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Constance Markievicz, comtesse et rebelle irlandaise

Anne Haverty, romancière, poétesse et journaliste irlandaise, est l’auteur d’une biographie de la trop méconnue Constance Markievicz rééditée chez Omblage éditions.

La Comtesse Constance Markievicz (1868-1927), fille de l’aristocrate anglo-irlandais Henry Gore-Booth dont elle a hérité le courage et l’adresse au maniement des armes, est une femme au parcours surprenant. En cette fin du dix-neuvième siècle, son intérêt pour le dessin et la peinture la mène à Londres puis à Paris dans le cadre de ses études artistiques.

C’est pendant son séjour en France qu’elle rencontre et épouse le comte polonais Casimir Markievicz. Le couple s’installe à Dublin. Constance Markievicz y devient à la fois peintre renommée et comédienne de théâtre. Elle se passionne aussi pour l’aide aux pauvres et la cause de l’indépendance irlandaise. En 1908, elle rejoint le Sinn Féin puis crée la branche pour la jeunesse de l’Irish Republican Brotherhood. Elle est arrêtée en 1911 pour avoir manifesté contre la visite du roi George V en Irlande. A peine libérée, elle se consacre à l’aide alimentaire aux enfants pauvres de Dublin tout en devenant la trésorière d’Irish Citizen Army. Lors de l’insurrection de Pâques 1916 à Dublin, elle prend les armes en tant que commandant en second de l’Irish Citizen Army dont elle dirige la branche féminine. Revêtue de l’uniforme de l’Irish Citizen Army dont elle est la seule femme officier, elle participe aux combats. Arrêtée, elle est condamnée à mort par la cour martiale britannique, peine commuée en détention à perpétuité car l’Irlande n’applique pas la peine de mort aux femmes. Libérée grâce à l’amnistie générale de 1917, elle est considérée comme une héroïne et rejoint la direction du Sinn Féin. Mais sa liberté est de courte durée. En raison de son combat politique contre la conscription des Irlandais dans l’armée britannique, elle est condamnée à six mois de prison. Et c’est durant son emprisonnement qu’elle est élue député du Sinn Féin à la Chambre des Communes, devenant la première femme élue dans cette assemblée parlementaire britannique… dans laquelle elle ne s’est jamais rendue, conformément au refus des élus du Sinn Féin de se rendre à Westminster. Poursuivant sa lancée en politique, Constance Markievicz devient ensuite, en 1919, ministre du Travail dans le gouvernement d’Eamon de Valera. Elle démissionne en 1922, refusant de cautionner la partition de l’Irlande entérinée par le traité de paix du 6 décembre 1921. Il ne faut guère attendre pour qu’éclate la guerre civile irlandaise – qui va durer de mai 1922 à juin 1923 – et qu’elle reprenne les armes. Après quoi elle est réélue au Parlement en 1923, puis arrêtée mais rapidement libérée après avoir entamé une grève de la faim. Elle rejoint dès sa création en 1926 le Fianna Fail (signifiant Les Soldats du Destin), nouveau parti fondé par Eamon de Valera, et est réélue député en 1927 mais tombe malade et décède la même année.

Ce livre est la seule biographie de Constance Markievicz disponible en français.

Constance Markievicz, Anne Haverty, Omblage éditions, 326 pages, 20 euros

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