
Nous parlions récemment, au RPF de notre inquiétude à voir sombrer le secteur automobile français autrefois florissant, à l’occasion des nombreuses polémiques pour malfaçons qui entachent les voitures actuelles. Coups de frein intempestifs, mauvaise lecture, par les systèmes d’aide à la conduite, des situations particulières, travaux ou centres urbains, airbags défectueux, voyants qui s’allument en permanence, rappels de grandes séries de modèles pour diverses tares de construction, bugs dans les systèmes de gestion informatiques… la réalité est que les normes accumulées par Bruxelles obligent les constructeurs à mettre sur le marché des voitures de plus en plus complexes et logiquement, des édifices technologiques de moins en moins stables, avec une convergence vers ce qui se pratique en aviation avec les machines les plus complexes : autant de temps de maintenance que de temps de vol. Le problème est que le particulier ne peut pas encaisser ce système, il va au travail avec la voiture en question tous les matins et il compte sur sa fiabilité et sa sécurité. Et cela touche aussi bien les derniers modèles thermiques que les modèles électriques, avec des garagistes bien souvent eux mêmes dans l’incapacité de procéder aux réparations. Sachant que dorénavant, le cahier des charges spécialement préparé par les escrologistes ne permet plus d’envisager la mise au point d’un banal moteur thermique et entraînera donc la perte de l’ensemble de ce savoir faire, alors qu’il va rester de nombreux moteurs thermiques indispensables : engins de chantier, de secours, militaires, qui fonctionnent tous au diesel, n’en déplaise aux écologistes, c’est ce que nous avons de mieux pour affronter les pires conditions climatiques et de terrain.
Il y a 20 ans, la filière avait 12,3 milliards d’excédent et elle creusé un déficit abyssal ces six dernières années. Nous le répétons, il s’agit là d’une volonté délibérée de la part des instances européennes, d’utiliser l’argument écologique pour liquider la filière… pour une raison qui nous échappe encore. Nous faisons au RPF, une série de propositions chocs, afin de relancer ce secteur indispensable aux familles et au pays tout entier.
– Alléger les normes du contrôle technique de manière spectaculaire. Pneus, freins, éléments de sécurité principaux, pas plus. Laisser tomber la pollution, de toute façon, les moteurs thermiques ont fait de tels progrès qu’ils rivalisent avec la voiture électrique en termes de bilan carbone. Le carbone, qui rappelons le, n’est pas un polluant.
– Supprimer le contrôle technique des motos : les premiers retours de cette nouvelle obligation ne montrent rien de vraiment significatif.
– Faire baisser le prix des voitures en supprimant l’électronique inutile, dont personne ou presque ne se sert au quotidien et qui est tout le temps en panne. Promouvoir la possibilité d’une construction basique, simple, parfaitement suffisante pour aller au travail, faire ses courses et emmener les enfants à l’école. Même au besoin, en instaurant une norme franco-française, avec une voiture qui ne sera homologuée qu’en France et fabriquée obligatoirement en France.
– Supprimer le permis à points. Il a pour conséquence de faire perdre le permis à des professionnels et des particuliers gros rouleurs, qui perdent leurs points un par un ou deux par deux, pour des infractions mineures et se retrouvent sans permis, sans jamais avoir été vraiment dangereux.
– Ramener les autoroutes et les ouvrages d’art dans le giron de l’État. Le système qui consiste à en confier la gestion à des sociétés privées débouche sur les autoroutes les plus chères d’Europe, avec des rentabilités offertes à des actionnaires amis, au-delà des 20 %, c’est tout simplement dément.
– Relancer la construction amateur et artisanale en permettant de faire rouler des voitures de très petite série, comme cela a pu se faire en France après-guerre, avec l’émergence de nombreux petits constructeurs. Là encore, avec une possibilité d’homologation sans crash-test, d’une voiture aux technologies simples. Ce ne sont de toute façon, ce ne sont pas ces voitures rares, proches de la voiture de collection, qui sont impliquées dans les accidents les plus graves.
– Faire baisser la fiscalité sur les carburants, de manière à permettre à tout le monde d’utiliser plus souvent sa voiture pour les loisirs familiaux et les vacances. Actuellement, le déplacement en voiture pour les vacances prend une proportion impensable dans le prix total d’un séjour.
– Instaurer un ferroutage obligatoire des camions qui ne font que traverser la France. Construire les infrastructures qui vont le permettre, la plupart du temps, entre le Nord de la France et l’Espagne ou l’Italie, de manière à ce que le coût soit équivalent, pour les transporteurs, à un trajet routier.
– Arrêter les maires, comme Anne Hidalgo et quelques autres, partis dans des croisades insensées contre les automobilistes, avec des systèmes de taxation hors-sol et des décisions iniques dont l’efficacité n’est jamais évaluée. En rappelant la prépondérance de l’État dans le domaine de la circulation en lieu et place de petits marquis écolos qui n’en font qu’à leur tête.
– Reprendre l’entretien des infrastructures, pour partie abandonné et qui a fait régresser la France de manière spectaculaire dans le classement européen en matière de qualité du réseau routier et qui est une cause importante d’accident.
– Reconnecter les bassins de productions aux établissements scolaires voisins et remettre en selle les processus d’apprentissage et d’alternance.
– Supprimer les voitures radars qui ne sont que des pièges et surtout, cesser d’en confier la gestion à des sociétés privées gérées par des amis du pouvoir, ce qui n’est jamais qu’un transfert massif d’argent des citoyens vers des intérêts privés.
– Revenir à l’annulation de cette décision inique de stopper la vente des voitures thermiques en Europe. Non seulement elle n’a aucun impact sur le climat de la planète, mais elle en a d’autant moins que seule l’Europe est concernée, laquelle représente moins de 300 millions d’automobilistes. Et si l’Europe ne le fait pas, la France seule doit le faire. Il faut laisser faire le marché, laisser les constructeurs rivaliser et permettre au meilleur compromis motorisé d’émerger, sans intervention de l’État. S’accrocher à cette échéance de 2035 est tout simplement grotesque.