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Les Tlops des députés en ce premier mois dans l’Hémicycle (3/3)

La recomposition de l’Assemblée nationale a redonné un coup de projecteur sur l’actualité parlementaire. Jamais un mandat n’a été autant scruté par les observateurs et l’opinion publique. Dans cette nouvelle Assemblée, des élus se sont d’ores et déjà signalés et démontrent que l’actualité  ne se fera pas sans eux. On fait un point rapide et non exhaustif. Précision importante : les critères retenus se situent prioritairement sur le plan du travail fourni et de la visibilité. Le critère idéologique apparaît ici secondaire. Après les tops et les flops, pour terminer, aujourd'hui les tlops !

BONUS : LES TLOPS

À la fois top et flop. Les députés qui vont suivre ont en soi réussi leur entrée mais les idées exprimées sont tellement absconses qu’il était difficile de les mettre en top. Disons qu’ils ont la cote sur la forme mais que le fond laisse présager une envolée éphémère.

Louis Boyard (LFI-NUPES)

Il s’était fait remarquer en tant que benjamin de l’Assemblée nationale, c’était déjà suffisant. En quelques semaines seulement, le jeune Louis Boyard, 21 ans, s’est aussi affirmé comme une fameuse tête à claques. Refusant au petit bonheur de serrer la main des députés du RN, professionnel des phrases toutes faites qui font hésiter entre une certaine immaturité adolescente et les ressorts rouillés d’éléments de langage propres à un vieux militant antiraciste, Boyard peine à trouver une crédibilité qui ne se satisfait qu’un temps des phrases chocs. Celui qui assumait avoir vendu de la drogue pour payer ses études va vite sentir la lourdeur de l’addition. Il se fait aussi à l'occasion organisateur d’événements festifs comme ce faux mariage entre Macron et Le Pen sur la place du palais Bourbon. Une idée qui se voulait transgressive mais qui aura oscillé entre un spectacle de rue sur l’esplanade de la gare de Rennes et un sketch de veillée scoute mal ficelé. « Il va falloir casser quelques codes », avait assuré le jeune député. Hormis les pieds de ses collègues, on ne voit pas ce qu’il a réussi à casser. Certainement pas les trois pattes d’un canard qui n’en demandait pas tant.

Sandrine Rousseau (EELV-NUPES)

Attendez avant de hurler. Dénoncer Sandrine Rousseau, c’est tricher, tant la députée écologiste de Paris défraye quotidiennement la chronique par ses prises de position aussi absurdes que ridicules. Son idéologie risible, si elle n’était pas aussi mortifère, la place dans la catégorie des incasables parce que hors-sol. L’auteur de ce classement épargnera au lecteur l’énumération de ses exploits, la série « Mieux vaut en rire » consultable sur notre chaîne YouTube pourrait lui reverser des bénéfices, tant Sandrine Rousseau l’aura sponsorisée. Néanmoins, il faut lui reconnaître de savoir exister médiatiquement dans une NUPES où les écologistes brillent par leur absence. À l’instar de Julien Bayou, Sandrine Rousseau a au moins le mérite de parvenir à faire entendre sa voix. De là à savoir si cela en valait le coup, nous laisserons au temps et à ses collègues le soin de répondre.

Benjamin Lucas (EELV- NUPES)

Profession : être outré. L’ancien patron des MJS puis coordinateur de Génération.s, le micro-parti de Benoît Hamon, aujourd’hui député chez EELV et député des Yvelines, Benjamin Lucas, successeur du  Michel Vialay, n’a pas particulièrement brillé sur les bancs de l’Hémicycle, mais n’hésite pas à monter sur le ring des plateaux. Son objectif ? Se défendre d’être d’extrême gauche et fustiger les accusations qui pleuvent en ce moment sur l’autoproclamé camp du bien qui commence à avoir plus de plomb dans l’aile qu’un faisan d’élevage lâché en Sologne à l’ouverture de la chasse. Présenté comme anti-Valls, il n’a pas fait partie des hommes du  qui sont passés de la gauche à Macron, lui s’est contenté de faire tous les partis de gauche pour finir logiquement à la NUPES. Pour paraphraser Le Président d’Henri Verneuil, « son insignifiance lui tenait lieu de paravent », mais il a choisi d’aller défendre l’honneur de son groupe sur le plateau et prendre des coups à défaut d’en donner beaucoup. Sa présence ici tient du fait qu’on ne l’attendait pas du tout mais qu’on a quand même entendu parler de lui…

David Guiraud (LFI-NUPES)

Il était très attendu et fait partie des rhéteurs dont on prévoyait les coups d’éclat. Départ en douceur, cependant. Pas franchement audible les premières semaines, il est monté en puissance. Il est le premier député LFI à apporter officiellement son soutien à l’imam expulsé par Gérald Darmanin, vite imité par Louis Boyard, mais laissons-lui l’honneur d’être un précurseur. C’est d’ailleurs la qualité principale de David Guiraud. Il ne se dissimule pas. Le fils de l’ancien maire des Lilas (PS) a la rouerie des vieux politiciens et la maîtrise de la communication des jeunes influenceurs. Une excellente synthèse qui fait du député de Roubaix et Wattrelos une incarnation de ce qu’est, du moins ce que sera très prochainement, La France insoumise. On ne l’a pas mis en top parce qu’il a mis quelque temps à démarrer, on ne pouvait pas le mettre en flop non plus car, contrairement à la plupart de ses collègues, il incarne un courant, n’hésite pas à monter au clash et ne se dérobe pas devant les débats, notamment chez . S’il faut apporter quelque crédit à cet adversaire, disons qu’il incarne ce qu’il est. Ce qui est un plus par rapport aux cohortes d’islamo-gauchistes louvoyants. Mais lorsqu’on est admiré par StreetPress, on donne de sacrés indices sur sa ligne politique. Et ce n’est clairement pas la nôtre.

Marc Eynaud

https://www.bvoltaire.fr/les-tlops-des-deputes-en-ce-premier-mois-dans-lhemicycle-3-3/

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