par Patrick Reymond
Non content de ressortir des livres poussiéreux de l’histoire le « bélier », ou taran, d’abord, les pilotes russes (impériaux), attaquaient souvent les avions ennemis avec un grappin, ou les percutaient.
Des centaines de pilotes soviétiques utilisèrent le taran et éperonnèrent leurs ennemis, on parle de 500, un certain nombre survécut, plus d’une centaine. Visiblement, un pilote soviétique y prit goût, et recommença la manœuvre 4 fois. Chaque fois avec succès.
Ici, le pilote a simplement fait pipi (au kérosène) sur le drone, et un peu percuté, et l’envoya au tapis. C’était pour se faire la main, un drone de rien du tout à 32 millions de dollars, ce qui permettra au pinte-à-gones, de demander une rallonge budgétaire de 320 millions, que les parlementaires voteront sans problème en le montant à 500 millions.
Là, impossible aux militaires US de râler, c’était un accident de la circulation.
Mais là n’est pas le sujet de l’article. Cet enfoiré de Poutine vient d’annoncer une récolte record de céréales.
155 millions de tonnes.
On voit les différences de potentiels économiques entre ceux capables d’augmenter leur production, et ceux dont la seule vision économique, c’est de fabriquer du fric. Chose dont ils ne se privent pas avec la Silicon Valley Bank.
Évidemment, pour ce qui est de bouffer, le billet vert, c’est nettement moins appétissant que le riz, le blé, le maïs ou même l’avoine, et, de fait, on s’est aperçu dans l’histoire de France « qu’une charrette de blé, valait plus que tout », selon Pierre Miquel. Pour ce qui est des bits sur un disque dur, c’est carrément immangeable.
Les canards boiteux se multiplient dans les banques, on parle de Crédit Suisse aussi.
Dans le domaine de l’économie « réelle », en France, c’est le net reflux du secteur de la construction immobilière qui est à l’ordre du jour. Enfin, économie réelle, si l’on veut. Le secteur du bâtiment est largement tributaire de la création monétaire, et si on parle d’effondrement, c’est encore une figure de style. Pour le moment, c’est du – 38,2%, un vrai krach, ça sera du – 80%. De fait, on parle beaucoup de la hausse des taux, mais dans le cas du bâtiment, c’est surtout la hausse des coûts qui doit alarmer. On parle d’une chute complémentaire de 9% en 2023, donc, on peut encore espérer faire mieux, et revenir à la norme, c’est à dire un immobilier largement ré-financé, et absolument pas couvert par l’activité bancaire, qui fausse totalement la donne.
On voit d’ailleurs le malaise qu’on avait atteint. On considère comme « élevé » un taux d’intérêts de 2,82%. Historiquement, c’est de l’ordre du ridicule, et marque bien la crise économique. Le système ne survivait qu’en distribuant de l’argent gratuit.
Ce système d’endettement, pousse à une réforme des retraites, vilipendé par toute la population, sauf les plus de 65 ans, non concernés. Là, la popularité de la réforme atteint 50%. Bravo les vieux cons pour la solidarité. Retournez au boulot bande de feignasses. Pour les autres, cela confirme ce que je disais. Les macronistes sont des gens paumés qui ne savent pas dans quel monde ils vivent. D’autres écrivent : « Au plan interne, le système ne tient que par miracle : le miracle de l’ignorance ».
Le clivage, donc, entre économies où la finance n’est pas dominante, et économies où la finance est le nec plus ultra, se lit dans la guerre en Ukraine. C’est l’affrontement de ces deux mondes. Le pot de fer, contre le pot de terre, et l’ouest collectif ayant renoncé à être industriel et productif, est le pot de terre ne sachant plus rien faire.
Une indication est donnée ici :
« Autoroutes limitées à 100km/h, interdiction de faire une lessive à plus de 40°, fin des éclairages de vitrines des magasins et écrans publicitaires, chauffage interdit dans les boîtes de nuit, frigo réglé à 6 degrés au minimum, restriction de l’utilisation de Netflix ou autres plateformes, remontées mécaniques à l’arrêt, réduction des horaires d’ouverture des magasins d’une heure par jour, restrictions d’utilisation des voitures électriques, interdiction du minage de cryptomonnaies ou d’utiliser un fer à repasser: si la pénurie d’électricité menace, le Conseil fédéral – Suisse – a tout prévu ». Voilà l’avenir de « l’oxydant »… Une simple anticipation.
Un roi a créé une légende, à une époque où il n’était pas encore roi. Louis qui deviendra Louis XI, va entrainer, pendant une trêve de la guerre de 100 ans, les écorcheurs dans une conquête de l’Alsace. 22 000 écorcheurs dont on voulait se débarrasser, tout en les gardant pour la fin de la trêve. Ils ont d’abord battu les Suisses à la bataille de la Birse, avant de ravager l’Alsace dans une guerre de rapines, de viols et de meurtres comme ils avaient si bien appris à le faire. La légende que créa le Dauphin Louis selon Paul Murray Kendall, c’est celle du joueur de flûte, qui entraine les rats et les noie. Et après, les enfants, parce qu’on ne l’a pas payé… Au moins, donna t-il une belle illustration à une légende antérieure.
La guerre en Ukraine, est pour un ouest collectif en déshérence industrielle, le sort du rat de Hamelin. Ils suivent, en hallucinés, le son de la flûte. Qui en joue ? Biden ou Poutine ???
Pour Bruno Bertez, le moment où le système est faible, il est belliqueux. C’est ça, et il se précipite tête baissée dans un conflit qu’il ne peut gagner. Si les Russes ne gagnent pas, ils pourront sans peine, détruire leurs ennemis. La réciproque n’est pas vraie. Les armes nucléaires US sont sans doute, inutilisables. Pourtant, ce système, fragile, peut survivre, s’il enterre, un seul de ses dogmes. Notamment celui de la dette.
source : La Chute