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Un investissement judicieux en 2022 : achetez des bougies !

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Pieter Kerstens

Depuis fort longtemps, les écologistes se servent du spectre des bombardements américains sur Hiroshima le 6 août 1945 et Nagasaki le 8 août par des engins atomiques, pour diaboliser l’usage de l’énergie nucléaire à des fins civiles.

En URSS, la fusion de l’atome d’hydrogène fut réalisée le 30 octobre 1961 avec la bombe H, quatre fois plus puissante que celle d’Hiroshima qui, elle, utilisait la fission des particules d’uranium 235.

Cette frousse de l’énergie atomique a encore été amplifiée par les mouvements anti-nucléaires, suite aux accidents dans la centrale de Three Mile Island en 1979, Tchernobyl le 26 avril 1986 et Fukushima en 2011, où on avait compté 1 seul mort et 5 malades associés aux rayonnements.

L’émotion provoquée par ces accidents nucléaires et le nombre de décès attribués par les instances neutres et indépendantes (qui s’élèvent entre 50 et 5.000 pour les Etats-Unis et la Russie) ont été outrageusement exploités par les organisations anti-nucléaires du monde entier, dont les arguments fallacieux ont été largement relayés par les médias et le lobby du gaz naturel, pour discréditer le rôle, la construction et le développement des centrales nucléaires à usage civil.

Quand je résidais dans la banlieue lyonnaise, j’ai pu assister à quelques-unes des très nombreuses manifestations contre la construction et la mise en service du Surgénérateur Phénix à Creys-Malville (jumeau de la centrale de Kalkar en Allemagne). Lors d’une manifestation violente, 31 juillet 1977, le militant écologiste Vital Michalon fut tué par une grenade offensive tirée par les Forces de l’Ordre. Phénix a été mis en production en 1985 et définitivement arrêté le 28 février 1997, bien longtemps après l’abandon du projet Kalkar qui, lui, n’a jamais pu être exploité, sous la pression des Grünen allemands.

Cette trouille et la lâcheté politique ont conduit plusieurs gouvernements européens à restreindre la recherche de nouvelles techniques nucléaires et à même abandonner la filière atomique et fermer des réacteurs existants.

Arrêt de l’utilisation de l’énergie nucléaire pour la production d’électricité.

L’Autriche a interdit le nucléaire depuis un référendum en 1978 et inscrit cette interdiction dans sa constitution en 1999. En Espagne, en Suisse, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Belgique, en Italie et en France, depuis des décennies les militants des mouvements anti- nucléaires exercent un chantage à l’insécurité de la filière atomique, dont la conséquence a été la sortie du nucléaire à usage civil. 

Angela Merkel avait proclamé l’arrêt définitif de la totalité des centrales nucléaires allemandes pour la fin de 2022. En Belgique, l’arrêt de 7 réacteurs est prévu pour la fin 2025. En Italie les 4 centrales nucléaires en activité ont toutes été arrêtées en 1990. Par référendum du 13 juin 2011 (après Fukushima) 90 % des voix exprimées se sont opposées à la reprise du programme nucléaire. En Suisse, dont 30 % de l’électricité est produite par 5 réacteurs, la sortie est fixée en 2035. L’Espagne renonce aussi à la production d’électricité d’origine nucléaire, sous pression de l’opinion publique.

Pour évaluer la dangerosité des énergies, on peut comparer le nombre de décès provoqué par la production d’une quantité d’électricité (le térawatt-heure). Selon une étude de 2014 basée sur les données de l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S) la comparaison est la suivante : 

Par Twh produit le Charbon est la cause de 100 morts ; le Pétrole 36 ; le Biomasse et biocarburant 24 ; le Gaz lui, est à l’origine de 4 décès par Twh ; l’Hydroélectricité 1,4 ; le Solaire 0,44 mort par Twh produit ; l’Eolien   0,15 et le Nucléaire seulement 0,04 décès par Twh produit.

On constate donc que le charbon est 2.500 fois plus dangereux que le nucléaire, le gaz 100 fois et le solaire 11 fois.

Malgré tout, en 2021 la France démantèle 9 réacteurs de technologies différentes : Creys-Malville, Chooz A, Bugey 1, Chinon A1, A2 et A3, Saint-Laurent A1 et A2 et Brenilis. Chaque destruction d’un réacteur est estimée à 400 millions d’euros.

À quels dangers les déchets nucléaires nous exposent-ils ?

Depuis quelques années déjà, les progrès techniques et scientifiques permettent un stockage absolument sécurisé. En outre, avec la dernière génération des réacteurs à « fusion nucléaire » sur le modèle Tokamak en service à Cadarache, les déchets des centrales des premières générations pourront être recyclés et utilisés comme combustible, ce qui procurera une auto-suffisance pour plusieurs siècles et assurera une indépendance énergétique. Il est donc primordial pour l’Europe de lancer d’urgence de nouveaux projets de centrales.

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