Ne pouvant appuyer leurs revendications sur aucun monopole de ce type, 80 % des boulangers risquent prochainement d’avoir à mettre la clé sous la porte, donnant ainsi, curieusement, raison aux « prévisions » de Klaus Schwab (dont la tendance à se réaliser l’amène à surclasser la plupart des prophètes de l’Ancien Testament).
Eux ne menacent pas les Français. Ce sont au contraire eux, les boulangers – et le petit entrepreneur en général – qui sont menacés par l’inactivité forcée que la Communauté Européenne de Davos, sous couvert de solidarité avec telle ou telle république bananière d’Europe de l’est, cherche à leur imposer pour réaliser ses rêves de Green Deal et de Great Reset.
C’est ainsi que, dans une société qui a accepté sa relégation par désindustrialisation, le syndicalisme, jadis outil légitime de la pacification des luttes de classe, se transforme en arme sale dans une guerre civile des privilégiés : ceux qui voudraient travailler sont privés de la possibilité de le faire, pendant que ceux dont l’emploi est protégé par des monopoles prennent la société en otage en la menaçant de faire la grasse matinée.
Or le manque d’ordre mène souvent à l’excès d’ordre. En URSS naissante, à l’anarchie des années de guerre civile avait succédé le raidissement stalinien. A ce propos, on aurait aimé voir cette mafia syndicale du rail aussi combative lorsqu’un gouvernement de putschistes a demandé à ces mêmes contrôleurs de collaborer, sous prétexte sanitaire, à la plus grande opération de viol des libertés publiques que notre pays ait connu depuis 1945.
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