La formule est à la mode; le gouvernement veut « sauver Noël » (du covid 19). Une fois de plus, on est dans la logique du mépris. On parle aux Français comme à des enfants de moins de 12 ans : grâce à nous, tu pourras mettre tes petits souliers au pied du sapin. Le pouvoir politique agite les peurs, parlant de ravages à propos de la « nouvelle vague ». Et il se présente en protecteur.
Mais par cette formule, il brandit une menace implicite et montre les muscles : si nous voulons, nous pouvons même vous priver de Noël, donc nous ingérer dans le plus intime de votre vie privée et familiale. Il est à la fois père Noël et père fouettard. Par son comportement, il manifeste d’ailleurs tout ce que fut le scandale d’une gestion de crise depuis deux ans.
Dans des circonstances analogues, le pays fut mis totalement à l’arrêt, ses libertés et son économies ravagées par les confinements et autres couvre-feux. Aujourd’hui il n’en est pas question : les élections sont bien trop proches. Au fond, depuis le début, la tragédie fut celle de l’instrumentalisation d’une épidémie à des fins politiciennes.
« Sauver noël » est désormais le summum de la démagogie. Le pouvoir a pour mission de protéger la France du déclin économique, la pauvreté, le chômage, l’insécurité, l’immigration illégale. Il n’a pas à se mêler de Noël. La crèche et le sapin sont une affaire strictement privée qui ne les regarde pas.
D’ailleurs, les Français feront ce qu’ils veulent, personne ne les empêchera de célébrer Noël comme ils l’entendent, comme une fête spirituelle, religieuse ou simplement familiale.
Maxime Tandonnet
Texte repris du blog de Maxime Tandonnet