Bernard Antony, président de Chrétienté-Solidarité, directeur de la revue Reconquête, communique :
Dans son entretien du vendredi 4 février au Figaro, Marine Le Pen, pour la 3° fois candidate à la présidence de la République, a été interrogée sur son concurrent Éric Zemmour.
Les médias ont largement relevé dans ses dires les deux phrases que voici :
« Je retrouve chez Éric Zemmour toute une série de chapelles qui, dans l’histoire du Front National, sont venues puis reparties, remplies de personnages sulfureux. Il y a les catholiques traditionalistes, les païens, et quelques nazis » (sic !).
Très responsablement, quelques jours auparavant, le 3 janvier, nous réaffirmions d’une part notre choix de voter pour Éric Zemmour au premier tour de ce scrutin si déterminant.
Et simultanément, nous rappelions que si le résultat du vote la plaçait en deuxième position derrière le si politiquement nuisible Emmanuel Macron, alors nous voterions pour Marine au deuxième tour.
Nous avons donc été abasourdis par ces phrases.
Sur le fond d’abord, comment a-t-elle pu se laisser aller à commettre la grossière perfidie, d’ailleurs objectivement auto-destructrice, de lancer contre Zemmour le pitoyable propos, aussi politiquement cyanuré que totalement mensonger et absurde, de l’existence de « quelques nazis » dans le parti zemmourien !
Procédé archi-usé depuis les années 1950 des rengaines diffamatoires contre les patriotes (et notamment contre elle !) de tout le conglomérat des partis et groupes marxistes-léninistes !
Comme si dans le parti d’Éric Zemmour toute la diversité des sensibilités militantes n’était pas unanime pour refuser, avec ce dernier, toute éventuelle présence de « quelques nazis », qui d’ailleurs ne pourraient être que des provocateurs infiltrés, selon les usages de la barbouzerie de la police politique tels qu’utilisés jadis contre le Front National.
Présence qui, une fois détectée, serait rendue aussitôt tout à fait impossible, aussi bien par les nombreux militants français juifs patriotes dans le parti zemmourien que par ceux du catholicisme de conviction, tous unis dans la même répulsion idéologique à l’égard de la monstruosité nazie heureusement vaincue et pour l’abomination du communisme, hélas toujours vivant.
Mais, avant d’évoquer dans sa trilogie dénonciatrice la chapelle des « nazis », Marine a donc nommé d’abord la chapelle des « catholiques traditionalistes ». C’est décidément chez elle une vieille obsession de nature complotiste dont on pouvait penser qu’elle s’en était libérée, alors qu’elle l’avait déjà amplement manifestée en avril 2006 dans son livre « À contre-flots » dans lequel on pouvait hélas déjà constater qu’elle était de moins en moins à contre-courant dans l’ordre appelé aujourd’hui « sociétal ».
Étant donné quelques fantasmagoriques assertions nous concernant, nous nous vîmes alors dans l’obligation de publier un petit livre titré « Devoir de réponse », auquel elle ne répliqua pas.
Nous pensions qu’avec les années cela méritait d’être mis aux oubliettes.
Mais alors qu’elle est candidate au plus haut poste de l’État, voilà qu’elle a aussi cru bon d’user contre son concurrent Zemmour de sa vigilance laïcarde contre la chapelle des « catholiques traditionalistes » !
Chose tout bonnement stupéfiante !
Nous nous épargnerons ici de commenter sa deuxième assertion selon laquelle il y aurait encore, chez Zemmour, une chapelle de « païens ». Les lecteurs du Figaro se sont probablement demandé ce qu’elle peut bien désigner sous ce vocable ?
Ces ahurissantes et stupides allégations évoquées pour un grand entretien dans cet important quotidien, largement répercutées et commentées à profusion dans les médias, n’aideront sans doute pas les catholiques de conviction à lui pardonner ses positions d’approbation, moins surréalistes mais tragiquement plus contestables, sur les lois « sociétales ».
Tout comme, surtout, ses propos bien décevants, politiquement corrects, sur l’islam et l’islamisme entre lesquels elle s’obstine à ne pas voir que, s’il y a des différences de degrés, il n’y a pas de différence de nature.
En conclusion, nous pensons que les quelques amis que nous avons toujours au Rassemblement National feront bien de s’employer très vite à effacer l’irresponsable triptyque d’amalgame des catholiques traditionalistes, de païens et de quelques nazis.
Pour vaincre Emmanuel Macron, ce qui doit rester l’objectif premier des deux concurrents patriotes non macronisés, il faudra nécessairement au second tour que l’un des deux appelle à voter pour l’autre.
Et le résultat final pourrait se jouer à quelques milliers de voix !
Perdre cela de vue serait suicidaire !
Pour notre part, au-dessus des légitimes divergences, nous ne l’oublions pas.
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