"Placées aux deux extrémités de l’Europe, la France et la Russie ne se touchent point par leurs frontières, elles n’ont point de champ de bataille où elles puissent se rencontrer ; elles n’ont aucune rivalité de commerce, et les ennemis naturels de la Russie sont aussi les ennemis naturels de la France". (François-René de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe)
La Bataille d’Ukraine :
La stratégie russe devient de plus en plus évidente
Les frappes russes s’intensifient. Sur ordre du Ministre de la Défense Choïgou, (qui s’est rendu pour la seconde fois en quelques semaines sur le front) les points de frappes ukrainiens sur Donetsk et la région sont désormais plus spécifiquement visés.
Mais on notera cet intéressant développement sur le canal Telegram “New Resistance”, à propos d’Avdeïevka, l’un des points de tirs ukrainiens: “Située à quelques kilomètres de Donetsk, sert de position d’artillerie aux forces ukrainiennes depuis 2014. Pourquoi les Russes ne l’ont-ils pas encore prise d’assaut ? Avdeïevka est une localité très bien fortifiée, depuis 2014, ils ont construit un système de tunnels cimentés qui relient toute la ville en sous-sol. Ainsi que des bunkers, des tranchées, des positions (…) d’artillerie, des bâtiments résidentiels abandonnés transformés en nids de mitrailleuses et de snipers….
Elle est entourée de plans d’eau, à l’est et d’une grande plaine à l’ouest, ce qui fait d’Avdeievka une place forte. Elle est située à un point plus élevé que les environs. Au nord, il y a une ligne défensive fortifiée. Les Russes prévoient de se concentrer sur Seversk, Artiemorsk, Soledar et plus tard de continuer vers Kramatorsk. Une fois le nord pris, les troupes russes pourront plus facilement encercler la ville et l’assiéger”.
En contrepoint, voici un extrait d’une longue analyse de Drago Bosnic:
“Pour la deuxième fois en 80 ans, les forces russes se battent contre la doctrine élaborée par leurs anciens ennemis. Logiquement, la nature stationnaire des fortifications est le plus gros problème pour le régime de Kiev ; cependant, il a eu 8 ans pour construire ce réseau massif et très complexe. Cela oblige l’artillerie russe à fonctionner presque sans interruption. Et malgré cela, il est presque impossible de détruire toutes les fortifications, car il s’agit d’une entreprise vraiment monumentale qui prendrait encore plus de temps avec les forces russes actuellement employées.
Dans ces circonstances, la Russie a utilisé ses anciennes tactiques de la Seconde Guerre mondiale, mais en les actualisant considérablement. Les forces russes ne ciblent pas l’ensemble du réseau, mais les sections jugées propices à des percées, bien que cela soit sujet à improvisation, en particulier si cela peut aider à accomplir des attaques surprises tactiques. Cette opération est ensuite suivie d’une percée blindée, au cours de laquelle un grand nombre de nouvelles forces sont amenées à élargir la brèche et à détruire progressivement les forces présentes dans ces fortifications, jusqu’à l’effondrement de la section entière. Tout cela se fait avec un appui-feu constant fourni par les forces aérospatiales et les unités d’artillerie russes. Cette approche est en grande partie couronnée de succès, mais comme pendant la Seconde Guerre mondiale, elle ralentit l’avancée des forces.
Naturellement, l’aviation et l’artillerie sont beaucoup plus avancées aujourd’hui, et il existe également une large gamme de missiles guidés, de drones et de systèmes de détection avancés (imagerie thermique, caméras haute résolution, etc.) permettant des frappes précises. Un autre facteur important affectant les forces russes est l’ordre de préserver la vie des civils et des soldats. Cela ralentit encore l’ensemble du processus, mais c’est tout à fait logique, car la Russie n’est pas pressée, contrairement à la partie adverse. Les fortifications font l’objet d’un bombardement quasi permanent, ce qui a un effet extrêmement négatif sur le moral déjà en berne des forces du régime de Kiev. En outre, l’aviation tactique (principalement les jets d’appui aérien rapproché Su-25) contribue largement à cette approche, tandis que les missiles à longue portée, lancés par voie aérienne, terrestre et maritime, frappent les postes de commandement, la logistique, les entrepôts, les grandes formations de troupes, etc.”
