Breizh-info.com : Qu’est-ce que l’Oriflamme Rennes ? Quelles sont vos propositions, vos thèmes de prédilection ? Qu’est-ce qui vous a amené vous-même à militer, et à prendre la tête de cette organisation ?
Marc (L’Oriflamme) : L’Oriflamme Rennes est né en janvier 2023 à l’issue de la transformation de la section rennaise de l’Action française en mouvement indépendant. À travers cette scission, il s’agissait pour les militants de recouvrer une certaine liberté, aussi bien de mouvements que de pensée, sans subir le joug d’une bureaucratie parisienne déconnectée. Plus précisément, L’Oriflamme est une communauté de destin qui vise à développer un réseau alternatif et non-conformiste dans le Pays Rennais. Notre vocation est d’unir des militants sains et volontaires, avides de se former intellectuellement et physiquement, désireux de s’enraciner et de défendre notre nation, la France, ainsi que l’Europe, notre civilisation.
En somme, nous imaginons notre mouvement comme un lobby rennais qui aspire à défendre au mieux nos idées et à contrer les offensives libérales et gauchistes. Pour cela, nous sommes prêts à user de tous les moyens, même légaux. Finalement, notre oriflamme rassemble tous ceux qui ont à cœur de sauver notre nation et notre civilisation.
Pour ma part, je milite depuis six ans. J’ai découvert le militantisme par le biais de mon père qui est lui-même militant. Désormais, je considère qu’il est un devoir suprême de militer et que cela n’a rien à voir avec une frasque de jeunesse. Je ne suis pas le chef de L’Oriflamme, qui fonctionne avec un bureau politique, en revanche je suis l’ancien responsable de l’Action française Rennes et j’ai contribué au départ de la section et à la transition entre les deux mouvements, en phase avec la volonté de tous les militants.
Breizh-info.com : Vous venez d’être condamné à 4 mois de prison ferme. Pouvez-vous revenir sur l’action qui a mené à cette condamnation, et sur les suites données à cette décision judiciaire ?
Marc (L’Oriflamme) : Le 13 mai dernier, la commune de Saint-Senoux (35) organisait au sein de sa médiathèque un « atelier de lecture » pour des enfants âgés de trois à six ans. Cette lecture était assurée par des « drag-queens ». Il s’agissait, entre autres choses, de présenter la « diversité des familles » à des enfants, qui, par définition, sont dénués de tout esprit critique. Ainsi, des personnes travesties, maquillées à outrance et habillées comme des filles de joie étaient chargées d’enseigner à des élèves d’école maternelle qu’il existe des familles avec deux pères et trois enfants issus de GPA, avec une mère et un non-binaire, ou encore avec trois parents, etc.
Les enfants constituent l’avenir de la nation, il était donc inacceptable de laisser des militants LGBT déverser leur idéologie dans le cerveau de ces jeunes pousses sans réagir. Nous préférons que les espaces publics servent à former des spartiates plutôt que de futurs participants aux Gay Pride. In fine, j’ai participé à cette action non pas en tant que militant mais plutôt en tant que jeune père. Je ne peux accepter que dans 10 ans mon fils soit pris en otage par des demi-monstres qui réciteraient leur catéchisme LGBT sans discontinuer.
Dès lors, nous avons pris la décision d’organiser une contre-manifestation, le temps de faire passer le message et de prendre quelques photos pour nos réseaux sociaux. Nous ne pouvions la déclarer car d’un côté, Darmanin venait tout juste d’appeler les préfets à interdire toutes les manifestations dites d’ « extrême droite », et d’un autre côté, nous aurions été accueillis par 1000 gauchistes qui auraient appelé à « contrer les contre-manifestants ».
En dix minutes, nous avons donc déployé une banderole, scandé quelques slogans et j’ai lu le tract diffusé par le mouvement ensuite. Il n’y a eu aucun débordement et nous sommes rentrés en bon ordre, par ailleurs tous les gauchistes interrogés par les gendarmes l’attestent. Sur les réseaux sociaux des drags-queens, nous pouvons voir que quelques jours plus tard ils continuaient leurs pérégrinations LGBT et militantes. Dans leurs dépositions, ils se vantaient même de n’avoir pas été gênés par notre action, leur permettant ainsi de poursuivre leur lecture comme si rien ne se passait. Personne n’a donc été traumatisé par cette action.
Notre objectif à travers de telles actions est de mettre une question à l’agenda. Cela fut parfaitement réalisé car même TPMP a relayé notre action, et un sondage a démontré que plus de 80% des Français nous donnaient raison.
