Michel Festivi
On le sait, ou on devrait le savoir, le coran ne distingue pas le politique du religieux, contrairement aux Evangiles qui ne sont pas la retranscription de la parole de dieu, mais des témoignages humains sur la vie et les actes de Jésus, fils de Dieu : « Rendez à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu » Matthieu, XXII page 21 ou Luc, XX, 25.
Tout, absolument tout procède du dieu des musulmans dans le livre incréé, le coran (la récitation), qui n’est que la retranscription littérale en langue arabe, des ordres d’Allah dictés à Mahomet par le truchement de l’ange Gabriel (Djibril). Et ce même si le coran nous explique dans plusieurs versets que Mahomet était illettré, ce qui renforce le caractère incréé du livre.
Le coran est une loi politique, religieuse, civile, pénale, qui ne donne tous les droits qu’aux croyants et voue aux gémonies certes les non croyants, athées ou agnostiques, mais aussi avec certaines nuances, les juifs et les chrétiens. Ensuite, le coran distingue les hommes qui sont supérieurs aux femmes, et les femmes croyantes qui ont plus de droits que les autres femmes, l’esclavage est aussi légitimé dans plusieurs sourates. Cf Malek Chebel, L’esclavage en terre d’islam Chez Fayard, 2007.
Dans le coran la « miséricorde de dieu » n’existe qu’envers les croyants et seulement pour eux. L’islam peut se traduire par « la soumission ».
Globalement, le voilement des femmes croyantes, donc ce qui ne recouvrent pas seulement leurs têtes et leurs cheveux, mais aussi leurs corps est inscrit dans les versets du coran, deux au moins sont explicites à cet égard. Mais surtout, les sourates consacrent l’inégalité ontologique entre les hommes et les femmes. Elles doivent en toutes circonstances obéir aux hommes de leur famille (Père, mari, fils, frères, oncles, cousins etc.). Ce n’est pas une coutume, c’est la parole de dieu. Une coutume peut se modifier, pas la parole de dieu.
Dans le coran, la femme, à tout âge, ne peut jamais se marier sans un tuteur. Elle peut être répudiée unilatéralement, elle doit baisser les yeux devant un homme et accepter de se laisser frapper si par exemple elle a désobéi à son mari etc. Elle doit admettre sans sourciller que son mari ait trois autres épouses, plus autant de concubines qu’il souhaite. La femme mariée ou pas doit toujours être sous l’autorité d’un homme. Tout cela est écrit noir sur blanc dans le coran et repris par les hadits qui sont la compilation des faits et gestes de Mahomet.
La femme en islam, se doit donc de couvrir son corps et de ne pas faire apparaître en aucune manière ses formes. C’est très exactement le pourquoi du fondement du port du voile et de tous ces vêtements qui couvrent le corps des femmes.
Ces vêtements sont bien des signes religieux en islam. Ce sont des porte-drapeaux de l’avancée conquérante de l’islam dans nos sociétés occidentales. Leurs symboliques représentent l’antithèse totale de la séparation des pouvoirs spirituels et politiques qui depuis les premiers Rois de France est le fondement de la France et de ses institutions. Leurs significations, (et cela devrait faire bondir de colère, toutes nos féministes révolutionnaires et nos islamo-gauchistes), sont que ces vêtements concrétisent l’inégalité fondamentale entre les hommes et les femmes et la séparation des sexes que les lois de l’islam imposent de manière draconienne. Ensuite, en fonction des périodes, cela peut être appliqué avec plus ou moins de rigueur, mais les fondamentaux sont toujours là et peuvent resurgir à tout moment.
Comme le souligne avec justesse Jeannette Bougrab : « l’abaya répond aux prescriptions religieuses rigoristes, pour respecter l’awra, « la pudeur ». Les femmes doivent ainsi porter un vêtement couvrant toutes les parties de leur corps, afin de ne pas se montrer désirables. »
« Il faut se couvrir les cheveux, dissimuler les formes de son corps dans des tenues larges, noires, beiges, surtout pas chatoyantes, pour ne pas attirer le regard des hommes. L’abaya est le symbole de l’enfermement du corps de la femme. »
Comme elle l’indique dans sa tribune du 4 septembre dans le Figaro Vox, l’Algérie s’est islamisée de cette manière en citant l’éditorialiste Amin Zaoui de Liberté Algérie. Comme l’a très judicieusement rapporté Jean-Eric Schoettl, ancien secrétaire général du Conseil Constitutionnel : « le port de l’abaya conduit l’élève qui la revêt à se faire immédiatement reconnaître par son appartenance religieuse. Or, comme le souligne la circulaire du 18 mai 2004, prise pour l’application de la loi du 15 mars 2004… les signes et tenues interdits par la loi sont ceux dont le port conduit « à se faire immédiatement reconnaître par son appartenance religieuse ». Et selon le titre de son article du 30/08/2023 dans le Figaro : « la loi de 2004 interdit l’abaya, ceux qui en doutent sont les idiots utiles de l’islamisme. » Chez nous en France on sait parfaitement qui sont ces idiots (ou idiotes) utiles.