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Je lance un défi à Erwan Chartier : qu’il ose débattre avec moi sur Callac !

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Bernard Germain

Erwan Chartier (en photo ci-dessus), pour ceux qui l’ignoreraient encore, est le rédacteur en chef d’un minuscule journal publié près de Callac et que nous avons contribué à sortir de l’anonymat lorsqu’il s’est cru obligé de dire pis que pendre de notre combat mené, et gagné, à Callac en faisant capoter le projet Horizon qui entendait faire venir 70 familles de migrants (environ 530 personnes selon les chiffres de Ouest-France) dans ce village de 2 200 habitants.

Cette défaite a jeté le désarroi dans la « gauche » qui est en fait l’extrême gauche et créé un véritable problème politique : comment la « gauche » qui prétend représenter les couches populaires et les défendre, comment cette gauche a-t-elle pu être contrainte d’abandonner piteusement son projet le 11 janvier 2023 ?

Deux explications contradictoires s’affrontent sur ce point :

 

  • Celle que j’ai toujours défendue avec mes amis de l’association « Les amis de Callac et ses environs »
  • Celle que défend la « gauche » avec le soutien constant et tapageur d’Erwan Chartier ainsi que de la presse bien-pensante (Le Télégramme, Ouest-France)

Notre explication est des plus simples et est conforme à la réalité. Tout d’abord, le maire n’avait nullement inscrit le projet « Horizon » dans son programme électoral. Dès lors, et compte-tenu des énormes conséquences que ce projet aurait eu pour le village, nous avons dit : soit vous retirez le projet, soit vous demandez à la population si elle est d’accord.

Chacun comprendra que c’est le minimum en démocratie que de demander son avis au peuple.

Et bien pas à Callac, voyez-vous. Le 5 octobre 2022, sur le marché et devant plusieurs dizaines de personnes, le maire a déclaré aux habitants qui l’interrogeaient : « Je ne ferai pas de référendum car je sais que 80% de la population est contre ».

Quand on est la «gauche» et qu’on se prétend défenseur de la démocratie, ça la fout mal de dire qu’on refuse de demander son avis au peuple et que les élus feront ce qu’ils veulent même si le peuple est contre.

Au passage, j’observe que cette « gauche » a des principes à géométrie variable, car lorsqu’il s’est agi des retraites, la même «gauche» a réclamé à corps et à cri qu’un référendum soit organisé. Donc pour les retraites, un référendum c’est nécessaire, mais sur un projet qui va bouleverser la vie d’un village, un référendum c’est non.

Un second point a fait basculer la population contre le projet. Il y a à Callac 18% de chômage, et pour trouver du travail, les gens – surtout les jeunes – sont obligés de partir, ce qui contribue à faire baisser l’activité et la vie locale. De plus, il y a à Callac des gens qui sont pauvres ou n’ont guère de moyens. Pour ceux là, il n’y a jamais rien. Alors quand la mairie a annoncé qu’il y avait 80 emplois qui avaient été identifiés et 3,2 millions d’€ pour le projet Horizon et l’aide aux réfugiés, ce fut un choc pour les habitants.

Comment ne pas comprendre la population ? Abandonnée par les autorités depuis des années et d’un coup une incroyable quantité de moyens surgit mais pour des gens venant de l’autre bout de la terre. Cela n’est pas passé du tout dans le village. C’est le moins qu’on puisse dire.

Donc, le rejet de projet Horizon et les raisons de la défaite de la « gauche » sont simples. La population :

  • a été scandalisé du refus du référendum par le maire,
  • a été choquée et scandalisée des moyens accordés aux migrants alors qu’elle n’a droit à rien.

Les raisons de la défaite sont aussi simples que cela. Nous avons défendu les intérêts de la population et nous avons été compris et soutenus par la population. Quant au maire il a été obligé de retirer son projet largement rejeté par ses administrés.

Passons maintenant à la version clamée par la « gauche » et dont Erwan Chartier est un ardent propagandiste. Rien de ce qui précède n’a existé pour eux. Le recul de la mairie et l’abandon du projet ont été obtenus par l’extrême droite et la fachosphère qui ont terrorisé les élus ainsi que la population et même Erwan Chartier et son petit journal.

Nous ferons simplement observer que les seules violences observées ont été le fait des antifas qui se sont affrontés violemment avec les gendarmes. Notamment les 17 septembre, 5 novembre 2022 (nos deux manifestations pacifiques) et le 28 janvier 2023 (vœux du maire). J’observe qu’il n’y a eu aucune condamnation de ces violences à gauche. Pas plus d’ailleurs que dans les colonnes du Poher, sauf erreur de ma part.

Ajoutons qu’il y a eu plusieurs dizaines de plaintes déposées contre nous et j’ai personnellement été auditionné pendant deux heures à la gendarmerie comme nombre de membres de notre association.

