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Non au détournement de campagne

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L'éditorial d'Alexis Brezet dans Le Figaro daté de ce 3 janvier mérite qu'on s'y attarde. Sous le titre "2022, un débat pour la France" il dresse un authentique réquisitoire contre la captation actuelle des vrais enjeux submergés par le matraquage autour du virus chinois. Ceci lui semble d'autant plus dommageable que "la campagne qui débute aujourd'hui s'annonce peut-être plus cruciale encore qu'à l'accoutumée".

Ceux qui tiennent Le Figaro, depuis plus d'un siècle, pour une entreprise de ménagement vont pour une fois au moins se trouver contredits. Cela signifie sans doute qu'aux yeux d'un certain établissement parisien, auquel ce journal s'adresse, l'heure paraît grave. En effet son éditorialiste dénonce d'abord la tendance à "glisser sous le tapis les questions qui fâchent" et souhaite bien clairement que "la confrontation politique aille pour une fois au fond des choses". Comment ne pas partager un tel point de vue ?

Alexis Brezet n'est évidemment pas dupe de l'instrumentalisation constante et insupportable de la crise sanitaire. Plus loin, il n'hésite donc pas à mettre en garde ses lecteurs : "rien ne serait pire, écrit-il, qu'un simulacre de campagne qui laisserait aux Français le goût amer d'une élection confisquée".

L'auteur de cette chronique ne cachera pas qu'il redoute la même dérive. Ce 14 décembre, une réunion sans prétention permettait un échange de vues entre quelques amis de votre chroniqueur, eux-mêmes impliqués dans divers combats civiques, et un observateur européen engagé qui connaît bien la France en la personne de Gabriel Adinolfi.

Nous avions été invités tous deux l'un après l'autre à l'enregistrement, la veille 13 décembre, d'entretiens sur TV Libertés. Mon sujet, certes bien différent du sien, portait sur la question des libertés corporatives. Les deux interventions allaient être diffusées quelques jours plus tard le 29 décembre.(1)⇓

Or, Gabriel s'y exprime avec beaucoup de rigueur sur l'élection présidentielle française et on ne peut que prendre acte du développement critique qu'il publie sur son site à propos de ce qu'il appelle "les obsédés par les élections présidentielles".(2)⇓

Cette "obsession" française résulte précisément du mal inverse de celui dont souffre l'Italie. Chaque jour nous voyons que, dans l'Hexagone, c'est le pouvoir parisien, concentré entre les mains du chef de l'État qui impose sa loi et ne considère plus le parlement que comme une chambre d'enregistrement. Toute autre est la situation à Rome et dans la Péninsule.

Ayant publié lui-même en 2019 un utile petit essai sur "Matteo Salvini" qu'il décrivait, alors, sans complaisance inutile, comme "l'itinéraire d'un parcours politique météorique"(3)⇓, son regard sur les engouements actuels d'une certaine droite française ne manque pas d'un intéressant parallélisme.

Sur un point fondamental, nous nous retrouvons pour constater, en tout état de cause, que le débat présidentiel français s'est engagé, de la manière que l'on pouvait prévoir depuis plusieurs mois.

Il est largement focalisé sur certaines questions, certes importantes, mais qui ne détermineront pas tout. Pour ne prendre que l'exemple de l'immigration, il est bien clair que le laxisme migratoire, y compris le catastrophique "wir schafen das" d'Angela Merkel en 2015, ne s'est pas imposé par hasard. Si, aujourd'hui encore, on affecte, en haut lieu, de fermer les yeux sur ses conséquences cuisantes du phénomène, si on laisse le "wokisme" et "l'indigénisme" pousser des hauts cris "antiracistes", etc, ce n'est pas seulement par naïveté.

Nous devons par conséquent nous efforcer, ici, de voir plus loin, et de cerner les maux dont notre pays souffre et que les cautères sur jambes de bois, actuellement proposés, ne guériront pas.

JG Malliarakis  

Apostilles

[1]  Synthèse avec Jean-Gilles Malliarakis et Gabriele Adinolfi"

[2] Titre de son article sur Vox NR

[3] Livre que l'on peut commander sur le site de Francephidiffusion

https://www.insolent.fr/

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