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LE TOTALITARISME A CHANGÉ DE CÔTÉ ! (I)

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L’élection présidentielle qui doit se dérouler cette année est paradoxale. Sans doute est-ce la plus décisive depuis 1981 et la rupture avec la continuité de la Ve République amorcée par l’arrivée des socialo-communistes au pouvoir, alors que partout ailleurs, ils s’effondraient en même temps que la contestation du capitalisme libéral. Pourtant, perçue pendant longtemps comme une fatalité permettant au manipulateur d’être reconduit face au même adversaire qu’en 2017, elle ne paraissait qu’une formalité.

La candidature d’Eric Zemmour et l’arrivée de Valérie Pécresse ouvrent à nouveau les perspectives. La victoire du premier serait un coup d’arrêt à la dérive de notre pays et de ses institutions, celle de la seconde, une élimination du sortant mais avec une poursuite à peine incurvée de la politique menée depuis des décennies qui conduit notre nation au déclin, à la décadence, et à sa disparition, prise en étau entre le changement de population, son africanisation, son islamisation, son éclatement, et l’impérialisme anglo-saxon linguistique, économique et culturel. La différence résiderait dans les réticences verbales dépourvues de mesures concrètes de Mme Pécresse face à l’entrain dans le sabordage entrepris par M. Macron. Tous deux verraient dans le maëlstrom européen la solution qui prendrait en fait son autre sens, celui de dissolution, dissolution de la France dans la technostructure européenne gérant le généreux terrain vague ouvert à tous les vents, vieillissant, important de plus en plus ses marchandises et leurs consommateurs.

Entre l’islamisation par le bas, et l’américanisation par le haut, la menace principale qui pèse sur notre pays est la perte de son identité. Pour la préserver, la reconquête de la souveraineté du peuple français, composé des Français qui sont attachés à leur identité historique et culturelle, la Nation au sens de Renan en somme, est indispensable. L’amour des racines est nécessaire à la vitalité de l’arbre et à la poursuite de sa croissance. Insoucieux des racines et concentré sur un avenir qui exclut le futur du pays pour privilégier celui de l’Europe et du monde, et plus encore, le sien propre, le locataire actuel de l’Elysée opère un camouflage de l’élection, une réduction d’un scrutin essentiel, à la question sanitaire, à la lutte contre le covid. A l’échelle de l’histoire, cette question est dérisoire : sans impact démographique important, elle ne sera plus un événement d’ici quelques années, si ce n’est par la démesure des décisions prises et leurs conséquences catastrophiques pour notre économie, et plus encore pour nos libertés.

Sous cette manoeuvre cynique et qui devrait soulever le dégoût, ce que l’on masque, ce que cache la caste dont M. Macron est le parfait représentant, c’est une révolution au sens propre du terme, un retournement complet du paysage politique et idéologique auquel nous nous étions habitués. Formés à l’époque de la lutte entre les démocraties libérales et le bloc totalitaire marxiste, matraqués en permanence par le rappel de l’autre totalitarisme du XXe siècle, nous avions tendance à voir la réalité politique de manière manichéenne : le pluralisme de la pensée et de son expression, les libertés individuelles de vivre et d’entreprendre, la protection des droits personnels définissaient l’idéal démocratique face au monstre totalitaire, celui des Etats-prisons, entourés de barbelés, où régnaient la surveillance des individus et le contrôle de leur pensée, le mépris total de leurs droits au profit d’un “intérêt collectif” imposé par une oligarchie de “vampires”, se nourrissant du sang de leur peuple. Des entreprises libres dans un marché limité par les régulations des Etats responsables du bien commun et contrôlés par des élus choisis en toute transparence, et parfois directement par le peuple lui-même, comme en Suisse : tel était l’équilibre offert dans le monde occidental face à l’écrasement des sociétés civiles par des Etats bureaucratiques et planificateurs chez son adversaire marxiste. Entre les deux, un tiers-monde plus composite, avec des inégalités monstrueuses, des Etats plus autoritaires ou plus fragiles, perçu comme devant rejoindre le modèle démocratique avec le développement économique. Cette utopie binaire a brièvement triomphé autour des années 1990 pour laisser progressivement place au renversement actuel.

Ce qui frappe d’abord, c’est l’abandon du pluralisme. La trilogie infernale de la pensée unique, du politiquement correct, du terrorisme intellectuel impose une idéologie dominante dans les “démocraties occidentales”. Un certain nombre de questions ne sont plus ouvertes au choix des peuples et de leurs représentants, comme si le prétendu “cercle de la raison” enfermait la liberté dans un despotisme doux puisque voué au bien collectif. L’ouverture au marché mondial, la construction de l’Europe, la lutte contre le réchauffement climatique anthropique, la nécessité des migrations pour équilibrer les démographies et doper l’économie, le progressisme sociétal avec la destruction des modèles familiaux et l’égalité des sexes devenus des “genres”, la transgression devenue libération avec l’avortement ou l’usage de la drogue, la haine du passé, la négation de l’identité des peuples au profit de celle des minorités, l’abandon des peines sévères sont autant d’idées difficiles à combattre en Occident, aujourd’hui. La pression médiatique, la répression légale et judiciaire effacent progressivement les résistants. On ne manque pas une occasion de rappeler que Zemmour a été condamné pour des propos, c’est-à-dire pour ses opinions. On s’est permis de vouloir l’interdire de tout média. C’est le marché qui a résisté et non la liberté de pensée. On veut actuellement l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle, au mépris de ce que le Général souhaitait pour cette élection : un homme devant le peuple, non le représentant d’un parti. Dans un curieux chassé-croisé, le “centrisme”, gauche et droite réunies, est devenu le support de ce totalitarisme mou alors que les tenants de la liberté, de la confrontation légitime des idées sont désormais placés aux extrêmes. Zemmour occupant à peu près la place du RPR, gaulliste et majoritairement de droite, est souvent qualifié d’extrême-droite par le conformisme ambiant. L’utilisation perverse de la lutte contre le covid renforce cette évolution. ( à suivre)

https://www.christianvanneste.fr/2022/01/08/le-totalitarisme-a-change-de-cote-i/

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