Tout est vrai dans ce récit et le cahier photos, tout en couleur de 26 pages en appuie la véracité.
Agir et non subir… Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello étaient des commandos marine. Ils ont été tués lors d’une opération au Burkina Fasso pour libérer deux otages français détenus par un groupe djihadiste… Le principe fondateur des unités spéciales de l’armée est de secourir ceux qui sont en détresse, quels qu’ils soient. C’est leur raison d’être, leur responsabilité.
Un homme de l’ombre n’a pas vocation à apparaitre dans la lumière. Si l’auteur a pris la plume c’est par de voir. Devoir de faire comprendre aux français les enjeux de la guerre contre le terrorisme islamique mais aussi de leur faire prendre conscience qu’il existe des hommes qui risquent leur vie pour préserver leur liberté.
Ces unités spéciales rassemblent 2000 opérationnels toutes armes confondues et environ 400 pour les commandos marine. Sélection drastique, profil spécifique, mental éprouvé par un stage parmi les plus durs. Se rendre sur le théâtre des opérations signifie se confronter au feu. « C’est ce qui fait la différence avec le reste du monde. Le terrain ne ment jamais : certains se révèlent capables de dominer leur peur, d’autres flanchent … En mission nous veillons les uns sur les autres, pas d’abandon ce qui crée une indescriptible fraternité. »
Un arc allant de la Mauritanie à l’Egypte est aujourd’hui frappé par le djihadisme salafiste, toute l’Asie du Sud-Est est gangrénée… et dans le reste du monde, des cellules agissent plus ou moins dans l’ombre… Les djihadistes sont convaincus qu’ils finiront par gagner la guerre. Notre regard occidental sur le rapport de force militaire n’a rien en commun avec leur vision des choses. « Nul ne peut tuer une idée avec une balle. Eux le savent, leur cause ne mourra jamais ». Les orientaux et les occidentaux n’ont pas la même notion ni de temps ni de la guerre. « Le grand théoricien Clausewitz le résume parfaitement avec cette célèbre phrase « La guerre est la continuation de la politique ». Dans les pays orientaux nous sommes confrontés à l’exact contraire : le politique est le prolongement de la guerre. Nous devons être conscients de tout cela. Les opérations militaires permettent de remporter des batailles mais pas la guerre, la confrontation idéologique doit prendre le relais. Et seules les idées peuvent combattre sur le champ des idées.
Il faut retrouver le sens du devoir, des responsabilités, la préservation de nos valeurs et de notre civilisation est à ce prix
Au-delà des clichés, surgit la réalité des forces spéciales ; des pages jamais contées, frappées habituellement du sceau du secret ou rendus public avec une extrême parcimonie. Si l’auteur a combattu les ennemis de la France sur le terrain il est venu pour lui le temps de combattre ces mêmes ennemis sur le plan des idées. Et s’adressant aux jeunes Français : « il revient à chacun d’entre nous de jouer un rôle dans ce combat ».
Chef de Guerre, Louis Saillans, aux éditions Mareuil, 192 pages, 19.90 €
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