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Vives réactions dans l’UE après le discours de Viktor Orbán.

Hongrie – Les relations pour le moins chahutées entre Budapest et Bruxelles ne laissent que peu de répit entre deux nouveaux temps forts. Après les manifestations de l’opposition contre le projet d’implantation d’un campus de l’université de Fudan, puis contre le projet de loi anti-pédophiles dont l’adoption avait fait couler beaucoup d’encre, le dernier discours du premier ministre hongrois Viktor Orbán – dont le Visegrád Post a publié la traduction intégrale –, à l’occasion du trentième anniversaire du départ des troupes soviétiques de Hongrie ce samedi 19 juin, a réanimé les vives animosités bruxelloises vis-à-vis de Budapest.

« Nous voulons une démocratie des démocraties, sur la base des nations européennes »

Fidèles à ses formules bien senties, Viktor Orbán a appelé à mettre un terme à la « soviétisation » de l’Union européenne et à supprimer la mention de l’objectif d’une « Union toujours plus étroite » dans les traités (préambule et article 1er du Traité de l’Union européenne).

« Nous, nous voulons une démocratie des démocraties, dont la base soit fournie par les nations européennes. N’ayons pas peur de le dire : nous autres, démocrates partant d’un principe national, nous sommes confrontés à des constructeurs d’empire – ces derniers devenant, de plus, les véritables ennemis de la démocratie »,

a-t-il expliqué, affirmant notamment que

« du point de vue de la démocratie européenne, le Parlement européen s’est avéré être une impasse : il ne défend que ses propres intérêts idéologiques et institutionnels. Il ne constitue pas un ajout aux forces de l’Union européenne, mais une soustraction – raison pour laquelle il convient d’accorder un rôle bien plus important aux parlements nationaux ». 

Une dictature « poutinesque »

Tout comme quelques jours plus tôt au sujet de la loi anti-pédophiles, les réactions faussement outrées de Bruxelles ne se sont pas fait attendre. Le président italien du Parlement européen, David Sassoli (Partito Democratico), a rageusement rétorqué sur Twitter que

« seuls ceux qui n’aiment pas la démocratie pensent à démanteler les parlements »…

tandis que le Flamand Guy Verhofstadt, ancien président du groupe libéral (ALDE) au Parlement européen, expliquait, également sur Twitter, que

« Viktor Orbán veut lier les mains du Parlement européen, comme il l’a déjà fait avec le Parlement hongrois, les médias libres, les tribunaux, les ONG et les universitaires… », dénonçant « un schéma menant jusqu’à une dictature poutinesque ».

La Rédaction

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