Michel De Jaeghere, historien et journaliste, dirige notamment Le Figaro Histoire et Le Figaro Hors-série.
La disparition de l’Empire romain d’Occident est peut-être l’événement le plus intéressant et le plus important de l’histoire universelle. Des générations d’historiens ont tenté d’expliquer la complexité de cet effondrement.
« Aucune civilisation, avait écrit René Grousset, n’est détruite du dehors sans s’être tout d’abord ruinée elle-même, aucun empire n’est conquis de l’extérieur, qui ne se soit préalablement suicidé. Et une société, une civilisation, ne se détruisent de leurs propres mains que quand elles ont cessé de comprendre leurs raisons d’être, quand l’idée dominante autour de laquelle elles étaient naguère organisées leur est comme devenue étrangère. Tel fut le cas du monde antique.« . Tel semble être également aujourd’hui le cas de notre monde européen moderne. Voilà pourquoi la lecture de cet ouvrage est indispensable à ceux qui veulent tirer des leçons du passé pour affronter les périls de demain.
Tout a commencé lorsqu’Auguste renonça à civiliser la Germanie. Le monde semblait avoir atteint sa plénitude, la civilisation s’étendait du désert nubien à la forêt germanique, de l’Atlantique au royaume des Parthes. C’est alors que les Romains se laissèrent gagner par la décadence. L’auteur examine minutieusement, chronologiquement, toutes les étapes de l’écroulement de l’Empire, les grandes invasions, la ruine, la perte des vertus, le déclin démographique, les divisions, la débâcle. L’Empire était devenu trop vaste, trop multinational pour susciter l’amour d’une patrie commune, l’attachement à la Cité. La mondialisation avait fait apercevoir aux Barbares les lumières de la civilisation sans être réchauffés par elle. Cela s’acheva dans le sang et les larmes.
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