urgence sanitaires. Le parlement est allé jusqu’à accepter que Véran, encore lui, vienne dans l’hémicycle intimer aux députés de sortir s’ils ne sont pas contents sans que Christian Jacob, invité à répondre immédiatement, n’ait rien trouvé de mieux que de lui répliquer sur le fond alors que son devoir était aussi simple que limpide : interpeller le président de l’Assemblée pour qu’il intime à Véran de sortir sans préjudice de sanctions ultérieures.
Il n’est pas indifférent que parmi les rares responsables politiques d’une certaine notoriété à s’être insurgés, les seuls parlementaires soient des élus européens. Les quelques autres, sans mandat ou élus locaux, Marion Maréchal, Philippe de Villiers, Xavier Lemoine, Jean-Frédéric Poisson, Henri Guaino, Arnaud Montebourg, Florian Philippot, David Lisnard, François Asselineau, qu’on nous pardonne si on en oublie, sauvent l’honneur de la politique en France. Les autres ? aux abris. Qu’est devenue la France en 2020 ? Un pays dont les commissariats de police et les brigades de gendarmerie reçoivent des appels parce qu’on a repéré des voisins trop nombreux à table ou qu’on a vu une voiture sortir à 20 h 01 est-il différent de l’Allemagne orientale de jadis ? Là-bas aussi, il y avait, inféodés aux communistes du SED, un parti libéral LDP, une Union chrétienne-démocrate CDU. Satellites dociles d’un totalitarisme impitoyable comme aujourd’hui chez nous, Les Républicains, le PS, la France Insoumise, le Rassemblement national sont des auxiliaires zélés de la République En Marche vers la Corée du Nord.
Hélas, rien de bon n’émerge pour 2021. Pourtant, un souhait peut se réaliser : comme 1945 avait renvoyé dans les poubelles de l’histoire ceux qui s’étaient couchés jusqu’en 1944, 2021 doit faire le tri entre les rares qui ont osé se lever et ceux qui se sont aplatis en 2020. Ceux-ci sont d’autant moins pardonnables que les collabos de 1940 que, contrairement à leurs aînés, ils ne prenaient aucun risque à résister à la chape de plomb de nos trois lugubres diafoirus. Comme dans tout régime totalitaire, il n’y a pas d’opposants, ne subsistent que des dissidents. Gloire à eux, belle et heureuse année de combat à cette France debout !
Source : http://www.ladroitelibre.fr/