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Face à Laurent Ruquier et Léa Salamé, Éric Zemmour ose une comparaison qui ne passe pas

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Le comble de la compromission médiatique aurait-il été atteint, ce samedi 11 septembre, sur le « service public », lors de l’émission « On est en direct » ? Bons petits soldats du politiquement correct gentrifié, Léa Salamé et  semblaient avoir reçu l’ordre express de faire avouer à Zemmour son ambition présidentielle. Beau guet-apens télévisuel, pour lui clore le bec sous un flot de questions sans souci de réponses, deux jours avant l’arrêt contraint de ses éditoriaux sur CNews.

Oui, un sale petit mauvais coup de la part de ceux-là qui se targuent de convenance démocratique et de droit d’expression. Et une agressivité mal dissimulée sous le rictus et l’air bonhomme. Élégant miroir expressif du code hospitalier sur France Télévisions. Zemmour n’a pas parlé sous cette forme de torture.

Plan B, Léa Salamé a cru trouver la faille en citant l’extrait le plus sensible de La France n’a pas dit son dernier mot, dernier ouvrage de l’incriminé polémiste, qui commettrait l’indécence de comparer la mentalité des parents de l’assassin Merah et celle de ceux de ses petites victimes : « La famille de Mohammed Merah a demandé à l’enterrer sur la terre de ses ancêtres en Algérie, on a su aussi que les enfants juifs assassinés devant l’école confessionnelle à Toulouse seraient, eux, enterrés en Israël. Les anthropologues nous ont enseigné qu’on était du pays où on est enterré. Assassins ou innocents, bourreaux ou victimes, ennemis ou amis, ils voulaient bien vivre en France, faire de la garbure en France ou autre chose, mais pour ce qui est de laisser leurs os, ils ne choisissaient surtout pas la France, étrangers avant tout et voulant le rester par-delà la mort. »

Éric Zemmour a eu beau défendre son point de vue, se voulant rationnel, devant les attaques adverses l’accusant faussement de « reprocher » à des parents désespérés un acte privé légitime, où en se faisant moralisateurs Rive gauche, offusqués de la comparaison parce que « le sujet ne s’y prêtait pas », la cabale médiatique était lancée. Et tous, amis, et surtout ennemis, ont profité de l’aubaine pour mieux enterrer sa pensée.

Dès le lendemain de l’émission, l’avocat Ariel Goldmann tweete que l’écrivain « devrait être frappé d’indignité nationale ! ». Et dans « Punchline », dès ce lundi, on a pu voir « l’intègre » Julien Dray, toujours à l’heure du PS pour sa leçon d’éthique politique, fustiger l’éditorialiste comme hagiographe pétainiste. L’épithète « juif honteux » a fusé.

Aussi curieux que cela puisse paraître, les replay de « Punchline » et d’« On est en direct » évoquant cette polémique neuve ne sont plus accessibles au public. Pourquoi ?

Ce qui n’a pas empêché des ténors politiques qu’une candidature Zemmour inquiète et fragilise de se saisir du fait pour essayer de contrer celui qu’on crédite déjà de 10 % dans les sondages et qui les fait chuter. Invitée d’ 1, ce mardi, et appelée à commenter, Marine Le Pen s’est dite choquée par sa comparaison. Mais si la candidate  n’a fait que profiter d’une question posée pour servir sa tactique, sur BFM TV, Xavier Bertrand s’est empressé dans le pathos : Zemmour, « le grand diviseur » ; qui a eu des « propos monstrueux » ; « Quelle horreur ! Quelle horreur ! » Shakespearien !

L’ensemble de la bien-pensance politico-médiatique s’effraye devant « l’inconvenant » Zemmour qui, par son discours direct, d’une logique maurassienne et d’une rationalité brutale, les renvoie tous à leurs compromissions ou bien à leurs échecs. Il maintient, pour l’instant, l’ambiguïté sur sa candidature, observe les sondages, et peut se satisfaire des ventes de son livre-programme, déjà réédité, qui cartonne sur Amazon. Prêt à sauter le pas pour 2022.

Sera-t-il en capacité de devenir, pour l’électeur de  et patriote, un nouveau « sauveur » de la France selon l’idée glorieuse et nationale de « refrancisation » qu’il défend ? C’est LA question !

Pierre Arette

https://www.bvoltaire.fr/face-a-laurent-ruquier-et-lea-salame-eric-zemmour-ose-une-comparaison-qui-ne-passe-pas/

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