Jean de Viguerie, professeur agrégé d’histoire, est l’un de nos brillants intellectuels catholiques.
Les éditions DMM ont eu la bonne idée de rééditer en format de poche ce passionnant livre de référence de Jean de Viguerie. Il y décortique comment le mot « patrie » a changé de signification au cours de l’histoire.
La « patria » des Romains était la terre des pères. Dans l’Antiquité chrétienne et dans le vocabulaire liturgique, « patria » désigne le Ciel, demeure des bienheureux. Le mot « patrie » fait une entrée tardive dans la langue française où il prend très vite un accent guerrier. Il faut combattre pour elle. Mais le changement le plus important date de la Révolution. La patrie se confond alors avec les droits de l’homme, avec la Révolution elle-même.
Les Français du Moyen Âge parlaient de la France et non de la patrie. Ils disaient la France ou le royaume de France. Leur pays se confond avec la royauté. On a appelé, on appelle encore Jeanne d’Arc la « sainte de la patrie ».
Bien différent est le patriotisme révolutionnaire, celui qui renie la France. Il combat, non pour la France, ni le bien des Français, mais pour l’expansion des droits de l’homme jusqu’aux extrémités de la terre. Sa patrie est le genre humain, sa philosophie, celle du mondialisme.
Ce livre écrit il y a vingt ans est particulièrement d’actualité. Car le pouvoir issu de la Révolution de 1789, non seulement n’a pas abdiqué, mais il n’a pas cessé de poursuivre son œuvre de destruction.
Les deux patries, Jean de Viguerie, éditions Dominique Martin Morin, format de poche, 276 pages, 9,95 euros
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