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L’Etat divise davantage la France morcelée

Un nouveau séparatisme fracture la nation : il oppose les partisans de la sécurité sanitaire à tout prix à ceux, minoritaires, qui voient dans cette panique disproportionnée une névrose collective. Or l’État, qui dit vouloir lutter contre le séparatisme islamiste et sa contre-société, ne fait rien pour rétablir prioritairement ce lien intime entre Français, qu’il a contribué à rompre jusque dans des familles.

Le 12 juillet, annonçant son plan anti-Covid, Emmanuel Macron promettait de « rester unis, sereins et déterminés ». En réalité, l’hystérie hygiéniste a atteint le mental de la société. Le Pouvoir défend légitimement ses mesures de protection contre le virus, approuvées majoritairement par l’opinion. Néanmoins, en excluant le débat, le gouvernement attise l’expression d’une contestation populaire qu’il espère lassante et répulsive. Cette perversion abîme le fragile « vivre ensemble ».

Il est des indices, émis par la Macronie, qui laissent voir son choix de la dérision face aux manifestations du samedi. Celles de la semaine dernière auraient ainsi rassemblé, selon l’Intérieur, 175 503 personnes, contre 214 845 la semaine précédente. Une telle comptabilité à l’unité près est une farce que s’autorisent les services de Gérald Darmanin, dans un mépris coutumier des protestations. Plus grave est la tentative du ministère de la Santé, via l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), de destituer le professeur marseillais Didier Raoult en lui imposant sa retraite à 69 ans. Lundi, sur CNews, Raoult a accusé l’AP-HP de vouloir « faire le ménage » dans l’Institut qu’il a créé. « Je fais partie des objets dont on voudrait se débarrasser. » L’éminent spécialiste paierait là ses réserves sur la dramaturgie du Covid. Ces provocations et épurations sont des petitesses.

Faire taire : telle est l’obsession de l’Etat, décidé à imposer son sanitairement correct. (La suite du bloc-notes sur Le Figaro)

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