Faits saillants du 14 juillet :
+ Selon Southfront.org:
Le chef de la République populaire de Donetsk Denis Pouchiline a annoncé le contrôle opérationnel de la ville de Seversk. Cela signifie que les positions ukrainiennes dans la ville sont touchées par des tirs ciblés de la part des forces qui avancent. Les forces dirigées par la Russie ont précédemment revendiqué le contrôle des villages de Verkhnekamenskoïe, et le 6e régiment de la République populaire de Lougansk a nettoyé le village de Striïapovka. Les affrontements se poursuivent à la périphérie de la ville. Les unités ukrainiennes sont obligées de se replier car leurs positions dans la ville sont situées dans les basses terres. Au nord-est de Seversk, les combats se poursuivent entre les villages de Grigorovka et de Serebrianka.
Les unités de la République Populaire de Lougansk ont pris pied à 2,5 km de Soledar et continuent de développer leur offensive avec les forces alliées. Les troupes russes entrent dans Soledar par la direction nord-est. Des affrontements ont lieu dans les zones forestières à la périphérie. Les unités de Kiev tiennent une défense dans les zones résidentielles de la ville. Des sources de la ligne de front font état de l’utilisation par les Ukrainiens de mines à fragmentation PFM-1 interdites, également connues sous le nom de mines Lepestok.
Sur la ligne de front de Donetsk, les unités de la République Populaire de Donetsk ont pris le contrôle du village de Kamenka. Cette avancée a permis aux forces républicaines de s’approcher d’ Avdeïevka par le nord-est et de bombarder les positions fortifiées. Les forces dirigées par la Russie devraient progressivement contourner Avdeïevka par le nord et couper l’autoroute Orlovka-Avdeevka.
Pendant ce temps, les forces armées ukrainiennes poursuivent leurs escarmouches sur le territoire russe.
Le 15 juillet, le gouverneur de la région russe de Bryansk a signalé des tirs d’artillerie en provenance d’Ukraine en début de matinée. Des tirs d’artillerie ont été effectués depuis le territoire ukrainien et ont visé le village frontalier de Nekislitsa. Une ligne électrique a été endommagée à la suite de ces tirs. Pas de victimes russes.
La veille, le 14 juillet, des drones ukrainiens ont violé à plusieurs reprises l’espace aérien de la région de Briansk. Les drones ont frappé un poste frontière dans le village de Tchernozemny, ainsi qu’une station-service dans le village de NovIe Iourkovitchi dans le district de Klimovsky. Personne n’a été blessé.
Dans la région russe de Belgorod, les militaires ukrainiens ont frappé une cible civile. Le 14 juillet, un engin explosif improvisé a été largué depuis un quadricoptère sur le bâtiment de la bibliothèque de Graïvoron. L’attaque n’a fait aucune victime.
+ L’Ukraine accuse la Russie d’avoir commis un crime de guerre à Vinnitsa le 13 juillet. Et les médias occidentaux surenchérissent. Un missile russe y a touché, en effet, la Maison des Officiers et il y aurait des victimes civiles. En fait, la situation est la même que l’accusation à propos du grand magasin à Kramatorsk. Le choc déclenché par le missile a provoqué la propagation d’un incendie dans les bâtiments adjacents.
En réalité, la Russie aurait visé le bâtiment à un moment où s’y trouvaient des hauts gradés en réunion. Une possibilité est que ce soit des officiers de l’armée de l’air qui soient venus négocier la fourniture de matériel occidentale. D’autres sources indiquent la présence d’officiers des milices fascistes ukrainiennes. Ou bien d’un lieu de formation.
Le photo ci-dessus montre les parties du bâtiment détruites.
