Les élections régionales ont éclipsé quelque peu les départementales. Or, grâce à elles, le 27 juin 2021 restera une date symboliquement très importante dans la lutte pour la Liberté qu'il ne faudra pas oublier.
C'est en effet le jour où, pour la première fois depuis 1945, le dernier département obtenu par le parti communiste sera passé à droite : le Val-de-Marne, que le PCF avait reconquis en 1976, à la faveur de l'union de la gauche qui supposait une occultation des crimes du communisme. L'Allier, bastion du communisme rural était tombé en 2015, année où le candidat de la gauche Bartolone avait été vaincu, de justesse en Ile-de-France. Le dernier reliquat de la banlieue restait à balayer, il l'a été cette fois-ci.
Certes, beaucoup de Français, prouvant une fois encore combien leur mémoire reste malheureusement courte, pensent que le communisme appartient à l'Histoire ancienne alors qu'il sert d'ossature politique à la deuxième économie de la Planète, le Chine esclavagiste sous la férule de Xi Jinping et de son parti unique.
Bravo par conséquent à Olivier Capitanio, maire de Maisons-Alfort qui a conduit une liste unitaire libérant son département. On assure que, très courtoisement, il aurait donné, en attendant son élection comme président, quelques jours au camarade Favier et à ses équipiers pour faire ses valises.
Les anticommunistes, eux, ne sont pas des sauvages...
Rappelons en revanche qu'à la faveur du scrutin proportionnel et à leur professionnalisme dans la confection des listes les apparatchiks survivants du PCF peuvent encore se targuer, alors qu'ils ne représentent presque plus rien dans l'électorat, de gagner des sièges aux élections régionales.
Or, l'une des caractéristiques de l'avancée de la droite en Ile-de-France est d'avoir désigné l'ennemi. Dans cette région où elle progresse par rapport à sa courte victoire de 2015, elle a su dénoncer l'alliance impure de LFI, des écolos, et de la tête de liste PS avec l'extrême gauche indigéniste et islamiste. Les macroniens imaginent, aujourd'hui encore, pouvoir finasser, au nom du "en même temps", avec les nuisibles pour dénoncer le prétendu "danger d'extrême droite".
Allant, sur ce point, dans le même sens que les macroniens, le président ex-LR sortant des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a donc été jusqu'à soutenir des candidats PCF, face au RN, dans second tour des élections départementales du Nord, le 27 juin.
Dès le 20 juin, on avait pu mesurer pourtant combien pèse vraiment le "danger" du rassemblement national.
Mais le citoyen Xavier Bertrand, qui s'imagine déjà dans le costume du général De Gaulle, se prépare peut-être en rêve à amnistier généreusement le déserteur Thorez. Il s'y voit déjà.
C'est sans doute pourquoi, face à un duel entre lepénistes et communistes, Xavier Bertrand refuse même de s'abstenir : il choisit les communistes. Et il apporte son soutien à des candidats du PCF. Dans le canton de Denain il dit "appeler à un sursaut républicain pour que le Front national ne gagne aucun canton", déclaration reproduite sur un tract des élus communistes sortants Michel Lefebvre et Isabelle Denizon Zawieja. Dans le Pas-de-Calais, canton de Bruay-la-Buissière, prise position publique analogue, car il s'agit de "faire barrage au Front national".
À tout prix : au prix du ridicule et du déshonneur.
JG Malliarakis