Le pays de la gastronomie n’échappe pas à la logique consumériste des industriels de l’agroalimentaire qui au nom du profit… nous empoisonnent. Certes, l’Etat et son Office central de répression des fraudes, malgré ses faibles effectifs, tente de faire son boulot. Mais on comprend mal pourquoi – ou plutôt on ne comprend que mieux - les grandes officines de l’agroalimentaire ne sont pas mieux contrôlés. Récemment encore, Lactalis a été sous le feu des projecteurs, le lait qu’il commercialise est dénué des propriétés qui font sa valeur nutritive… au nom de sa conservation et pour éliminer les pertes.
Peu de domaines échappent à la fraude, du poisson à la viande en passant par les produits bio. C’est ce que dénonce cet ouvrage salvateur, Manger du faux pour de vrai (Robert Laffont ed.), d’Ingrid Kragl, directrice de l’ONG Foodwatch France. Voici un ouvrage qui devrait ravir Périco Légasse, le journaliste de Marianne ardent défenseur des terroirs et du meilleur de ce que produisent encore nos paysans. Sujet politique disions-nous ! Oui, parce que la bonne santé du peuple passe d’abord par une alimentation saine, malheureusement sacrifié sur l’autel du profit par les satrapes de l’agroalimentaire. Quand ce n’est pas avec la complicité des politiques…
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