Les (presque) deux années que nous venons de passer avec la COVID est un remarquable exemple en raccourci de ce que nous vivons en politique depuis quarante ans. : L’installation du politiquement correct !
Souvenez-vous l’arrivée de ce virus en France début 2020 : bien sûr ce fut la panique à tous les étages et l’arrivée des « experts »sur les plateaux télé. Macron leur laissa la main durant un temps et nous entendîmes les médecins s’écharper en lieu et place des politiques. Au moins il y avait un débat. Nous entendîmes Delfressy et Raoult, Salomon et Péronne, Hamon et Toussaint… Nous vîmes qu’ils ne s’aimaient pas.
Peu à peu certains furent définitivement écartés. Peu importe l’expertise ! Un néphrologue, un pédiatre, un urgentiste eurent toujours raison contre un virologue ou un immunologiste dès lors que le discours allait dans le bon sens. Émettre un doute, se poser des questions n’était plus acceptable. On attaqua alors ad hominem sans se soucier des arguments
Le Pr Malone, co-inventeur du vaccin ARN dans les années 80 est un bon exemple de ce phénomène. Il émet des réserves sur l’utilisation du vaccin ARN, nous insistons sur l’utilisation et non sur le vaccin. Nous pouvons admettre qu’il est bien placé pour en parler. Peu importe : dès lors qu’il émet quelques réserves, il est blacklisté.
La presse s’intéresse plus désormais à douter qu’il soit co-inventeur ou à trouver les raisons pour lesquelles il s’interrogerait sur son vaccin sous-entendant qu’il y a forcément des raisons personnelles suspectes (la chose n’étant bien sûr jamais prononcée). Que dit le Professeur ? Il s’interroge sur le changement des normes scientifiques, imposées depuis des années, à l’occasion de cette maladie et sur le raccourcissement des essais cliniques. Il faut habituellement 2 à 3 ans d’études sur les animaux pour vérifier qu’il n’y a pas de possibilité de maladies auto immunes. Il répète que les vaccins sauvent des vies mais il dit aussi que compte-tenu du non respect des protocoles de recherche habituels, il ne faut pas faire de vaccination de masse, selon le principe du bénéfice/risque, privilégier les personnes âgées et les personnes à risque et qu’il ne faut surtout pas vacciner les enfants.
La doxa est depuis le début de l’année : « Faites-vous vacciner, vous serez sauvés et vous sauverez les autres ». Aller contre cette injonction vous place irrémédiablement dans le camp du mal. Malheureusement l’émergence du variant Delta a percuté le discours rassurant des agences de santé : L’exemple le plus frappant est celui d’Israël qui en juin avait vaincu l’épidémie et qui en juillet voyait sa courbe de cas exploser…
Son gouvernement a rendu la 3e dose obligatoire mais sur quelles données ? Il n’y en a pas. La population israélienne est donc devenue cobaye dans son ensemble.
A noter que pendant ce temps les pays en voie de développement n’ont pas la première dose au grand dam de l’OMS. Mais où sont les défenseurs de la planète ? Où sont passés les diffuseurs de moraline ?
Que vaut l’argument « faites-vous tous vacciner en Europe dans un monde totalement ouvert qui lui n’est pas vacciné » ? De plus, nous savons maintenant que la non-transmission du virus après vaccination est un leurre ; les scientifiques oscillent entre 40 et 60 % du taux de transmission… Le bon sens aurait donc dû conduire les politiques publiques à vacciner prioritairement les personnes à risque dans le monde entier ; car le but de la vaccination est de protéger les personnes malades qui risquent leur vie !
Il y a encore six mois, la presse se faisait l’écho de scientifiques disant que l’immunité due au vaccin était supérieure à l’immunité naturelle. Aujourd’hui il semble bien que cette affirmation fut également fausse : Des études israéliennes mais aussi canadiennes montrent que l’immunité naturelle est plus forte et plus durable notamment en raison des fameuses cellules mémoire et des défenses situées au niveau des muqueuses nasales entre autres, contrairement aux vaccins agissant sur la seule protéine Spike et par voie musculaire… La multiplication des rappels n’a pas forcément d’effets linéaires selon les vaccins. Les réponses immunitaires peuvent même diminuer. Nous ne connaissons pas encore les effets d’une troisième dose !
La politique de vaccination universelle inquiète à juste titre de nombreux virologues de par le monde car ils savent qu’il y a des possibilités de « virus d’échappement », le virus mutant en permanence afin de trouver son meilleur terrain de reproduction. Grâce à Dieu, il diminue, le plus souvent, sa virulence…
Compte-tenu de toutes ces incertitudes, nous pouvons nous interroger sur les raisons pour lesquelles les politiques publiques en particulier occidentales se sont polarisées sur la recherche de l’immunité vaccinale collective et non sur la protection des personnes à risque au point de faire sauter le verrou du consentement éclairé nécessaire pour tout acte médical ou chirurgical.
En France, nous avons en plus subi depuis des mois des mensonges, des décisions contradictoires, des annonces catastrophistes sans suite. Madame Bouadma (réanimatrice !) du conseil scientifique nous annonçait encore fin août 50000 cas par jour à la rentrée scolaire… nous avons appris récemment que plus de 5000 lits avaient été fermés en France. En raison du manque de sérieux de la parole publique, de son manque de prudence, les réseaux sociaux s’emparent de toutes les thèses les plus farfelues. Mais qui peu dire que dans le concours des farfelus les meilleurs se trouvent sur ces réseaux : Chacun se souvient de déclarations de Madame Buzin ou de Madame Sibeth Ndiaye…
Les querelles des scientifiques peuvent être terribles ; elles ne sont pas nouvelles : Nous nous souvenons de Pasteur face à l’Académie à propos du vaccin justement… Nous pouvions espérer que cela se passerais mieux aujourd’hui ; mais la peur est mauvaise conseillère et les luttes de pouvoir sont le propre de l’Homme… Par quelle processus intellectuel l’autorité politico-administrative nous somme alors de « croire les scientifiques » qui tentent eux même de leur propre aveu, de comprendre un nouveau virus ? Sont-ils devenus les nouveaux prêtres de la religion sanitaire ?
Le « politiquement correct » scientifique s’est bien installé mais jusqu’à quand ? Il semble que la campagne des présidentielles qui s’ouvre vienne à rebatte les cartes. Gageons que les gourous de la pensée unique qui règnent depuis quarante ans commencent à s’interroger sur leurs pratiques. Mais après le vaste chaos, produit par la conjointe activité des experts et des pouvoirs publics, il faudra faire les comptes, et peut-être que tout le monde n’a pas été perdant durant cette « providentielle » pandémie.
Source : https://www.actionfrancaise.net/