Pierre Vial,
éditorial de Terre & peuple magazine N°96, été 2023 cliquez ici
Est célèbre la maxime de Rivarol : « Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir ». Ceux qui connaissent un peu l’Histoire savent combien elle est juste. Ce qui se passe aujourd’hui en France en est une nouvelle illustration.
Ce pays va à vau l’eau. Il ressemble à la Nef des Fous, à un bateau fantôme, sans gouvernail ni pilote. Ou encore à un patchwork, des territoires, parmi ceux qui le composent, étant de plus en plus nombreux à être livrés au désordre et à l’insécurité, tandis que les autorités censées gérer sa vie quotidienne sont de plus en plus aux abonnés absents. La « République une et indivisible » ? Qui peut encore croire à ce gros mensonge, à cette illusion par laquelle essayent de se rassurer les gens qui tremblent pour leur fric ?
Macron peut jouer à l’illusionniste, dans le registre « Tout va très bien Madame la marquise », les Français ne sont pas dupes. Les prendre pour des imbéciles est une erreur fondamentale que les hiérarques du Système vont payer cher. Leur faute la plus grave est de nier systématiquement la réalité. Ce qui, en politique, ne pardonne pas. Si Macron refuse toute éventualité d’un référendum sur l’immigration, c’est parce qu’il sait bien, trop bien, quel en serait le résultat. Donner la parole au peuple serait pour lui suicidaire.
Le déni de base, qui en entraîne beaucoup d’autres, est tellement gros qu’à lui seul il met en évidence que dans le macronisme tout repose sur l’hypocrisie et le mensonge. Il s’agit bien sûr de l’immigration-invasion (expression, rappelons-le, utilisée par Valéry Giscard d’Estaing en septembre 1991 dans Le Figaro Magazine), source de ce Grand Remplacement qui saute aux yeux, désormais, des plus myopes de nos contemporains.
Ce phénomène démographique a une base raciale qui, à elle seule, démolit les tentatives argumentaires de ceux qui s’accrochent désespérément à la négation de la race et du rôle qu’elle joue dans l’évolution des sociétés. Bien d’autres, avant nous, l’ont dit sans fioritures, il est vrai à une époque où l’Inquisition du politiquement correct n’avait pas pris encore les proportions qu’elle atteint aujourd’hui. Ce fut le cas du docteur Alexis Carrel, prix Nobel de médecine en 1912, dont les travaux ont sauvé la vie de nombre de blessés en 1914-1918 et qui, dans son maître-livre L’homme cet inconnu, a montré ce que l’homme doit à ses origines. Ce que devait reprendre à son tour Claude Lévi-Strauss. Et le grand Céline n’y allait pas par quatre chemins. Et pas seulement avant 1940… Au début des années soixante, comme le rappelle l’excellent Bulletin célinien publié avec une admirable ténacité par Marc Laudelout, Céline affirme : « L’homme blanc est mort à Stalingrad (…) La chute de Stalingrad c’est la fin de l’Europe Il y a eu un cataclysme. L’épicentre c’était Stalingrad. Là on peut dire que c’était fini et bien fini, la civilisation des Blancs ». Car « le monde devient peu à peu comme le Brésil. Le grand mélange ». Et le paisible Paul Morand, peu de temps avant sa mort, constatait avec amertume : « C’est une immense tragédie que la diminution de la race blanche, sa disparition ». À un journaliste qui lui demandait la raison d’une telle inquiétude, il répondait avec simplicité : « Parce que c’est ma race ».
Dominique Venner a repris le flambeau. Il définissait le nationalisme comme « la doctrine politique qui exprime en termes politiques la philosophie et les nécessités vitales des peuples blancs ». Et qu’est-ce qu’un peuple ? « Une unité biologique confirmée par l’Histoire » et relevant du « sol et du sang ». Sol et Sang… Terre et Peuple. Et s’il choisit Notre-Dame de Paris pour se sacrifier c’est parce qu’elle symbolise la « perpétuation de sa race et de son esprit ». Soyons fidèles et dignes d’un tel homme.
http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2023/08/20/le-roi-est-nu-6457454.html