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L’Union européenne défiée par le réveil italien

Le vent tourne. Les idéologues du vivre ensemble, qui traitent de « nazis » ou de « fascistes » ceux qui veulent protéger les peuples et les nations, n’intimident plus les gens ordinaires. Après la victoire de la coalition des droites en Suède, l’Italie prend le relais. L’union des droites, conduite par Giorgia Meloni (Frères d’Italie), est donnée largement vainqueur, ce lundi matin, des législatives d’hier. Son mouvement recueillerait environ 26 % des voix, contre 9% à la Ligue de Matteo Salvini et 8% à Allez l’Italie, de Silvio Berlusconi, ses deux alliés.

Meloni est appelée à devenir le chef du gouvernement, en remplacement de l’européiste Mario Draghi, ancien grand argentier de la Banque centrale européenne. Pour l’Union européenne, cette nouvelle victoire des « dégagistes » est un camouflet. A quelques jours du scrutin, Ursula von der Layen, présidente non élue de la commission européenne, avait déclaré devant un drapeau américain : « Nous verrons les résultats des élections. Si les choses vont dans la mauvaise direction nous avons des outils comme dans le cas de la Pologne et de la Hongrie ». Il ne faut pas compter sur les technocrates de Bruxelles et leurs réseaux pour se remettre en question. Pour eux, ces dernières expressions démocratiques sont irrémédiablement entachées de populisme. Le réveil italien saura-t-il résister aux pressions de Bruxelles ?

La tentation de l’Union européenne de ne pas tenir comptes des scrutins dérangeants est une posture dangereuse. Bruxelles a certes les moyens financiers de faire pression sur la politique italienne, largement bénéficiaire de la zone euro. Mais ce recours possible au chantage serait un argument qui aurait de fortes chances de n’être pas compris par l’opinion. Celle-ci risque de ne pas adhérer, non plus, à la diabolisation médiatique qui veut que l’Italie de Meloni s’ouvre à un « post-fascisme ». Certes, le vainqueur des législatives ne cache pas son conservatisme, libéral et traditionnaliste.

En juin, elle a déclaré : « Oui à la famille naturelle, non aux lobbies LGBT ! Oui à la culture de la vie, non à l’abîme de la mort ! Oui à l’universalité de la croix, non à la violence islamiste ! Oui à notre civilisation, et non à ceux qui veulent la détruire » ! Mais ces déclarations ne constituent pas une dérive totalitaire. En revanche, c’est bien un sectarisme européiste qui se laisse voir dans l’incapacité des « élites » à comprendre les ressorts existentiels des votes protestataires. Un même mouvement réactif s’observe ici et là en Europe. Il se caractérise par le réveil des peuples et des nations, par leur raidissement face à l’échec de l’immigration de peuplement et au danger de l’islam conquérant. En réalité, la crispation de l’Union européenne devant l’usage de la démocratie la fait apparaître comme la destructrice des cohésions nationales et l’alliée d’une idéologie théocratique et suprémaciste qui se joue de la naïveté des belles âmes.

Ivan Rioufol

Texte daté du 26 septembre 2022 et repris du blog d’Ivan Rioufol

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