Selon le ministère de l’Intérieur, près de quatre plaintes pour viol ont été déposées chaque jour à Paris entre janvier et juillet. L’info, publiée par Le Parisien (12 septembre), aurait dû faire l’effet d’une bombe chez nos féministes MeToo. Mais rien, nada. Silence radio et discrétion de violette. Pourquoi ?
Pour développer son néologisme « francocide », Éric Zemmour s’est appuyé sur celui de « féminicide », qu’il rejette. Il a tort. Il pourrait - ou tout autre politique de droite - s’en saisir. Ce n’est pas parce qu’il a été préempté par les féministes de gauche qu’il n’est pas opérant.
Ce ne sont pas elles, du reste, qui l’ont forgé : le mot très proche « femmicide » se trouve dès le début du XVIIe siècle dans une pièce de Paul Scarron, Les trois Dorotées, ou Le Jodelet souffleté. « Féminicide » apparaît en 2015 dans le Petit Robert avec la définition « meurtre d'une femme, d'une fille, en raison de son sexe ».
Le féminicide est donc une sous-catégorie de l’homicide, comme le parricide ou l’infanticide. Fort bien. Sauf que si l’OMS et les Nations unies distinguent plusieurs types de féminicides - les fœticides, par exemple, ces IVG sélectives dans certaines cultures qui préfèrent les garçons -, nos féministes, ainsi que le gouvernement et la police, ne comptabilisent sous ce vocable que ce que l’OMS appelle les « féminicides intimes », c’est-à-dire dans le couple, ce qu’elles aiment appeler « les violences conjugales ». Mais en réalité, le féminicide ou, sans aller jusqu’au meurtre, les violences faites aux femmes sont avant tout une preuve du lent recul de notre civilisation, celle qui défendait la veuve et l’orphelin, le plus faible contre le plus fort et qui a permis à la femme de s’épanouir : car, évidemment, l’égalité entre hommes et femmes - et parfois la supériorité de ces dernières, si l’on mesure en subtilité - ne se conçoit qu’intellectuellement, pour des raisons biologiques apprises en 4e, en cours de SVT.
En juin dernier, à Mulhouse, lorsqu’une septuagénaire a été égorgée - trois migrants algériens ont été mis en examen -, il s’agissait bien d’un « féminicide », en plus d’un « gérontocide » : si les assassins ont décidé de s’en prendre à elle, c’est bien parce qu’elle était femme, et femme âgée, ce qui faisait d’elle une proie facile.
À Reims, en juillet, lorsqu’un Syrien SDF et sans papiers a été confondu par son ADN et mis en examen pour deux viols en pleine rue, il n’a pas fait de doute pour les enquêteurs que cet individu ciblait des femmes.
Lorsqu’une jeune Américaine a été violée, en août, dans des toilettes publiques parisiennes - un SDF algérien a été mis en examen -, ce n’est pas un hasard si elle a été attaquée, plutôt que son compagnon…
Lorsque, la semaine dernière, à Nanterre, ont été violées deux vieilles dames Alzheimer sur leur lit d’hôpital, puis une petite fille de 12 ans - un Congolais déjà connu des services de police a été mis en examen -, c’est bien parce que leur agresseur les a identifiées de sexe féminin qu’elles ont vécu ce calvaire.
Lorsque, dans la nuit de samedi à dimanche, une automobiliste de 34 ans a été battue et violée dans sa voiture sur les quais de Seine à Paris - un SDF tchadien a été arrêté -, c’est bien la femme qu’il a convoitée.
On continue ?
Bien sûr, la France n’a pas attendu l’immigration massive pour connaître des viols et des assassinats. On relira La Petite Roque, de Maupassant. Landru était un Parisien de souche et Fourniret originaire des Ardennes. Mais, avant celui d’aujourd’hui, un autre chiffre publié en décembre 2020 par le ministère de l’Intérieur aurait dû allumer un voyant rouge, grand comme un gyrophare, dans le crâne de nos féministes : 63 % des agressions sexuelles dans les transports franciliens ont été, en 2019, commis par des étrangers.
S’interroger sur les conséquences prévisibles de l’arrivée massive d’une population étrangère issue de pays dont les mœurs, les relations entre les sexes, la place de la femme, les rapports sociaux et familiaux sont si différents des nôtres était leur devoir. Elles y ont failli.
Gabrielle Cluzel