Les 5 suspects interpellés : Eva Kaili (vice-présidente PS du Parlement européen) ; Pier-Antonio Panzeri (ex-eurodéputé PS et président de l'ONG "Fight Impunity") ; Francesco Giorgi, compagnon d'Eva Kaili et assistant parlementaire pour le groupe PS ; Luca Visentini (secrétaire général de la Confédération syndicale internationale) ; Niccolò Figà-Talamanca (directeur de l'ONG "No Peace Without Justice")
10/12/22
Le cinquième suspect arrêté est Niccolò Figà-Talamanca, directeur de l’ONG “No Peace Without Justice” (Ansa.it)
09/12/22
Tous ces suspects ont la nationalité ou une origine italienne. En public, ils sont très actifs dans des associations et ONG pro-droits de l’Homme. M. Panzeri est d’ailleurs le président de Fight impunity, une ASBL promouvant « la lutte contre l’impunité pour de sérieuses violations des droits humains » et la justice internationale. Selon nos informations, le siège de Fight impunity situé en plein centre de Bruxelles (rue Ducale) a subi une perquisition ce matin.
Les perquisitions de ce matin ont permis aux officiers dirigés par le juge Claise de mettre la main sur plus d’un demi-million d’euros en liquide. Selon les informations du Soir et de Knack, ces quelque 600.000 euros cash ont été découverts dans la résidence bruxelloise de l’ancien eurodéputé.
(…) Par ailleurs, le bureau d’une assistante parlementaire de l’eurodéputée belge Marie Arena a été placé sous scellés judiciaires dans le courant de la journée, nous a confirmé en soirée l’ancienne ministre: «J’étais là quand ça s’est passé, quand les personnes ont posé les scellés. C’est bien le bureau de mon assistante. Mais on a posé ces scellés parce qu’elle a travaillé pour l’ONG Fight impunity, je crois, en 2019. Elle a été perquisitionnée ce matin et c’est dans la poursuite de la perquisition à son domicile qu’ils ont scellé le bureau au Parlement», explique Marie Arena. «Ça n’a rien à voir avec le fait qu’elle est mon assistante.» Le bureau des assistants de Marc Tarabella a lui aussi été mis sous scellés, mais l’eurodéputé n’a pas répondu à nos sollicitations. Le PE n’a pas souhaité commenter.
Cinq personnes ont été arrêtées à Bruxelles, dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de corruption par le Qatar au sein du Parlement européen. Des sacs d’argent ont été retrouvés au domicile d’Eva Kaili, vice-présidente du Parlement, qui passera la nuit en cellule.
Le domicile de la sociale-démocrate grecque Eva Kaili, vice-présidente du Parlement européen, a été perquisitionné. Son compagnon avait été intercepté en matinée. Ils sont tous deux visés par une enquête pour corruption.
Vendredi matin puis au fil de la journée, plus d’une quinzaine de perquisitions ont été menées par les agents de l’Office central pour la répression de la corruption à Bruxelles et quatre personnes, considérées comme suspectes, ont été interpellées afin d’être entendues par les enquêteurs dirigés par le juge d’instruction Michel Claise.
Parmi celles-ci, Luca Visentini, secrétaire général fraîchement élu de la Confédération internationale des syndicats, l’ancien eurodéputé S&D Pier-Antonio Panzeri ainsi que F. G., ancien assistant parlementaire de M. Panzeri, actuel collaborateur lié au groupe S&D et compagnon de Mme Eva Kaili. Cette dernière, âgée de 44 ans, ancienne présentatrice de la télévision grecque et eurodéputée depuis 2014, a également été visée par les enquêteurs, ont appris Le Soir et Knack. Son domicile a été perquisitionné vendredi en fin de journée et elle a été emmenée pour audition. Des informations confirmées par le parquet fédéral. Eva Kaili est l’un des 14 vice-présidents de l’hémicycle européen.
La Belgique a annoncé vendredi l’ouverture d’une enquête sur des soupçons de corruption impliquant un État du Golfe non identifié et des assistants travaillant au Parlement européen. Quatre personnes ont été arrêtées pour être interrogées et 16 perquisitions ont été réalisées à Bruxelles dans le cadre de l’enquête.
Quatre personnes dont un ancien eurodéputé ont été arrêtées vendredi 9 décembre à Bruxelles dans le cadre d’une enquête d’un juge financier sur des soupçons de corruption par un “pays du Golfe” au sein du Parlement européen, a annoncé le parquet fédéral belge.
Le pays n’est pas nommé par le parquet. Selon le journal belge Le Soir, il s’agit du Qatar, dont des responsables auraient tenté de corrompre un élu socialiste italien qui fut eurodéputé de 2004 à 2019.
L’enquête vise entre autres des faits de “corruption” et de “blanchiment d’argent” en bande organisée, selon un communiqué du parquet.