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Dans l'Eure, un retraité condamné après avoir accroché une banderole anti-Macron

Les gendarmes ont interpellé une femme de 70 ans, jeudi 27 avril 2023, à Luc-sur-Mer. Elle sera jugée le 10 mai à Caen (Calvados).

Les gendarmes ont saisi et détruit la banderole du retraité.  ©photo d'illustration Actu.fr
Un homme de 77 ans, qui habite près de Broglie (Eure), a été condamné à un stage de citoyenneté après avoir commis, selon la justice, un outrage envers Emmanuel Macron. 

C’est un dossier peu banal qui a atterri sur le bureau du procureur de la République à Évreux (Eure). Un homme de 77 ans a été mis en cause pour un flagrant délit d’outrage envers Emmanuel Macron.

Cet habitant de Saint-Agnan-de-Cernières avait accroché une banderole devant sa maison avec les mots « Macron, on t’emm… ».

Une patrouille de la gendarmerie

Les gendarmes s’en sont aperçus par hasard, lors d’une patrouille dimanche 30 avril.

« Étant donné son âge, il n’a pas été placé en garde à vue », précise le capitaine Malherbet, commandant en second de la compagnie de gendarmerie de Bernay, qui parle d’un « homme coopérant ». 

« Un monsieur tout le monde »

Le septuagénaire s’est rendu à la brigade pour être auditionné. Il a expliqué avoir des griefs contre le président de la République, à qui il reproche de ne pas assez respecter la population.

Mis au courant par la gendarmerie, le maire du village, Michel Thouin, n’avait pas connaissance de la banderole. « C’est un habitant qui n’a jamais fait parler de lui, c’est un monsieur tout le monde, qui vit ici depuis longtemps et qui a été conseiller municipal dans le passé », confie-t-il à notre journal.

Condamné à un stage de citoyenneté

Si le délit d’offense au chef de l’État a été supprimé il y a dix ans, une banderole ciblant le président de la République peut être considérée comme un outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique, défini à l’article 433-5 du code pénal, un fait punissable potentiellement d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.

Dans son cas, l’habitant de Saint-Agnan-de-Cernières a été condamné à un stage de citoyenneté, dont la date n’est pas encore déterminée.

La banderole anti-Macron, considérée comme une pièce à conviction, a été saisie et détruite par la gendarmerie.

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