On notera aussi que la mort de civils, en particulier d’enfants, depuis des semaines, à Donetsk et dans les villes avoisinantes, depuis plusieurs mois – avec une intensification ces dernières semaines, n’émeut pas particulièrement les médias occidentaux.
Faits saillants du 15 juillet :
+ des missiles russes hypersoniques ont frappé l’usine Ioujmach à Dniepropetrovsk.”Ioujmach est la principale entreprise ukrainienne de production de technologies pour le secteur de la défense. Elle a été fondée en 1944. L’usine faisait partie intégrante de tous les projets spatiaux de l’URSS, où elle produisait des lanceurs. Les projets russes ont rapporté à Ioujmach plus de 80 % de tous les revenus. En 2014, la coopération russe avec l’usine a été arrêtée. En mars 2022, l’ancien chef de Roscosmos, Dimitri Rogozine, a affirmé que Ioujmach, qui utilisait des conceptions soviétiques, avait commencé à produire des missiles balistiques qui menaçaient la Russie. Plus tard, on a appris que cette usine produisait des missiles R-36, qui étaient dans les années 1960 les plus puissants du monde, ainsi que le célèbre système de missiles stratégiques SS-18 (“Satan”) et le système de missiles SS-24, et qu’elle produisait également des composants d’équipements de missiles pour l’armée ukrainienne.
Les frappes sur l’usine Ioumach de Dnepropetrovsk ont été effectuées par des missiles hypersoniques Kinjal. Au moins trois missiles ont été tirés.
+ Une dizaine de frappes russes à Nikolaïev, dont le bâtiment de l’université où s’était installée la Garde Nationale ukrainienne. Commentaire de southfront.org: “Les troupes russes ont récemment augmenté le nombre d’attaques contre les positions de l’armée kiévienne dans les régions du sud de l’Ukraine. Il n’y a pas si longtemps, Kiev a annoncé son intention de lancer une contre-offensive majeure et de reprendre le contrôle du sud du pays. La propagande ukrainienne a affirmé que le régime de Kiev allait mobiliser un million de soldats pour repousser les Russes. Cependant, aucune action n’a encore été entreprise. On ignore si l’état-major ukrainien prépare des contre-attaques, mais la situation sur les lignes de front dans le sud de l’Ukraine reste tendue, et les militaires russes doivent toujours être prêts à faire face à toute attaque contre les positions militaires et les civils. Surtout si l’on considère le renforcement constant des forces ukrainiennes avec des équipements militaires étrangers. À Nikolaïev, au moins deux lanceurs MLRS M142 HIMARS sont entrés en service dans la 201e brigade de missiles antiaériens des forces armées ukrainiennes.
En conséquence, face à ces déclarations tapageuses des responsables militaires ukrainiens, la partie russe réagit en conséquence, détruisant des installations militaires dans la région de Nikolaïev avant que les troupes ukrainiennes ne puissent envoyer des renforts sur la ligne de front. Une autre campagne de relations publiques du régime de Kiev a coûté la vie à des dizaines de militaires ukrainiens.
+ Les services russes ont empêché une série d’attaques terroristes à Kherson.
Faits saillants du 16 juillet:
+ Comme nous le soulignons fréquemment, nous avons bien affaire à un “chocs de civilisations”. La partie ukrainienne s’est attaquée à nouveau à un monastère, Nikolski, deux kilomètres à l’ouest d’Ougledar. L’armée de la République de Donetsk en a fait sortir les civils qui s’y étaient réfugiés, espérant que les deux belligérants respecteraient le caractère sacré du lieu.
+ Selon le Ministère de la Défense russe: “Suite aux frappes de haute précision des forces aérospatiales russes, la 115e brigade mécanisée des forces armées ukrainiennes opérant dans la région de Seversk est détruite. Les pertes en personnel de cette unité se sont élevées à plus de 600 personnes au cours des deux derniers jours seulement. Les habitants de Seversk, Nikolaevka et d’autres localités voisines sous contrôle de l’armée ukrainienne sont mobilisés d’urgence pour compléter la brigade, afin de compenser les pertes“.
