Il y a déjà trois ans, nous dénoncions la Cinquième colonne suédoise à l’oeuvre en France. Il s’agissait déjà des nombreuses officines immigrationnistes scandinaves qui, avec la complicité des nôtres et la lâcheté de nos pouvoirs publics, transportent sur le territoire français les migrants Afghans déboutés du droit d’asile en Suède et en violation des accords de Dublin qui imposent leur expulsion vers le pays de premier accueil :
Croyez-vous que le gouvernement d’Emmanuel Macron ait, depuis, réagi à cette violation de notre intégrité territoriale comme des règles élaborées par l’Union européenne ? Evidemment non. Il s’est, comme toujours, couché alors que les discours présidentiels continuent d’abuser les Français en leur faisant croire à sa fermeté. Pour nous, cela porte un nom que nous répétons inlassablement afin de tenter d’ouvrir les yeux de nos compatriotes :
Munir, un jeune hazara de 21 ans, est arrivé à Paris le 26 juin. Deux jours plus tôt, il avait embarqué à bord du ferry qui assure la liaison entre le port de Trelleborg, dans le sud de la Suède, et Travemunde, en Allemagne. Arrêté à la descente du bateau, il a passé une nuit en détention avant d’être remis en liberté et de poursuivre son périple, direction Paris, porte de La Chapelle. Les Allemands étant trop heureux de se débarrasser de cet encombrant Afghan qui leur annonçait sa volonté d’immigrer ILLEGALEMENT en France. Avec des amis comme eux, notre pays n’a pas besoin d’ennemis…
En Suède, où il vivait depuis décembre 2015, ce migrant illégal, originaire de Ghazni, avait épuisé tous les recours. Sous le coup d’un arrêté d’expulsion, il risquait d’être renvoyé en Afghanistan, même si sa famille se trouve actuellement au Pakistan. Munir est donc parti, en quête d’une seconde chance, en France.
Aujourd’hui, dans son centre d’hébergement du Val-de-Marne, il se demande pourtant s’il a fait le bon choix. Car, le 16 juillet, le gouvernement suédois a décidé de suspendre tous les renvois vers l’Afghanistan, en raison de la dégradation de la sécurité dans le pays. Le moratoire est temporaire et, si Munir rentre en Suède, il sera en situation irrégulière. Alors… il restera chez nous.
Ces dernières semaines, sur l’île de Gotland, Eva Hallsten est submergée d’appels : des Afghans, partis en France, qui se demandent s’ils doivent revenir ; d’autres, relâchés des centres de rétention en Suède (1 900 au total depuis le 16 juillet), qui songent à faire le voyage inverse. Eva essaie de les dissuader : « Beaucoup sont très inquiets. Pour la première fois depuis longtemps, les Afghans en situation irrégulière sont en relative sécurité en Suède, puisqu’ils ne peuvent plus être expulsés. Mais cela ne veut pas dire que ceux qui sont en France ont intérêt à revenir, surtout s’ils font l’objet d’une procédure normale et ont une chance d’obtenir l’asile. » Car Eva Hallsten est celle que les réfugiés appellent quand ils s’apprêtent à quitter la Suède. Toujours au courant des meilleurs itinéraires, elle leur dit par où passer, comment éviter les contrôles et organise même des collectes pour financer les voyages de ceux qui n’ont pas d’argent. Informées de ses agissements, les autorités suédoises la laissent faire. Chacun y trouve son compte… SAUF LA FRANCE.
Son engagement a débuté en 2015, avec l’ouverture d’un centre de demandeurs d’asile près de chez elle. « J’ai organisé une fête de bienvenue et c’était parti », dit-elle. Cette année-là, 163 000 migrants débarquent en Suède après l’appel à l’accueil lancé par Angela Merkel, la chancelière d’Allemagne, parmi lesquels plus de 40 000 Afghans, dont 23 480 mineurs non accompagnés ! Mais, très vite, ceux-ci cristallisent une opposition croissante à l’immigration : accusés d’avoir menti sur leur âge ou sur les raisons pour lesquelles ils demandent l’asile, plus de la moitié sont déboutés. Plutôt que d’être renvoyés en Afghanistan, ils vont tenter leur chance ailleurs.
