Stéphane Bern a ainsi justifié son départ de la capitale : « Paris est une poubelle ». Dans une lettre ouverte au maire de Paris, Anne Hidalgo, il lançait un cri d’alarme, en même temps qu’une supplique. « Chère Anne, réveillez la beauté de cette ville. Restaurez son prestige, son attrait, sa qualité de vie ».
Ces déclarations interviennent dans le sillage du travail réalisé par les lanceurs d’alerte de « SaccageParis », qui publient régulièrement des photos de la dégradation de la Ville Lumière sur les réseaux sociaux. Paris a connu un double-mouvement de gentrification, ou d’ « embourgeoisement », et d’africanisation. Les bobos côtoient les immigrés dans une ville où élever une famille dans des conditions décentes et à loyer abordable est rendu impossible. La classe moyenne est sacrifiée par la nouvelle réalité sociologique : la tenaille islamo-gauchiste. Les Blancs pauvres n’ont d’autre choix que la banlieue, gangrénée par la drogue et l’islamisme, ou le périurbain et la ruralité. C’est d’ailleurs le choix fait par Stéphane Bern.
On compare souvent la France actuelle à l’empire romain agonisant. Il faudrait toutefois rappeler que le cosmopolitisme qui régnait dans la Cité Eternelle était le reflet de sa force militaire : Rome était capitale d’un empire alors que Paris est la vitrine d’un pays remplacé. Les deux situations sont bien différentes. Il est objectivement très difficile d’imaginer l’avenir dans ces villes grises, polluées, bétonisées à outrance, africanisées, dangereuses et hostiles aux familles, surtout nombreuses.
Le constat de Stéphane Bern peut concerner bien d’autres villes en France. Les grandes villes sont-elles condamnées à la tiers-mondisation ? Et les moyennes doivent-elles suivre fatalement le modèle des métropoles ? C’est une tendance lourde. Le règne de l’impunité en toutes choses est une réalité qu’aucune majorité municipale ne semble pouvoir, ou vouloir, enrayer : voirie déficiente, laideur urbaine, patrimoine négligé, insécurité permanente… Le modèle urbain, la cité, la polis en grec, est pourtant le fruit du génie antique européen. De l’agora grecque au forum romain, la ville est le lieu du rassemblement des volontés éclairées, où se réunissent les membres actifs de la Cité, ceux déterminés à jouer un rôle dans l’avenir de leur lieu de vie. Mais la démocratie directe et locale de la Grèce antique s’exprimait dans des villes beaucoup plus petites et la population était soudée par des valeurs jugées « sacrées », immémoriales, que les lois ne remettaient jamais en cause. La population, d’autre part, était homogène.
Il y a donc des facteurs à la fois structurels (de taille, notamment), spirituels, ethniques et culturels à prendre en compte. Il n’y a qu’en revenant à une forme de mesure, dans la taille et la composition des villes, que celles-ci redeviendront vivables. En attendant, c’est à la campagne ou dans le périurbain doté d’une identité originale, et non simple réserve-dortoir, que les Français peuvent espérer retrouver un cadre de vie sain et fécond.
Clément Martin
Texte repris du site de : Les Identitaires