+ Un Antonov ukrainien rempli d’armes s’est écrasé au nord-est de la Grèce. L’hypothèse la plus sérieuse: Selon les informations publiées sur la chaîne Telegram NEZYGAR, l’avion transportait des armes que l’Ukraine a revendues à partir de ses stocks reçus des pays occidentaux (stingers, javelots, AK avec munitions, etc.) à la branche militaire du Hezbollah par l’intermédiaire d’un groupe criminel organisé présent en Serbie, par une longue route à travers la Syrie et la Jordanie (pour échapper à l’attention des forces aérospatiales russes). La valeur du contrat est de 9 millions de dollars US, dont 3 millions ont déjà été transférés à titre d’avance sur des comptes aux Emirats Arabes Unis.
Comme l’écrit NEZYGAR, la CIA a partagé avec le Mossad des informations sur le vol avec des armes pour le Hezbollah. ….
Il s’avère donc que, premièrement, l’Ukraine revend des armes à l’OTAN, et deuxièmement, la CIA a accès aux secrets les plus profonds du renseignement ukrainien, y compris ces reventes.
+ Le ministre ukrainien de la Défense, Alexis Reznikov, a déclaré qu’il “n’a pas parlé d’une quelconque offensive vers le sud” la semaine dernière; il affirme avoir été mal compris.”Disons qu’il y a eu un petit malentendu à ce sujet. Je n’ai pas dit que nous rassemblons une armée d’un million de soldats. Qu’ils pardonnent mon anglais, ce n’est pas ma langue maternelle.“
Pourtant nous avions bien entendu qu’une grande offensive de reconquête de l’Ukraine du Sud et de la Crimée allait commencer en s’appuyant sur un million d’hommes….Mais , comme dit Reznikov, l’anglais n’est pas sa langue maternelle.
Peut-être aura-t-il été mal compris, aussi, quand il affirme que lors de l’offensive de Lisitchansk, les Russes ont perdu 11 000 hommes.
Faits saillants du 17 juillet :
+ Depuis l’aube, la ligne de défense ukrainienne à Seversk est bombardée de manière ininterrompue par l’artillerie russe.
+ La journaliste allemande indépendante Alina Lipp, qui se trouve sur le terrain dans le Donbass, documente un tir ukrainien sur des silos de grain. Sur son canal Telegram, Alina Lipp met aussi à disposition le reportage du journaliste britannique Johnny Miller sur les bombardements par l’armée ukrainienne de zones exclusivement civiles à Donetsk.
Pour compléter les informations d’Alina Lipp:
A Kalinovka, dans le district de Bakhomut de la République populaire de Donetsk, des néonazis ont déployé de l’artillerie et des MLRS dans un entrepôt de céréales, d’où ils tirent systématiquement sur les positions des forces armées russes, les obligeant à riposter ; dans les régions de Zaporojie, Nikolaïev, Kharkov et Kherson, des militaires kiéviens et des combattants de bataillons nationalistes brûlent délibérément des champs de cultures à l’aide d’hélicoptères et d’artillerie.
+ le ministère russe de la défense a annoncé la destruction d’un système HIMARS américain de lance-roquettes à Krasnoarmiesk, dans la région de Donetsk. Je livre ce commentaire reçu de mon ami Alexandre, ancien officier, que les lecteurs du “Courrier des Stratèges” connaissent déjà:
+ L’armée russe a frappé des installation militaires à Poltava, Nikolaïev et Odessa.
+ Zelenski a limogé 60 personnels des services de sécurité, les accusant de travailler avec les Russes. La rumeur court d’un attentat manqué contre le président ukrainien. Mais le plus probable est que le limogeage fait suite à la frappe sur la Maison des Officiers à Vinnitsa.
