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La NUPES, bras armé du combat anti-flic et porte-voix du comité Traoré à l’Assemblée

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Six ans après la mort d’Adama Traoré, quelques centaines de personnes ont défilé, samedi, de Persan jusqu’à Beaumont-sur-Oise pour dénoncer, encore et toujours, une  qui ne leur rendrait pas justice. Car la justice, affirment-ils, ne pourrait être que la condamnation des trois gendarmes impliqués dans cette arrestation qui a mal tourné.

Comme Assa, la sœur emblématique du clan Traoré, les participants arborent tous ou presque un T-Shirt sur lequel on peut lire «  pour Adama. Sans justice, vous n’aurez jamais la paix. » À comprendre, donc, que sans un jugement enfin conforme à leur volonté, le collectif et ses soutiens passeront à la vitesse supérieure. Ladite Assa le clame d’ailleurs dans son micro : « En septembre, on reviendra beaucoup, beaucoup, beaucoup plus fort ! » Le projet, explique Youcef Brakni, membre du comité, c’est « faire comme le mouvement  et bloquer des lieux symboliques qui empêchent que la  soit faite ».

Il faut dire qu’Assa Traoré, comme Greta Thunberg, a fait la une du Times et sans doute, comme elle, espère-t-elle aussi décrocher le Nobel de la paix. Et puis égérie des « victimes de violences policières » est un boulot à plein temps, alors forcément, il faut continuer de faire monter la mayonnaise. Et tant pis si les participants étaient, ce 2 juillet, moitié moins nombreux que l’an passé, le « beau linge » était au rendez-vous.

Certains sont même venus de très loin, rapporte Le Parisien (2 juillet), « comme Kitty Kelly, une activiste contre les violences policières originaire d’Oklahoma (États-Unis). Cette professeure souhaite évoquer le combat de la  Traoré aux États-Unis. » En attendant la prochaine série Netflix (c’est à peine une boutade), elle veut « créer une conjecture des luttes entre nos deux pays ».

Et puis il y a les proches, très proches même, comme Rokhaya Diallo, labellisée « militante antiraciste ». Surtout, il y a là les figures montantes de La France insoumise. Des députés venus ès qualité, ceints de leur belle écharpe toute neuve, comme le jeune Louis Boyard, ce grand démocrate qui refuse de serrer la main des députés RN. Comme la déjà célèbre Rachel Keke, la Franco-Ivoirienne qui dansait en boubou devant l’Assemblée nationale.

Elle s’est exprimée très clairement : « C’est important d’être là aujourd’hui parce que la marche  concerne tout le monde. Parce que la marche Adama Traoré rejoint notre lutte que nous avons fait pendant 22 mois, parce que dans les métiers, comme je dis, parce que nous, les femmes de ménage, les femmes de chambre qui nettoyons les chambres, qui sont dans les quartiers populaires, c’est nous qui faisons… Dans ce métier, nous sommes méprisés, nous sommes rabaissés, et en dehors de ça, nos enfants dans les banlieues sont contrôlés. Ils sont tués par la police. Voilà. »

Voilà, en effet, le positionnement de la NUPES, parti officiel des anti-flic en France, comme l’a explicitement assumé Mathilde Panot, récemment réélue à la tête de son groupe parlementaire (LFI), qui a martelé : « La peine de mort a été abolie en France. On refuse de vivre dans un pays où il y a une telle impunité quand des individus sont tués par les forces de l’ordre. Ce n’est pas la police qui gouverne » (Libération, 2 juillet). Et de promettre que les représentants de la NUPES conduiront, à l’Assemblée nationale, le « combat contre les violences policières ». Voilà Darmanin prévenu, et Macron avec lui.

Marie Delarue

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