Porte-parole des Amis d’Éric Zemmour, Antoine Diers évoque la dynamique moderne qui ringardise les partis et porte une éventuelle candidature de la star de CNews. « On est capable d’organiser une campagne d’affichage en une nuit », rappelle-t-il. La sortie du livre La France n’a pas dit son dernier mot, le 15 septembre, est une rampe de lancement pour celui qui, récemment censuré sur les réseaux sociaux, entretient le suspense à demi-mot vers sa candidature à l’Élysée…
Éric Zemmour aurait une promesse d’une centaine de signature, est-ce une bonne nouvelle pour vous ?
Oui, c’est la démonstration d’une dynamique. Il y a toute une galaxie : Génération Zemmour, les Amis d’Éric Zemmour, de nombreuses personnes nous rejoignent et mettent leurs compétences et leur temps à disposition. Tout ceci a été structuré durant l’été, des équipes commencent à démarcher les 35 000 maires, partout en France. Dès les premières rencontres depuis quelques semaines, nous avons eu de bons retours avec une centaine de promesses de parrainage pour une candidature éventuelle d’Éric Zemmour. La force militante est là, les gens nous rejoignent, nous avons un bon accueil des maires, cela nous encourage beaucoup.
Voyez-vous la candidature d’Éric Zemmour comme celle d’un Emmanuel Macron de droite ?
Je suis un militant au sein des partis depuis des années, mais la politique ne se fait plus dans les partis. Elle se fait à l’extérieur, avec des gens qui s’engagent au coup par coup. Si Éric Zemmour est un candidat qui peut l’emporter en dehors des partis, en cela c’est comparable à Emmanuel Macron car on crée une dynamique en dehors des cadres politiques habituels.
La mobilisation se fait sur les réseaux sociaux. Le mouvement Génération Z est organisé par des jeunes de 18 à 30 ans, sur les réseaux sociaux est maintenant un mouvement ayant un maillage national. Les amis d’Éric Zemmour, sont à l’origine une page Facebook où des gens se retrouvent pour le soutenir. En cela la dynamique qui porte une éventuelle candidature d’Éric Zemmour est moderne et ringardise les partis politiques. En une nuit nous avons fait une campagne d’affichage partout en France, aucun parti ne peut le faire !
Le Rassemblement national et Les Républicains vous regardent attentivement. Vous qui êtes proche des Républicains, souhaitez-vous qu’Éric Zemmour fasse partie de la primaire ?
J’attends de voir la primaire : comment, avec qui, quand ? Ce ne serait pas équitable qu’ Éric Zemmour se présente à une primaire à laquelle Xavier Bertrand ne se soumet pas.
Éric Zemmour représente une large partie de militants LR. Il s’ancre dans la droite normale et est en mesure de se présenter à une primaire. Mais je ne suis pas sûr qu’elle ait lieu et qu’elle soit loyale, surtout si un Xavier Bertrand refuse de s’y soumettre.
Beaucoup de choses vont se décanter. Laurent Wauquiez a eu une ligne idéologique plus intéressante et courageuse que d’autres potentiels candidats LR. J’attends de voir ce qu’il va faire. S’il était candidat, la primaire reprendrait du poil de la bête.
Le livre d’Éric Zemmour qui paraîtra à la rentrée pourrait-il perturber le processus de la candidature ?
Je ne le pense pas, ce livre sera dans la continuité des analyses d’Éric Zemmour et il entrera dans une logique de proposition.
Beaucoup d’hommes politiques ont écrit des livres, mais c’était rarement eux qui le faisaient. Là nous avons un candidat à la présidentielle qui est avant tout un écrivain, un homme d’idées qui va poser sa vision de la France et de son avenir. Ce livre n’est pas un frein mais une rampe de lancement qui emmènera Éric Zemmour tout droit à l’Élysée, si tout se passe bien.
Le monde des affaires est intrigué par la candidature d’Éric Zemmour. Est-ce plutôt une bonne nouvelle ?
C’est une bonne nouvelle dans le milieu économique mais aussi dans d’autres milieux. Éric Zemmour n’effraie pas, ce n’est pas un épouvantail, il produit des analyses entendues et écoutées.
Il indique qu’il y a urgence à rétablir la sécurité, à mettre fin à l’immigration, à rétablir la justice. Le monde économique partage ses analyses et réalise que si on ne réagit pas rapidement, il n’y aura pas de climat propice aux affaires dans les prochaines années.
Dans le monde économique on trouve des personnes prêtes à le soutenir, comme dans d’autres domaines d’activités. Les gens n’ont pas peur de l’analyse et la comprennent. Ils sont prêts à soutenir celui qui prendra à bras le corps les problèmes rencontrés. Le tabou français sur l’immigration est fini. Et les gens le voient, on ne peut plus leur mentir. Donc un candidat raisonnable, humain, constructif et intelligent peut être entendu par beaucoup de personnes.