Les premiers débarquent à Paris au printemps 2017. Depuis, au moins 8 000 ont suivi, selon Sara Brachet. « C’est peut-être plus, car tous ne nous contactent pas », précise cette diététicienne d’origine suédoise, installée en France depuis plus de vingt ans. Fin 2017, elle a été embauchée par l’église suédoise de Paris, rue Médéric, dans le 17e arrondissement, pour aider les jeunes qui en avaient fait leur point de ralliement. Quand son contrat a pris fin, elle a participé à la création de l’association Les amis des migrants suédophones en France (LAMSF).
C’est la Cinquième colonne que nous dénoncions dans notre article ci-dessus.
L’association rassemble une vingtaine de bénévoles, surtout des Suédoises vivant en France, révoltées par la politique migratoire de leur pays d’origine. « Mon image de la Suède a changé, explique Sara Bussenot, traductrice et présidente de LAMSF. Avant, j’en étais plutôt fière, mais, quand je lis les décisions de l’agence suédoise de l’immigration, je me rends compte qu’on a décidé dès le départ de ne pas donner l’asile à ces jeunes, peu importe leur situation. »
Pour les migrants suédophones qui débarquent en France, l’association est un point de repère dans un pays inconnu. Sara Bussenot traduit leurs dossiers. D’autres membres proposent des cours de français, les aident dans leurs démarches et les écoutent quand ils ont besoin de parler. Ceux qui vont le plus mal peuvent consulter Ella Stark, psychologue, installée à Paris depuis 1993.
Pour eux, la France représente la dernière chance. Ils s’accrochent aux chiffres : « Près de 80 % des Afghans y obtiennent un titre de séjour en première instance »,précise Sara Brachet. En Suède, c’est deux fois moins. Le défi, pour les migrants passés par la Suède, est de ne pas y être renvoyés avant d’avoir pu faire une demande d’asile en France. Arrivé en avril, Adam a eu de la chance : le jeune homme n’a pas été « dubliné » (du nom du règlement Dublin qui prévoit que les demandes d’asile soient examinées par le premier pays de l’Union européenne dans lequel la personne a été enregistrée). C’est comme s’il n’était jamais passé par la Suède. « Son cas n’est pas si rare », assure Sara Brachet.
A l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), Adam a demandé à répondre aux questions en suédois. « Ça fait six ans que je vis en Suède, c’est ma langue », justifie-t-il. Faute d’interprète suédophone, il a dû faire l’entretien en dari. « On m’a demandé pourquoi je ne voulais pas retourner en Suède : je leur ai dit que j’avais fait tout ce qu’il fallait et que ce n’était jamais suffisant. » Sur son bras gauche, il arbore le visage de sa petite amie suédoise. Traîtresse !
Mais qu’ont fait les autorités françaises face à ces provocations ? RIEN, COMME D’HABITUDE. Alors que le gouvernement français aurait dû rompre immédiatement ses relations diplomatiques avec la Suède, en chasser son ambassadeur et renvoyer chez eux, non seulement les Afghans concernés, mais aussi tous les membres de la Cinquième colonne suédoise.
Et ça ne finit pas car, depuis quelque temps, ce ne sont plus seulement des jeunes hommes seuls qui arrivent, mais aussi des familles. Fatma Jafari, son mari et leurs deux enfants, nés en Suède, sont partis en septembre 2020 : « Nous avions fait tous les recours, la Suède ne pouvait pas nous renvoyer en Afghanistan, mais nous étions dans une impasse : nous n’avions plus aucun droit. » Le 16 août, au lendemain de la prise de Kaboul par les talibans… la famille a obtenu la protection subsidiaire en France.
Au Parlement suédois, seuls le Parti de gauche et les Verts sont favorables au maintien des Afghans dans le pays. A un an des élections législatives, alors que la question de l’immigration liée au sujet de la criminalité domine le débat politique, le premier ministre, Stefan Löfven, s’est engagé à rester ferme : « Nous ne reviendrons jamais à 2015 », a-t-il affirmé le 18 août. C’est ce que nous écrivions sur notre blogue dès le début de l’année dernière : https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2020/03/08/suede-plus-jamais-2015/
Message reçu par les Afghans, qui continuent de quitter la Suède pour la France d’Emmanuel Macron ! Au fait, pour qui voterez-vous au printemps 2022 ?