Selon Southfront.org: le président de l’Ukraine, si Zelenski a démis de ses fonctions le chef du Service de sécurité du pays (SBU), Ivan Bakanov, pour non-exécution de tâches ayant entraîné des pertes humaines, et le procureur général ukrainien Irina Venediktova, c’est parce que la frappe russe sur la Maison des Officiers de Vinnitsa aurait révélé des failles. Zelenski accuse les fonctionnaires de trahison, car il existerait un grand nombre de cas de trahison et de collaboration avec les services spéciaux russes au sein des forces de l’ordre ukrainiennes. 651 affaires pénales ont déjà été lancées.
“L’élément déclencheur de cette opération de ratissage du personnel est probablement la récente frappe de missiles russes sur la Maison des officiers dans la ville de Vinnitsa, au moment où des responsables militaires ukrainiens et étrangers y tenaient des négociations. Cette frappe a détruit un grand nombre d’officiers de haut rang de l’armée de l’air ukrainienne. Apparemment, la frappe a fait des victimes parmi les officiers étrangers, et Kiev a été contraint par ses partenaires occidentaux de punir les hauts responsables de la sécurité qui étaient responsables de la fuite d’informations. Cela a conduit à la démission du chef du SBU“.
Toutefois, il ne faut pas s’attendre à ce que les changements intervenus au sein du Service de sécurité ukrainien modifie la corruption inhérente à l’organisation: “Début juin, un ancien adjoint de Bakanov a été arrêté en Serbie, il avait tenté de transférer illégalement des émeraudes, 600 000 euros et 125 000 dollars à travers la frontière.
Peu avant le début de l’opération militaire russe en Ukraine, Bakanov et son ami ont quitté l’Ukraine avec 2 millions de dollars en liquide. Il y a deux mois, Bakanov est revenu en Ukraine, et son adjoint a continué à acheter des biens immobiliers en Europe.
Le chef adjoint du service de sécurité, Vasili Maliouk, a été nommé nouveau chef par intérim du service de sécurité. Le nouveau fonctionnaire est étroitement lié au chef du bureau du président. Le passé de Vasily Maliouk est soigneusement caché par le SBU. Pendant les années passées au SBU, il n’a pas rempli de déclarations de revenus. Il est accusé de contrebande et de vente illégale d’ambre, de pierres de granit et de bois provenant de la région ukrainienne de Jitomir. Occupant un poste élevé au sein du SBU, il a pris des décisions illégales et a couvert des activités de contrebande à destination et en provenance du pays. Il a également été accusé d’avoir ordonné de nombreuses tortures”.
Pour qui connaît l’Ukraine, cela fait malheureusement des années qu’une corruption de ce type ronge le pays. On est très loin de la démocratie exemplaire des discours tenus depuis février en Occident. Mais nos dirigeants camouflent la réalité au service des intérêts du gouvernement Biden (Joe Biden dont le fils Hunter est lui-même impliqué dans les réseaux de corruption ukrainiens)
Faits saillants du 18 juillet :
+ La ville de Seversk est désormais sous contrôle russe.
+ L’armée russe a frappé des installation militaires à Poltava, Nikolaïev, Odessa, Zaporojie, , Toretsk , Kharkov,
+A Konstantinovka, dans la République de Donetsk, un tir de missile russe a touché 250 combattants ukrainiens et étrangers d’un coup.
+ Le gouverneur de la région russe de Koursk a déclaré que les militaires russes avaient commencé des missions de combat à la frontière du district de Glouchkovski avec la région ukrainienne de Soumi. L’opération vise probablement à repousser les forces armées ukrainiennes de leurs positions dans les zones frontalières d’où elles bombardent le territoire russe.
Dans le même temps, les unités d’artillerie russes ont effectué un certain nombre de frappes sur les positions militaires ukrainiennes dans la région de Soumi. Les zones de Zaroutski, Starikovo, Boudivelni et Esmani ont été touchées. Les militaires ukrainiens de la ville de Kharkov sont également frappés par les forces russes. L’une des cibles du 17 juillet serait l’usine Khartron, où des instructeurs étrangers seraient stationnés.
