Conseiller régional et secrétaire général du groupe UEDC (LR-UDI) en région Occitanie, Cédric Delapierre explique son ralliement à la liste RN-Droite populaire de Jean-Paul Garraud. « La droite de conviction, elle est auprès de Jean-Paul Garraud. »
Vous étiez le secrétaire général du groupe UEDC, LR UDI au conseil régional d’Occitanie, le groupe d’opposition à Carole Delga représentant Les Républicains et l’UDI. Dans une tribune dans Valeurs actuelles, vous avez fait le choix d’officialiser votre ralliement à la lutte menée par Jean-Paul Garraud, ex-membre des Républicains et actuel tête de liste du Rassemblement national. Pourquoi quitter le bateau des Républicains ?
Je pense que le bateau des Républicains n’existe plus aujourd’hui. Beaucoup de mes amis y sont encore et d’autres hésitent à faire le même choix que moi. Je considère qu’aujourd’hui la droite de conviction est près de Jean-Paul Garraud en région Occitanie.
Vous dites dans la tribune de Valeurs actuelles que l’ouverture de la liste de Renaud Muselier à La République En Marche a acté votre départ.
Elle a confirmé mon choix du départ. Lorsque je vois le spectacle ridicule et pitoyable qui a été donné depuis dimanche matin jusqu’au rebondissement d’hier soir, je ne regrette pas du tout ma décision. Beaucoup de personnes m’appellent pour me dire que j’ai eu raison, que j’ai du courage et que j’ai fait le bon choix.
Certains élus Les Républicains militent pour qu’il n’y ait aucun accord avec La République En Marche. Certains approuvent le ralliement de Debout la France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan à la liste Les Républicains en Bourgogne Franche-Comté. Le député Julien Aubert et le sénateur Sébastien Meurant ont été vus « main dans la main » avec Nicolas Dupont-Aignan. Cette ouverture du parti à droite aurait-elle pu vous retenir ?
Honnêtement, non. On ne peut pas taper sur Macron à un endroit et faire des risettes à un autre.
Vous dites que chez Jean-Paul Garraud, vous avez retrouvé la droite qui vous avait séduit. À vous entendre, on a l’impression que l’UMP, le RPR est aujourd’hui au Rassemblement national…
Tout à fait, je le pense. La première fois que j’ai rencontré Jean-Paul Garraud, nous avons échangé pendant plus de trois heures sur son parcours, son projet et la vision qu’il avait pour la région Occitanie et la France. Je me rends compte que je suis en parfaite adéquation avec lui. Aujourd’hui, j’ai l’impression de me retrouver 15 ans en arrière à l’UMP.
Selon vous, Jean-Paul Garraud a-t-il plus de chances qu’Aurélien Pradié de prendre la région à Carole Delga ?
J’en suis persuadé. Je pense que dans la région Occitanie, il y a une majorité silencieuse qui veut du changement et une vraie opposition à Carole Delga. Dans les prochains jours, la liste que va dévoiler Jean-Paul Garraud est prête à diriger la région Occitanie, avec un véritable projet qui répondra aux habitants de notre région.