La gauche ne se renouvelle pas beaucoup. Partant du principe que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleurs onguents, elle a trouvé son angle d’attaque à la campagne et à la dynamique d’Éric Zemmour : le pourrissement. La méthode est éprouvée, elle a servi et resservi contre le Front national. Elle a fait des miracles lors de la campagne Fillon, torpillée en beauté.
Elle est tissée de perturbations, cette méthode de provocations, de harcèlement, jusqu’à excéder ceux qui en sont victimes. Alors, au moindre débordement, on fait donner les grandes orgues médiatiques. Défilent alors les bonnes consciences, les professionnels de l’indignation aux frais du contribuable et les marchands de peur qui promettent le retour des heures sombres, de la destruction et du chaos. Quelques provocateurs infiltrés dans les rangs du premier meeting de campagne de Zemmour auront suffi à éloigner les caméras et les téléspectateurs de l’essentiel. De l’ébauche d’un programme, d’un nom de parti destiné à durer, d’une masse de 13.000 Français venus à Villepinte avec l’espoir que leur pays s’en sorte. Balayer tout cela n’est qu’un jeu d’enfant avec quelques images chocs. Salir l’image d’un candidat, de ses électeurs, de sa campagne, de ceux qui le soutiennent, de ses proches, de ses idées… La stratégie du pourrissement a fait merveille lors de la visite du candidat à Marseille. Mais les Français ne se laisseront pas prendre éternellement à ce petit jeu.
Cette entreprise de salissure tous azimuts n’efface pas la réalité. Celle d’une opinion qui a basculé : sur les sujets essentiels de l’immigration et de la souveraineté, la France de Zemmour, Le Pen et Ciotti est majoritaire. Chacun le sait, une victoire est à portée de main. À condition de regarder vers le ciel et non vers la boue que remue inlassablement une gauche ivre de destruction.
Alix-Anne Léonard-Bélair
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