Dans la soirée, des explosions ont été signalées dans la banlieue ouest de la ville russe de Koursk. Aucune victime n’a été signalée et les dégâts causés par ces attaques n’ont pas été révélés.
Ces derniers jours, les forces armées ukrainiennes ont effectué plusieurs raids d’artillerie sur le territoire de la Russie. Les villages frontaliers de Zernovo et Tetkino dans les régions de Briansk et Koursk ont été bombardés. Il n’y a pas eu de dégâts importants ni de blessés. Dans la région de Belgorod, certaines cibles non identifiées ont été interceptées par les systèmes de défense aérienne.
Les forces républicaines ainsi que les civils de la région du Donbass sont également bombardés par les forces ukrainiennes, notamment avec des armes fournies par les partenaires étrangers de Kiev.
+ Le gouvernement ukrainien a confié à Microsoft l’ensemble de ses systèmes d’information.
Faits saillants du 19 juillet 2022:
+ L’Ukraine annonce son intention de couler la flotte russe de la Mer Noire avec des armes occidentales.
+ L’armée russe a de nouveau détruit un entrepôt d’armes occidentales dans la région d’Odessa.
+L’une des principales cibles des missiles russes dans la région ukrainienne d’Odessa est le pont traversant l’estuaire du Dniestr, situé dans la ville de Zatoka. “Depuis le début de l’opération militaire russe en Ukraine, le pont a été touché au moins 4 fois. Des sources ukrainiennes ont rapporté qu’il avait été réparé. Cependant, il semble que le pont soit désormais hors service et ne puisse être réparé.
La dernière frappe aurait touché le pont le 16 juillet. Deux jours plus tard, le commandement opérationnel sud de l’Ukraine a confirmé que les frappes russes avaient touché trois cibles dans la région d’Odessa. Deux missiles ont touché une installation militaire et un autre un pont traversant l’estuaire du Dniestr.
Les images ont ensuite été diffusées en ligne. L’attaque a été menée avec un missile guidé d’aviation X-59MK2 qui a détruit les pylônes du pont.
Le pont qui enjambe le fleuve Dniestr revêt une importance stratégique pour les forces armées ukrainiennes (AFU), car il était activement utilisé pour le transfert d’armes et de munitions aux forces ukrainiennes depuis les États occidentaux.
La nuit dernière, des installations militaires de l’armée ukrainienne dans la région d’Odessa ont également été touchées par des missiles russes. Le 19 juillet, le ministère russe de la Défense a signalé la destruction de dépôts de munitions dans la zone de la colonie de Belenke. Des armes fournies à l’Ukraine par les États-Unis et les pays européens y étaient stockées
+ L’artillerie russe pilonne toute la ligne de défense ukrainienne dans le Donbass.
+ Dans la région de Kherson, 85% du territoire est déjà raccordé aux réseaux mobiles russes.
+ Les recruteurs ukrainiens ont de plus en plus de mal vu les pertes dans les rangs.
+ Les chiffres de l’armée britannique sont très loin des effets d’annonce de l’OTAN ou du gouvernement Johnson. Les projections budgétaires conduisent à réduire les effectifs de l’armée britannique de 76 500 hommes actuellement à 72 500 en 2025. Mais les connaisseurs de l’armée britannique disent que, derrière ces chiffres, se cache une réalité plus misérable encore : la Grande-Bretagne ne serait pas en mesure de déployer rapidement et effectivement plus de quelques milliers d’hommes sur un théâtre d’opération. On estime que les 1600 hommes déployés en Estonie au mois de juin 2022 ne pourraient pas tenir sur le champ de bataille au-delà de quelques semaines en cas d’affrontement conventionnel avec l’armée russe ; en particulier les soldats britanniques dont nous parlons et la Brigade d’infanterie de l’armée estonienne à laquelle ils sont affectés ne seraient absolument pas en mesure de tenir face à la puissance de l’artillerie russe actuellement déployée en Ukraine.
La force de réaction de l’OTAN de 300 000 hommes annoncée par Jens Stoltenberg risque de se faire attendre longtemps.