Les gendarmes n’ont strictement rien trouvé. Aucun d’entre nous n’a été mis en cause, poursuivi et encore moins condamné. Alors, elles sont réelles ou pas nos prétendues violences ? Comment se fait-il que la gauche en général et Erwan Chartier en particulier continuent de lancer des accusations gratuites sur nos prétendues violences mais sont incapables d’apporter la moindre preuve de ce qu’ils prétendent ?

Quant aux terribles dangers qui menaçaient de s’abattre sur Le Poher et son rédacteur en chef, il faut savoir que ce journal a déclenché une action en justice contre moi pour avoir osé répondre à un article particulièrement agressif contre nous dans lequel on nous disait quasiment ouvertement que nous étions des nazis et les partisans du projet Horizon des résistants (FTP) comme à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Mais voyez-vous, Le Poher pense pouvoir insulter tranquillement qui il veut, par contre il dénie le droit aux personnes insultées de pouvoir répondre.

Cela me permet de dire deux choses.

Tout d’abord, il a été dit par un journal Le Télégramme ou Ouest-France ? rapportant des paroles du Poher que « les menaces contre Le Poher ont commencé le lendemain du jour où j’ai reçu (30 janvier 2023) mon assignation au tribunal ». Une fois de plus, courageusement, on insinue que je serais à l’origine des menaces, mais on ne l’affirme pas ouvertement.

Comme disait Beaumarchais « calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ».

Toujours est-il que les « menaces » ont été crescendo à partir de ce moment d’après Le Poher.

D’abord des appels téléphoniques anonymes insultants. Puis des mails, puis des coups de téléphone avec menaces, puis des lettres anonymes avec menaces de mort et même une alerte à la bombe.

On me permettra de relever un détail. L’audience au tribunal était fixée au 3 mars 2023. Entre le 31 janvier et la fin février, ce fut une incessante suite de menaces vis-à-vis du Poher.

Afin de faire en sorte que, en arrivant devant les juges, Le Poher ait une réputation de petit journal persécuté et vraiment en danger à cause du grand méchant Bernard Germain et de la fachosphère ?

Toujours est-il que le procès a été renvoyé et, ô miracle, les menaces se sont arrêtées immédiatement.

C’est bizarre, non ?

Alors je pose deux questions à Erwan Chartier :

  • Comment explique-t-il cet arrêt brutal des menaces dès que le procès a été renvoyé ?
  • Où en sont les investigations des gendarmes suite à toutes les plaintes déposées par Le Poher ?

Cela me permet aussi de livrer un élément supplémentaire aux lecteurs.

Le procès s’est tenu il y a quelques jours à Lorient. Je pensais bêtement que j’allais me trouver face à mes accusateurs, me défendre et répondre aux accusations farfelues dont je suis la cible.

Eh bien pas du tout. Le procès qu’on me fait (ainsi qu’à Christine Tasin qui m’a publié) est un procès au civil. Il n’y a pas de confrontation entre les accusateurs et les accusés. Impossible donc de faire entendre son opinion et de se défendre. Tout se passe entre les avocats et le juge. Et si nous sommes condamnés, le camarade Erwan ne manquera pas de parader en se glorifiant d’avoir fait condamner l’extrême droite.

Nous faire un mauvais procès d’accord, mais nous affronter les yeux dans les yeux dans une vraie procédure en nous laissant la possibilité de répondre. Pas question.

Comme je vous le disais, courageux le Erwan, mais pas téméraire.

Et cerise sur le gâteau, Erwan vient de parader dans une émission sur un petit média breton comme l’a expliqué Martine Chapouton récemment dans RL.

En face de lui, il y a avait une représentante de Reconquête de Brest. Manifestement elle ne connaissait pas en détail le dossier de Callac et Erwan Chartier s’est permis quelques sorties déplacées accompagnées de quelques contre-vérités flagrantes. Par exemple, il a osé se prétendre un journal d’information mais « pas un journal d’opinion ». Quand on connaît le contenu de ce petit journal, faut oser le dire. Et il a osé.

Sans oublier que la journaliste qui menait l’émission était outrancièrement pro-immigration et soutenait ouvertement Erwan Chartier, passant son temps à couper la représentante de Reconquête.

Une fois de plus, Erwan Chartier a fait le malin et n’a fait que confirmer l’adage bien connu qui veut qu’« à vaincre sans péril on triomphe sans gloire ». Alors, je reprends à mon compte ce qu’a proposé Martine Chapouton. Je lance un défi au courageux Erwan Chartier en l’invitant à venir débattre publiquement avec moi sur le dossier de Callac.

Aura-t-il assez de courage pour venir m’affronter ? Ou trouvera-t-il un mauvais prétexte pour esquiver ? En tout cas, qu’il ne me dise pas : « On ne discute pas avec les fascistes, on les combat ». La ficelle serait un peu grosse…

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