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La cause nationale reste une idée neuve

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La cause nationale serait-elle devenue indéfendable ? C’est ce qu’assure le progressisme macronien. Pour ce courant de pensée, reconnaissable à son indifférence pour les enracinements et les frontières, Vladimir Poutine aurait délégitimé la fierté patriotique. Pourtant, ce même camp du Bien se retrouve, le chef de l’État en première ligne, derrière le drapeau ukrainien brandi en tous lieux. Or cet emblème de résistance au despote est justement le symptôme de la naissance d’un peuple, d’une nation, d’une identité propre.

Dans sa démesure guerrière, Poutine laisse voir la fureur paranoïaque d’un dirigeant trop longtemps rejeté par l’Occident et singulièrement les États-Unis. Son choix du « poing dans la gueule » en guise d’ultime argument relève de l’ensauvagement. Toutefois, l’Union européenne commit cette même régression contre la Serbie en 1999, en laissant l’Otan bombarder illégalement Belgrade afin qu’elle lâche le Kosovo islamisé.

Les oubliés de la démocratie, ce peuple invisible qui souffre de sa relégation dans la périphérie, risquent d’être assignés à leur transparence. Ils font déjà les frais d’une campagne confisquée par l’émotion médiatique et la récupération politique. Les candidats (Mélenchon, Le Pen, Zemmour) qui tentent de parler aux citoyens en rupture avec le système sont soupçonnés du pire. Ils doivent répondre des compréhensions dont ils ont fait preuve naguère à l’égard de Poutine, quand il accompagnait la renaissance de son pays sorti de l’arasement communiste. Il y eut de la légèreté, chez ceux-là, à ne pas s’inquiéter de l’autoritarisme de l’autocrate claquemuré, laissé à ses idées fixes. Pour autant, le débat sur le choix de civilisation – mondialiste ou souverainiste – ne peut être tranché au seul motif que Poutine est l’agresseur.

Emmanuel Macron, président et candidat, entend surfer sur la sidération de l’opinion face à la guerre, comme il sut le faire face au Covid. (La suite du bloc-notes sur Le Figaro).

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