Emmanuel Macron est intervenu le 15 décembre, sur TF1, pour s’adresser aux Français. Cette intervention a été peu suivie pour une allocution présidentielle (3,8 millions de téléspectateurs, selon Médiamétrie). Selon le sondage Odoxa pour Le Figaro du 16 décembre, les deux tiers des Français estiment qu’Emmanuel Macron « s’est davantage exprimé comme un candidat que comme un Président » et 68 % « qu’il profite de sa fonction présidentielle pour faire campagne dans les médias en vue de sa réélection ». De plus, 6 Français sur 10 n’ont pas été convaincus et 59 % ont estimé qu’Emmanuel Macron ne disait pas la vérité.
Cet entretien a même dégradé l’image d’Emmanuel Macron : 41 % des Français estiment qu’il a un bon bilan, contre 44 % avant son intervention télévisée. 79 % des sondés considèrent que son bilan sur l’immigration est mauvais, de même pour 76 % des sondés concernant le pouvoir d’achat et 61 % sur le chômage. 58 % des sondés pensent que son bilan sur la santé et la crise sanitaire est négatif. En conséquence, 63 % des sondés souhaitent qu’Emmanuel Macron ne se représente pas en 2022.
Emmanuel Macron n’a pas le niveau d’impopularité de son prédécesseur, mais ce sondage est inquiétant pour lui. Toutes les études d’opinion indiquent qu’Emmanuel Macron peut se qualifier pour le second tour. Mais le jugement négatif des Français sur le bilan de son quinquennat ouvre la possibilité d’une défaite au second tour de la présidentielle. La personnalité de son opposant de second tour aura, bien sûr, une grande importance sur le résultat final. À quatre mois de l’élection présidentielle, les mondialistes rêvent d’un second tour Macron-Pécresse.
Valérie Pécresse connaît bien le monde politique. Sortie deuxième de la promotion Condorcet de l’ENA (1990-1992), elle intégra la promotion 2002 des Young Leaders de la French-American Foundation. Elle fut élue députée des Yvelines en 2002. En mars 2004, elle fut élue conseillère régionale d’Île-de-France. En 2007, à la suite de la victoire de Nicolas Sarkozy, Valérie Pécresse fut nommée ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. En 2011, elle fut nommée ministre du Budget, des comptes publics et de la réforme de l’État. En 2015, sa liste remporta l’élection régionale en Île-de-France et elle fut élue présidente de la région Île-de-France, réélue en 2021. Valérie Pécresse a promis une politique très à droite durant les primaires LR, mais bien des électeurs redoutent qu’une fois parvenue à l’Élysée, elle ne devienne un nouveau Macron, avec davantage de victoires électorales !
Jean-Luc Tari
https://www.bvoltaire.fr/le-reve-des-mondialistes-un-second-tour-macron-pecresse/