Dans une lettre conjointe adressée à l’Union européenne, les ministres de l’Intérieur de l’Autriche, la Bulgarie, Chypre, la République tchèque, le Danemark, l’Estonie, la Grèce, la Hongrie, la Lituanie, la Lettonie, la Pologne et la Slovaquie ont demandé à Bruxelles de leur accorder un financement afin de construire des barrières à leurs frontières pour empêcher les migrants de pénétrer illégalement sur leur sol.
Les ministres des Etats membres estiment qu’« une barrière physique apparaît comme une mesure de protection des frontières efficace, qui sert les intérêts de l’ensemble de l’UE, pas seulement les Etats membres en première ligne ». Ils soulignent que « la surveillance des frontières n’empêche pas les tentatives de passage illégal », dans leur courrier envoyé également au vice-président de la Commission Margaritis Schinas.
De son côté, la commissaire aux Affaires intérieures Ylva Johansson a déclaré que les pays avaient « la possibilité et le droit de construire des clôtures ». « Je ne suis pas contre. Mais quant à savoir si on devrait utiliser les fonds européens qui sont limités, pour financer la construction de clôtures à la place d’autres choses tout aussi importantes, c’est une autre question », a-t-elle annoncé lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion des ministres de l’Intérieur à Luxembourg.