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Briefing : vers une démission de Macron en 2023 ?

Les prévisions choc de la banque Saxo ont fait l’effet d’une bombe hier, à leur parution. Cet exercice annuel de l’établissement danois se démarque cette année par les formulations encore plus audacieuses qu’il propose aux analystes. 

Les prévisions choc de cette année s’inspirent des similitudes entre l’Europe d’aujourd’hui et l’état du continent au début du vingtième siècle. (…) En dix ans à peine, l’Europe se retrouve est en ruines après une horrible guerre d’usure sur des fronts stagnants.

Le ton est donné : Saxo considère que l’entrée de l’Europe en économie de guerre sera le fait marquant de 2023. Il s’agit d’une confirmation, et non d’une surprise, qui n’est guère faite pour nous rassurer. 

Démission de Macron début 2023 ?

La prévision qui intéresse le plus les Français porte sur l’avenir d’Emmanuel Macron :

le gouvernement n’a d’autre choix que d’adopter les principales lois et le budget 2023 par un décret accéléré – déclenchant l’article 49.3 de la Constitution. Néanmoins, contourner les législateurs ne peut être une façon de gouverner dans une démocratie. Il comprend donc qu’il sera un canard boiteux pendant les quatre prochaines années et qu’il ne pourra pas faire passer la réforme des retraites qu’il a signée. À l’instar de Charles de Gaulle en 1946 et 1969, Macron décide de manière inattendue de démissionner début 2023.

De manière inattendue ? On sait que Macron a déjà fait plancher son entourage sur l’hypothèse d’une démission qui suivrait une dissolution de l’Assemblée Nationale. Ces réflexions préparatoires ont d’ailleurs permis de dégager la conviction juridique que, démissionnant, Macron aurait la faculté de se présenter à sa propre succession

On peut donc penser que 2023 pourrait être l’année d’une nouvelle élection présidentielle, où Emmanuel Macron affronterait à nouveau Marine Le Pen au second tour, sans certitude de gagner. Saxo considère même que la victoire de Marine Le Pen surviendrait..

L’inflation et la montée en flèche de l’or

Une autre prévision de Saxo qui ne manquera pas d’intéresser nos lecteurs porte sur l’inflation et son caractère non maîtrisable. Selon Saxo, les banques centrales échoueront à la juguler. Ce galop inflationniste aura deux conséquences. 

La première sera de faire monter l’or à 3.000 $. La seconde sera d’encourager à la mise en place d’un mécanisme de contrôle des prix. 

Dans une économie de guerre, la main du gouvernement s’étendra impitoyablement tant que les pressions sur les prix menaceront la stabilité. Les responsables politiques pensent que la hausse des prix est en quelque sorte le signe d’une défaillance du marché et qu’il faut intervenir davantage pour empêcher l’inflation de déstabiliser l’économie, voire la société. En 2023, il faut s’attendre à un élargissement des contrôles des prix et même des salaires, voire même à la mise en place d’une espèce de nouvel Office national des prix et des revenus au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Ce scénario bien connu en rebutera peut-être certains. Mais l’hypothèse d’une inflation qui ne diminue pas en 2023 (contrairement à la promesse et annonce de Bruno Le Maire) semble assez évidente pour beaucoup de gens sérieux, à commencer par la banque Saxo… et par les lecteurs du Courrier, habitués à nos annonces sur la théorisation de l’inflation comme arme de secours par la caste. 

J’en profite, évidemment, pour vous signaler nos abondants conseils, donnés par Florent Machabert, pour acheter de l’or. C’est le moment de passer à l’acte…

La vie peu reposante de l’Assemblée Nationale

Il est un fait que, pour l’ensemble du pays pétri d’une culture majoritaire depuis 1958, la logique des alliances électorales et d’une quasi-cohabitation avec l’opposition, soulève quelques difficultés majeures. On en veut pour preuve le nouveau tour de manège que fait la réintégration des soignants suspendus dans l’hémicycle. 

On se souvient que LFI avait échoué de peu à faire adopter cette proposition de loi à l’occasion de sa “niche” parlementaire. Le RN a décidé de reprendre le flambeau aujourd’hui en proposant le même projet à ses petits camarades. 

Pour le gouvernement, ce harcèlement parlementaire est durablement toxique. D’une part, il oblige chaque fois à montrer que le jeu démocratique est pipé, et que tout est bon pour empêcher la majorité parlementaire RN-LFI-LR de s’exprimer. En termes d’image, cette inflexibilité des macronistes est désastreuse. Surtout, il crée une forme d’instabilité politique à laquelle les Français ne sont pas habitués. La niche parlementaire est un gadget inventé par Sarkozy pour donner l’illusion aux groupes minoritaires de servir à quelque chose. Ce système prend une toute autre dimension en situation de majorité relative…

De fait, les joutes extrêmement dures qui ont lieu dans l’hémicycle, jointes à l’éteignoir démocratique que constitue le 49-3 pour les textes budgétaires, font subir une vraie défaite quotidienne d’image aux macronistes et à Macron lui-même.

Pendant ce temps, le gouvernement profond demande plus de dictature

Dans cette atmosphère de désordre, on relèvera que le gouvernement profond, qui fait les politiques publiques au jour le jour, demande plus de dictature. C’est le cas de la Cour des Comptes qui demande ouvertement la pérennisation du “contact tracing”, grand outil de surveillance des Français, en vue des prochaines crises sanitaires. 

Il apparaît cependant essentiel que les outils, procédures et effets d’apprentissage du contact tracing soient valorisés pour l’avenir. Dans l’éventualité de la survenance de nouvelles épidémies de grande ampleur, il conviendrait de permettre aux pouvoirs publics d’activer rapidement un dispositif opérationnel et plus performant dans l’attente d’une couverture vaccinale efficace.

Lorsque nous affirmions que les dispositifs liberticides mis en place à l’occasion de l’épidémie de coronavirus étaient destinés à durer bien au-delà de la crise sanitaire, ils nous traitaient de complotistes. Mais, finalement, nous n’avions pas vraiment tort…

https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/12/07/briefing-vers-une-demission-de-macron-en-2023/

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