Cette rubrique est hélas sans fin ! Tant les turpitudes autour de l’Elysée d’Emmanuel Macron se révèlent chaque jour plus nombreuses. Il en est ainsi aujourd’hui de l’affaire Laurent Bigorgne, un intellectuel influent, un homme de l’ombre qui a l’oreille des puissants mais qui est aussi un ami intime d’Emmanuel Macron.
Directeur de l’Institut Montaigne, un think-tank libéral dont la spécialité est… de donner des leçons de morale et de vie à la Terre entière.*, il est aujourd’hui en pleine lumière bien que plongé dans une sombre affaire. Présenté ce samedi 26 février à un magistrat, le quadragénaire sera jugé le 10 mars pour « administration de substance nuisible suivie d’incapacité n’excédant pas huit jours par une personne agissant sous l’emprise de produits stupéfiants ».
Interpellé vendredi 25 février au matin par les enquêteurs du 3e District de la police judiciaire (DPJ) de Paris, cet intime de l’Elysée macronien est soupçonné d’avoir drogué une de ses collaboratrices de l’Institut Montaigne, probablement pour de sombres motifs sexuels. Les faits auraient eu lieu au cours d’une soirée à son domicile du XVe arrondissement de Paris.
Laurent Bigorgne a reconnu les faits durant sa garde à vue. Il a, en revanche, contesté tout mobile sexuel dans cet acte. « L’enquête est terminée, elle confirme les explications de Laurent Bigorgne, soulignent Sébastien Schapira et Jean Veil, les avocats de l’essayiste. Il a aussitôt reconnu les faits reprochés, qui sont intervenus dans un moment de grande confusion et de fragilité psychologique. » (ndcer: comment voulez-vous que nous accordions le moindre crédit aux sentences de l’Institut Montaigne quand on sait qu’il est dirigé par un malade mental ?).
Le 22 février, une femme d’une quarantaine d’années avait déposé plainte contre Laurent Bigorgne. Après avoir bu une coupe de champagne au domicile de son directeur, cette collaboratrice de l’Institut Montaigne s’était subitement sentie très mal et s’était rendue à l’hôpital. Elle présentait alors les symptômes d’une prise de drogue. Une expertise toxicologique a permis de confirmer ces soupçons et de déceler des traces de MDMA (Ecstasy) dans son organisme.
Quelques heures après son passage à l’hôpital, elle avait déposé plainte et expliqué aux policiers avoir passé la soirée avec Laurent Bigorgne. Elle avait aussi signalé que le directeur de l’Institut Montaigne avait consommé de la cocaïne au cours de cette soirée. Elle avait par ailleurs affirmé que Laurent Bigorgne avait pris l’habitude de lui envoyer des messages à caractère sexuel. Un ami d’Emmanuel Macron ? Bizarre, non ?
À la tête du think-tank libéral depuis 2011, Laurent Bigorgne est un proche du chef de l’Etat. « Un proche ami », disait-il en 2016 lors d’une interview sur France Inter, radio où il intervient régulièrement pour parler d’économie mais dont nous ne cessons de dénoncer les liens avec le pouvoir actuel (https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2022/02/25/verrouillage-de-france-inter-au-profit-demmanuel-macron/). S’il a plusieurs fois été pressenti comme ministre, il n’a finalement jamais rejoint le gouvernement. En revanche, Laurent Bigorne avait été nommé en juin 2018 membre du Comité action publique 2022, mis en place par Édouard Philippe afin de réfléchir à une réforme de l’État !…
Et vous feriez encore confiance à Emmanuel Macron le 10 avril prochain ? Il faudrait être fou ou inconscient.
Le 28 février 2022.
Pour le CER, Jean-Yves Pons, CJA.
(*) En voici un exemple : https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2016/09/18/linstitut-montaigne-jette-le-masque/
https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2022/02/28/dis-moi-qui-sont-tes-amis-nouvel-episode/