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Un pass décisif… vers la dictature sanitaire ?

pass sanitaire

Dès la fin du mois de février 2021, le président de la République demandait à ses ministres d’imaginer des modes de fonctionnement, des « outils » dans le jargon des « élites » mondialisées, qui permettraient de vivre avec le virus. L’un de ces outils est l’application TousAntiCovid qui remplace, semble-t-il avec un peu plus de succès, une première application qui fut un fiasco.

Macron demandait déjà à ses troupes de réfléchir à un « passeport vaccinal » qui servirait de sésame pour voyager, se rendre dans des lieux culturels, des salles de sport, au restaurant ou simplement au bistrot du coin. Dans une société où la communication et le bavardage ont remplacé la pensée et l’esprit critique, l’expression « passeport vaccinal » a vite fait long feu car jugée négative : « passeport » et « vaccinal », cela laissait entendre que les citoyens seraient obligés d’être vaccinés pour retrouver droits et libertés perdus.

C’est pourquoi Emmanuel Macron déclarait jeudi 29 avril 2021, dans un entretien accordé à la presse régionale : « Ce pass, qui sera papier ou numérique, via l’application TousAntiCovid, permettra de montrer qu’on est vacciné ou testé négatif dans les deux jours qui précèdent. C’est juste et ça ne fracturera pas le pays. Ce sera un outil supplémentaire pour assurer la protection des Français. » Il s’agit là d’un marqueur concret de l’idéologie au pouvoir. Pourquoi ? Le mot « pass » a une valeur positive, passer enfin les portes que les Français aspirent tant à franchir de nouveau. Un pass, donc, mais un « pass sanitaire ». Là aussi, le sens a vocation à être positif : l’on prend soin de notre santé. L’idéologie au pouvoir joue ainsi sur les éléments de langage, juste pour l’image.

Cela présente un risque totalitaire, la prise en charge des consciences démarrant toujours par celle du langage. Ici, l’exécutif veut faire passer une restriction supplémentaire des libertés – la nécessité de posséder un document spécifique pour faire des choses aussi simples qu’aller dans les stades, salons ou foires – pour un nouveau droit. Pour le moment, pas besoin du pass pour aller au ciné ou au resto. Pour le moment. Le pouvoir répète aussi que « chacun demeurera libre » de se faire vacciner ou non. En réalité, chacun pourra choisir de ne pas être vacciné à condition d’abandonner une partie de ses droits, comme celui d’aller et venir librement. Et ce choix sera contrôlable autant que fiché. Sans doute ce pass deviendra-t-il peu à peu obligatoire sur téléphone, ce qui pousse à s’interroger au sujet des personnes qui développent les applications avec l’argent public.

Qui ne voit que la mise en marche d’une idéologie totalitaire des rapports sociaux conduit toujours, si elle n’est pas stoppée à temps, à une forme de dictature ? Une dictature sanitaire, au nom du prétendu « bien ». Et que ce pass se mette en place à l’échelle de l’Union européenne sous forme de « certificat », contenant les certificats de test négatif, de rétablissement du patient, et celui de vaccination, n’est pas fait pour rassurer, tout au contraire. La boîte de Pandore vers le contrôle des données de nos existences ne cesse de s’ouvrir. Heureusement, l’opposition à ce « pass sanitaire » monte sur les réseaux sociaux, autour de hashtags comme #NonAuPassDeLaHonte. Une opposition populaire. En revanche, où sont passées les bonnes consciences dites intellectuelles ?

Paul Vermeulen

Article paru dans Présent daté du 4 mai 2021

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