Toutefois, il s’avère que nous nous sommes attaqués à la mauvaise cible car une enquête a été ouverte à l’issue de l’action. Des moyens colossaux ont alors été déployés (un enfant a même été interrogé par les gendarmes), et, après deux gardes-à-vue, j’ai été convoqué devant le tribunal correctionnel de Rennes pour le 11 septembre. Ce dernier m’a condamné, au nom du peuple français, à 4 mois de prison ferme et à 3.000 euros d’amende pour incitation à la haine, organisation d’une manifestation non-déclarée ainsi que pour visage dissimulé. Je fais appel de cette décision, évidemment, car les faits de ne sont en réalité pas qualifiés en droit et je refuse de donner 3000 euros à des drag-queens qui n’ont subi aucun préjudice. Je n’accepte pas d’être condamné à 4 mois de prison ferme pour une action banderole tandis que des « écologistes » peuvent attaquer le chantier d’une église sans aucune conséquence.
Cette condamnation est à replacer dans un contexte plus global, à savoir celui de l’apogée de l’influence LGBT, qu’elle soit politique ou économique. Désormais, elle est également judiciaire et cela se constate dans tout l’Occident, comme le démontre la condamnation d’Alain Soral à deux mois de prison ferme en Suisse pour un petit mot.
Au-delà, un ancien magistrat est condamné à seulement deux ans de sursis tandis qu’il proposait sa fille mineure à violer sur internet ; l’extrême gauche obtient un blanc-seing pour attaquer des réunions politiques et balancer des cocktails molotov sans aucune poursuite judiciaire comme cela fut le cas l’année dernière lors de la venue de Jordan Bardella à Rennes ; les OQTF ne sont pas exécutées dans plus de 90% des cas ; des étrangers multirécidivistes sont toujours en liberté sur le territoire national et n’ont à respecter aucun contrôle judiciaire. Les exemples sont sans fin.
Breizh-info.com : Dans la foulée, vous avez mené une action contre le PCF à Rennes, ou plutôt contre ses locaux (en l’occurrence son portail). Pour quelles raisons ?
Marc (L’Oriflamme) : L’Oriflamme a symboliquement fermé le local du PCF en reconstituant une scène de crime car, à l’image des associations gauchistes ultra-subventionnées, le PCF a fait pression pour sauver la famille Mogouchkov et s’est réjoui de leur non-expulsion. Ces structures gauchistes passent leur temps à lutter pour l’Étranger et les étrangers, et ce sont les Français qui en payent ensuite les conséquences dans le monde réel, jusqu’à en perdre la vie comme ce fut le cas à Arras pour ce pauvre M. Dominique Bernard. La honte doit changer de camp ; ce n’est pas le fait d’être nationaliste qui doit être diabolisé, c’est le fait de soutenir des politiques qui tuent des Français. Pour qualifier ces traîtres, Maurice Barrès parlait de « caponnerie ». Il faut châtier les capons.
Breizh-info.com : Il semblerait que des membres de la police scientifique se soient déplacés pour relever des empreintes suite à cette action. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Marc (L’Oriflamme) : Le petit Français qui se fait agresser et dépouiller par des racailles en fin de soirée peut rêver pour qu’une enquête soit réellement menée à son profit. Le communiste, lui, obtient l’appui de la police scientifique qui se déplace un dimanche pour un portail symboliquement décoré qui se nettoie avec quelques coups d’éponge.
Ces mesures prises à notre encontre démontrent que nous sommes les vrais ennemis de ce régime pourri. Dans tous les cas, cette folie anarcho-tyrannique ne pourra persister très longtemps.
Breizh-info.com : L’Oriflamme est qualifié par ses opposants d’extrême gauche et par toute une partie de la presse de mouvement d’extrême droite, dangereux, menant des campagnes agressives et même des agressions. Qu’en est-il réellement ?
Marc (L’Oriflamme) : Qui est au courant que le soir de notre lancement, 150 antifas ont tourné dans la ville sans relâche dans le seul but de nous attaquer ? Qui est au courant que ces énergumènes organisent des manifestations non-déclarées lors de chacun de nos évènements ? Qui est au courant que durant nos collages, les antifas nous traquent avec des camionnettes remplies de gauchistes surarmés ?
