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Prisca Thevenot : évoquer les racines chrétiennes de la France, c’est diviser les Français !

 Vu sur Ma France

Pierre Mylestin 27 décembre 2021

Pour Éric Zemmour,  incarne « le grand vide »« quelqu’un qui n’a les idées claires sur rien »

 Incarner le vide, d’accord ; le défendre, bec et faux ongles, à longueur de plateaux télé requiert vraisemblablement des facultés cognitives qui ne sont, de toute évidence, pas à la portée du premier quidam venu, ou parvenu. 

Pour remplir ce profil de fonction, somme toute assez éclectique, à La République en marche, on a trouvé la voix de son maître.

Cette voix se prénomme Prisca Thevenot, officiant en tant que porte-parole de la majorité présidentielle et dont le don d’ubiquité lui assure une présence à la fois sur les plateaux et les réseaux dits sociaux. Prisca, le sourire narquois, trouve le temps et est de tous les débats, sur tous les fronts. Défendre le macronisme relève du sacerdoce. Un seul mot d’ordre, pourtant : pas d’amalgame entre cathodique et catholique, ce padamalgam qui serait selon elle la pierre angulaire du vivre ensemble. Sur cette pierre, Prisca espère bien bâtir sa start-up nation diversitaire. La preuve par Éric Ciotti, caution zemmouriste modérée de l’extrême centrisme pécressien, qui s’est hasardé, en ce solstice d’hiver, à un « Joyeux Noël » en évoquant – horreur ! – les racines historiques de la France qui se trouvent être, par le plus pur des hasards (foi de 45.000 églises et de 86 cathédrales), d’origine chrétienne.

Réponse de la bergère En Marche ! au santon des Républicains : « Très joyeux  à vous aussi. En ce jour de Noël il serait peut-être bon d’arrêter de diviser les français (sic) ;) Je n’ai pas de « racines chrétiennes » et je suis pourtant une française bel et bien ancrée à son pays », le tout décoré d’un petit cœur rouge et d’un joli drapeau tricolore.

Résumons : pour Thevenot, le jour de Noël, évoquer nos racines chrétiennes serait un facteur de division, de séparatisme. Après les Gaulois, sus au Noël réfractaire, ce miracle récurrent du 24 décembre qui vient, pour Thevenot, mettre en péril l’illusion d’une union nationale au sein d’une république culturellement et cultuellement métissée, fantasmée par une élite aculturée, hors-sol, totalement déconnectée du réel et de l’Histoire et, comble du désastre, qui s’obstine à nous en sortir.

Rappelez-vous, « il n’y a pas de culture française » ; alors, une transcendance ? N’en parlons même pas. Comment défendre ce « grand vide » incarné par Macron, si ce n’est par autant de vacuité idéologique. Qui se ressemble s’assemble, somme toute. En cette période de réelle angoisse existentielle, de messe de minuit sous Vigipirate, face à une islamisation de fait, le laïcisme républicain, de consort avec le nihilisme progressiste, fait le lit de cet islam, et toutes les lois contre le  n’y feront rien. Mais encore, la porte-parole d’un régime qui a organisé la ségrégation avec les « gens qui ne sont rien », les « fainéants et les cyniques », instauré une sorte d’apartheid hygiéniste, demande à ne pas diviser. Peut-être faudrait-il rappeler à Prisca qu’« un peuple qui oublie son passé n’a pas d’avenir », lui faire écouter la magnifique tirade de François-Xavier Bellamy sur Noël au Parlement européen ou, pis, les vœux d’Éric Zemmour. Hélas, peine perdue, Prisca ne peut comprendre, obnubilée par la nouvelle  jupitérienne du Grand Rien.

Joseph de Maistre a dit : « Toute nation a le gouvernement qu’elle mérite. ». La République a engendré le macronisne, on prie l’enfant Jésus dans sa crèche pour que la France ne l’hérite pas pour cinq ans de plus.

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