Ce jeudi 7 octobre, les sages-femmes étaient mobilisées et en grève pour déplorer le manque de reconnaissance de leur profession et le manque de moyens au quotidien pour accomplir leur travail, au détriment parfois de la santé et du bien-être des femmes enceintes ou des nouveaux-nés.
Plus de 50 députés Les Républicains ont cosigné un courrier adressé à M. Olivier Véran, Ministre de la Santé et des Solidarités, afin de faire entendre leurs demandes légitimes pour revaloriser cette belle profession. Extrait :
les fermetures des lits et des petites maternités de proximité entraînent pour elles une surcharge de travail, des difficultés d’organisation et compliquent leur prise en charge des femmes, des couples, des bébés (1/3 des maternités en France ont fermé depuis 1975). En raison du manque de personnel dans de nombreuses structures, des sages-femmes se retrouvent parfois seules dans les urgences d’un service de maternité, à gérer cinq à dix femmes ou couples, aux problèmes de santé et profils variés.
Le Collège national des gynécologues et obstétriciens de France (CNGOF) lui-même se déclare “très inquiet de la situation dans laquelle se trouvent déjà nombre de maternités publiques ou privées” en France, structures dans lesquelles les “sages-femmes jouent un rôle fondamental”, et alerte sur le fait qu’“il est urgent de rendre les carrières hospitalières des sages-femmes plus attractives”, car « il en va de la santé des femmes et des nouveau-nés du pays. » Certaines situations nécessitent une surveillance accrue ou une réaction en urgence, d’autres nécessitent du temps et de l’empathie (fausse couche…) : c’est la santé et les bien-être des patients qui est en jeu. De nombreuses sage-femmes réclament ainsi une augmentation des effectifs dans les maternités, afin d’offrir un accompagnement de qualité aux femmes enceintes, à la hauteur des enjeux de santé physique et psychique entourant une grossesse ou l’arrivée d’un bébé.
Concernant la famille, un rapport souligne le bilan désastreux de la politique familiale égalitaire, initiée sous François Hollande, qui a raboté le quotient familial en 2012, puis 2013, puis en réformant le congé parental en 2015. En berne depuis 2015, le taux de natalité a chuté à 1,8 enfant par femme en 2020. La dernière étude de l’Unaf (Union nationale des associations familiales) en janvier 2020 montre que les femmes françaises désirent en moyenne 2,47 enfants. Une femme sur trois rêverait d’avoir trois enfants.
Mais chez LREM, il y a d’autres priorités. Le patron des députés de La République en marche, Christophe Castaner, a assuré mercredi que l’allongement du délai de 12 à 14 semaines (photo) de l’avortement sera à l’ordre du jour fin novembre.
«En France, l’avortement n’est pas menacé en droit, mais il l’est dans la pratique. Il y a de vraies inégalités territoriales et sociales. Si on veut garantir un droit réel et égal à celles qui doivent être protégées, il est nécessaire d’allonger les délais». «Nous souhaitons que ce texte aboutisse», «nous aurions le temps, en janvier-février de l’adopter définitivement à l’Assemblée nationale».
Le député Albane Gaillot, ex-LREM désormais non-inscrite, avait fait adopter par l’Assemblée nationale en octobre 2020 une proposition de loi visant à allonger le délai d’accès à l’avortement de 12 à 14 semaines de grossesse. Puis le Sénat l’avait rejetée.
L’Association des Chrétiens Protestants et Evangéliques pour le Respect de la Vie (ACPERVie), dénonce :
Les Chrétiens Protestants et Evangéliques s’étonnent de l’acharnement de députés des deux sexes de promouvoir l’avortement jusqu’ à 14 semaines, alors que le mur du silence commence à se fissurer de part et d’autre sur les dégâts supportés par les femmes souvent à vie, d’autant plus que le développement de l’enfant à naître est avancé, et ils rappellent qu’à 14 semaines de grossesse, il mesure justement 14 cm et pèse 400 grammes. En tant que citoyens, ils attendent du Parlement qu’il développe, dans tous les départements, de véritables mesures d’aide aux femmes enceintes en précarité socio-économique.
La Marche pour la Vie appelle à la mobilisation totale. Pour cela, elle prépare :
- Un happening géant devant l’Assemblée Nationale.
- Une pétition nationale pour demander la suppression immédiate de cette proposition de loi.
- Un débat entre Aliette Espieux, porte-parole de la Marche pour la vie, et Albane Gaillot, si cette dernière l’accepte enfin.
La Marche pour la vie s’inquiète de voir que toutes les prises de parole médiatiques sont malheureusement univoques sur le sujet, vont toutes dans le sens de cette barbarie, et elle demande à être entendue.