Contrairement à ces derniers, nous ne vivons pas à travers eux. Nous visons avant tout à transmettre un message politique et non à combattre des opposants de plus en plus marginaux par ailleurs. Néanmoins, lorsque l’affrontement physique est inévitable, nous ne le fuyons pas et quelques gauchistes ont donc été remis à leur place ces derniers mois, il est vrai. Enfin, certaines violences qui nous ont été imputées ne sont pas de notre fait, tout simplement.
Concernant la presse, celle-ci est intégralement contrôlée par la gauche, surtout la presse locale. Force est de constater que leur idéologie passe avant la charte de Munich !
Breizh-info.com : En parlant de la gauche et de l’extrême gauche, quel est le panorama aujourd’hui à Rennes, bastion historique de mouvements radicaux ?
Marc (L’Oriflamme) : L’extrême gauche rennaise est hégémonique car elle contrôle tout le milieu associatif et bénéficie donc de subventions à foison, elle dispose d’une usine à gauchistes qui se nomme Rennes 2, tous les médias locaux sont à son service, enfin la justice ne la réprime pas ou très peu, ce qui lui laisse le champ libre pour commettre les pires méfaits dans la rue sans jamais devoir rendre de comptes.
L’extrême gauche est ainsi très active contre nous et elle fut également très présente lors des manifestations contre la réforme des retraites, cela est indéniable et nous avons même un certain respect pour ces militants infatigables. Ce que nous dénonçons, c’est que les mêmes règles ne s’appliquent pas pour tous. Les antifas peuvent se battre avec la police, brûler la place Sainte-Anne et détruire le mobilier urbain sans être inquiétés ni par la justice ni par la presse, tandis que si nos militants faisaient 1/10e de ce qu’ils font, ils seraient tous déjà en prison.
Breizh-info.com : Avez vous des relations avec d’autres mouvements politiques en Bretagne ? Quel est votre positionnement, notamment sur la question bretonne et celle de l’autonomie, qui fait l’actualité aujourd’hui notamment en Corse mais pas que ?
Marc (L’Oriflamme) : Nous entretenons des amitiés avec des Vannetais et des Nantais. Notre mouvement s’affirme comme nationaliste français et ne le cache pas. D’une part, la majorité de nos militants sont royalistes et contre-révolutionnaires. D’autre part, nos militants, pour une bonne partie, ne sont pas Bretons, ce qui est mon cas. Nous n’avons donc aucune légitimité pour mener un combat breton. L’héritage chouan est malgré tout très prégnant chez certains militants qui défendent le triptyque Bretagne-Roi-France.
Cela étant dit, nous comprenons le combat des Bretons pour la Bretagne. De fait, si nous ne traitons pas officiellement cette question, nos positions antirépublicaines et antijacobines nous mènent à soutenir une vraie décentralisation et donc un processus autonomiste breton. La richesse de la France est issue de ses régions, c’est là que réside sa vraie diversité. Lorsque nous discutons de cette question avec des militants bretons, nous les exhortons avant tout à faire une différence entre la France et la République.
Breizh-info.com : Quel message souhaiteriez-vous adresser à des lecteurs qui, finalement, ne connaissent souvent de vous que ce qu’en écrivent vos opposants et vos détracteurs ?
Marc (L’Oriflamme) : Nous savons que nous sommes du bon côté de l’Histoire. Nous sommes du côté du Christ et les engeances que nous affrontons finiront pas perdre. Je l’ai bien perçu en observant l’assemblée qui assistait à mon procès ; d’un côté, du mien, il y avait des personnes dignes et civilisées, propres et coiffées, de l’autre, du leur, il y avait des personnes malades, percées et tatouées à outrance, les cheveux colorés, les vêtements volontairement troués. Finalement, le Français moyen se retrouve bien plus en nous, qui sommes des étudiants et des jeunes travailleurs, des pères de famille et des artisans, des catholiques et des passionnés, des prolétaires et des bons vivants. Nous souhaitons porter ici un message d’espoir : à la fin, nous gagnons.
Nous remercions Breizh Info de nous avoir donné la parole. Vous pouvez soutenir L’Oriflamme en nous suivant sur les réseaux sociaux et vous pouvez m’aider à faire face aux frais d’avocat et à l’avenir en faisant un don sur la nouvelle cagnotte qui vient d’être lancée, la première ayant été supprimée par GoFundMe… https://www.givesendgo.com/GB8C6?utm_source=sharelink&utm_medium=copy_link&utm_campaign=GB8C6
Pour conclure, rappelons-nous cette maxime du Grand Hélie de Saint Marc : « Si rien n’est sacrifié, rien n’est obtenu ».
Propos recueillis par YV
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