La police a mis au jour une organisation criminelle dont les principaux membres appartenaient à une loge maçonnique. Ils sont soupçonnés d’avoir commandité des agressions, voire des meurtres, en ayant recours à des mercenaires et des plantons de la DGSE qui pensaient remplir des missions pour le compte de l’État.
Deux hommes armés arrêtés au petit matin dans un quartier résidentiel de Créteil… Lorsqu’ils ont hérité de l’affaire au creux de l’été 2020, les enquêteurs de la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne ne s’attendaient certainement pas à ouvrir une boîte de Pandore. À tomber sur le corps d’un champion automobile enterré dans une forêt de Haute-Loire. À ressortir les photos d’un élu francilien au visage tuméfié. À découvrir que la vie d’un syndicaliste de province ne tenait qu’à un fil.
Ils ignoraient sans doute aussi qu’ils auraient à investir des lieux aussi secrets que sensibles. Une base du service action de la DGSE près d’Orléans, et une loge maçonnique des Hauts-de-Seine dans lesquelles plusieurs projets sanglants semblent avoir été orchestrés. À ce stade des investigations, douze personnes sont mises en examen. Si toutes restent présumées innocentes, une majorité d’entre elles a livré aux enquêteurs des récits glaçants.
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